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Des récrés sans masque



A partir de ce lundi, le masque est banni des cours de récréation. Les écoliers vont pouvoir jouer au loup et courir après le ballon le nez au vent. A Reims, le quotidien régional L’Union est allé à leur rencontre.


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IMAGE DU JOUR / VU D’EN FRANCES « Quel plaisir de voir enfin les gens sans masque », se réjouit Lylou, 12 ans, élève en sixième au collège Léonard-de-Vinci à Witry-lès-Reims. « Je ne connais même pas le visage de certains copains. » Certains jeux vont pouvoir reprendre normalement : « On ne jouait plus à grand-chose comme il fallait rester à un mètre de distance les uns des autres. Même pour jouer au loup, on ne devait pas se toucher. »

Les enfants qui sont âgés aujourd’hui entre 8 et 12 ans ne se souviennent pas clairement de la vie avant l’épidémie. À tel point que certains, comme Djuliann, en CE2 à l’école Trois-Fontaines à Reims ou encore Matéo, en sixième à Perrot d’Abblancourt à Châlons-en-Champagne, enfilent le masque comme ils mettent leur bonnet.

Ils ont oublié la vie sans Covid mais tous gardent en mémoire le premier confinement qui les a empêchés d’aller à l’école pendant des semaines. « C’était nul. On faisait des devoirs toute la journée », se souvient Aaron, 10 ans, aujourd’hui en CM2 à Martin-Peller à Reims.


« Je me souviens quand le Président nous a annoncé l’arrivée de la pandémie. Moi, j’étais un peu dégoûté parce que je suis un fan de l’école », témoigne Devon, 12 ans, en cinquième au collège Paulette-Billa à Tinqueux. « Le confinement ne m’a pas arrangé parce que j’ai des grands projets. J’aimerais suivre les pas de ma mère qui est étudiante en droit. Elle veut travailler dans les prisons, j’aimerais bien faire le même métier qu’elle plus tard. » En attendant, Devon apprécie de quitter le masque : « Je pourrai enfin respirer l’air frais. À un moment, la principale avait accepté qu’on l’enlève dehors puis elle nous a demandé de le remettre. J’espère qu’elle trouvera le moyen de nous le faire enlever définitivement. On pourra faire plus de trucs. »

Ce Covid restera-t-il longtemps dans la tête de cette génération d’enfants ou sera-t-il balayé aussi vite que les masques ? Pour Mathieu, 12 ans, élèves à Paulette-Billa à Tinqueux, l’épidémie sera associée au décès d’un « oncle à mon père. Il est mort du Covid. Il n’était pas vieux », dit-il gravement.

Lui non plus ne se souvient pas bien du monde d’avant. Quant au monde d’après : « Je pense qu’on aura des masques en plastique devant le visage qui nous gêneront moins. Je pense aussi qu’il y aura un peu plus de robotique. »


(Source : L’Union, 21 février 2022)


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