« Shoulder to Shoulder » : quand Pyongyang et Moscou peignent la guerre en fresque obscène
- La rédaction

- 23 oct.
- 2 min de lecture

Vue de l'exposition nord-coréenne "Shoulder to soulder" au Musée de la Victoire à Moscou
À Moscou, une exposition nord-coréenne célèbre la fraternité des dictatures à coups de crayons ensanglantés. Sous le vernis de l’« art patriotique », des dessins macabres glorifient les troupes russes et nord-coréennes abattant des Ukrainiens caricaturés façon propagande nazie.
Une exposition d'art de propagande nord-coréenne présentant des illustrations graphiques de soldats ukrainiens abattus a récemment ouvert ses portes à Moscou. L'exposition, intitulée « Shoulder To Shoulder », a été inaugurée le 13 octobre afin de mettre en lumière les décennies de coopération entre Moscou et Pyongyang. Elle comprend des objets datant de la guerre de Corée des années 1950 jusqu'au partenariat actuel entre ces deux pays isolés sur le plan diplomatique.
Parmi les pièces exposées, on trouve une série de croquis au crayon représentant des troupes nord-coréennes combattant dans la région russe de Koursk contre l'incursion ukrainienne sur le territoire. Pour le professeur B.G. Muhn, expert en art nord-coréen à l'université de Georgetown, « les dessins au crayon représentant la guerre restent l'une des formes d'art les plus populaires en Corée du Nord ». Il s'agit d'un « moyen peu coûteux de faire passer le message que les soldats se battent pour la nation – dans ce cas particulier, pour soutenir la Russie, leur puissant allié ».
L'un des croquis représente notamment un tireur d'élite nord-coréen tuant des soldats ukrainiens. Et plusieurs images représentent les Ukrainiens sous forme de caricatures grotesques comparables à celles utilisées dans la propagande nazie de la Seconde Guerre mondiale. L'exposition présente également des reliques de guerre supposées, notamment des lettres tachées de sang et un journal percé d'un impact de balle. Malgré la nature explicite de l'exposition, celle-ci serait ouverte à tous les âges.
Aleksander Shkolnik, directeur du Musée de la Victoire, a salué l'exposition comme l'aboutissement de huit décennies de partenariat entre les deux pays autoritaires « pour le triomphe de la justice et de la bonté, et pour la paix sur notre planète ». Ben voyons...
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