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Éloge du paulownia et autres nouvelles-boutures


Première édition d’un "journal des écologies", qui reviendra chaque mercredi sur les humanités. Au menu de ce n° 1 : le paulownia, un arbre qui permet de lutter contre le réchauffement climatique, et dont commencent à s’inspirer des bio-ingénieurs ; quelques "dernières nouvelles de la peste" (la déforestation en Amazonie), mais aussi des échos de l’étonnante biodiversité colombienne ; la mousson en Inde ; et en France, un grand festival (totalement boudé par la presse nationale) qui se préoccupe de ce que nous mettons dans nos assiettes…


Cet article vous est offert par les humanités, média alter-actif et engageant.

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C’est une sorte de miracle, comme la nature sait en réaliser. Dans mon jardin (je confesse la chance d’avoir un jardin), il y avait un paulownia. Je ne l’ai pas planté, il était là lorsque je suis arrivé. J’ignore d’où il venait, du Vietnam, de Chine ou du Tibet ? (Lire ICI). Assurément un long voyage. Paulownia doit son nom au célèbre botaniste Philipp von Siebold, qui voulut exprimer sa gratitude à l’égard d’Anna Pavlovna Romanova, fille du tsar Paul Ier de Russie devenue reine des Pays-Bas, qui finança sa deuxième expédition au Japon en 1861.


Le mien, de paulownia, n’a pas trop pris ombrage de ma compagnie : pendant toutes les années où nous nous sommes fréquentés, il a sereinement développé branches et feuillage. Et puis, l’hiver dernier, sans crier gare, il est mort. De vieillesse.

Mais au printemps venu, de nouvelles pousses sont apparues (heureusement, je ne suis pas un maniaque de la tondeuse). Et en quelques mois, le voilà qui grimpe déjà à 3 mètres d’altitude.

Voilà le miracle : le paulownia, arbre non-binaire (ses fleurs sont hermaphrodites), s’est de lui-même replanté. Il aurait pu faire ça toutes les années précédentes. Mais non : il a attendu la fin pour se reproduire. Sentant sa dernière heure venir, il a légué à ses ultimes graines la faculté de faire arbre, à nouveau. Il y en a plusieurs, mêmes. De quoi offrir au voisinage, cet hiver. Une nouvelle carrière s’offre à moi : dealer de paulownia. C’est ma part de colibri pour lutter contre le réchauffement climatique !

En effet, oyez, braves gens : non seulement le paulownia demande peu d'entretien, mais il absorbe jusqu'à 10 fois plus de CO2 que les autres essences. « Paulownia est considéré comme l’un des arbres à la croissance la plus rapide au monde, expliquant son intérêt sylvicole, mais aussi son caractère invasif. La production d’hybrides interspécifiques, multipliés par la voie clonale, vise la production de biomasse tout en réduisant le risque biologique », explique doctement Marcin Jakubowski, de l’Université des Sciences de la vie de de Poznan, en Pologne (Lire ICI).

Tout ça a de la valeur : à Plougoulm, dans le Finistère, Sandrine Berkel et Julien Kloesmeyer, un couple d’agriculteurs, ont planté une parcelle d’un hectare, et ont créé une entreprise spécialement dédiée, la SARL Florissant. Ils vendent des plants (on peut commander des arbres-cadeaux, lire ICI) et commercialisent le bois. L’hectare peut rapporter jusqu’à 80.000 € (Lire ICI). Je vais y réfléchir…

Plus encore, le paulownia commence à bio-inspirer les ingénieurs, ainsi que l’explique la page Facebook du jardin botanique du campus Agro-Bio Tech de l’Université de Liège, en citant un article récent de la prestigieuse revue scientifique Nature :

« L’apparence d’une fine dentelle plissée : la graine minuscule de l’arbre Paulownia (les graines sont libérées par des capsules loculicides. Chacune produit quelque 2000 graines, pesant moins d’un milligramme) prolonge les replis de ses téguments par des ailettes translucides. Un émerveillement pour le botaniste qui les observe à la loupe binoculaire, mais aussi une source d’inspiration pour les ingénieurs ! (…) L’agencement tridimensionnel des ailettes de la graine lui confère des propriétés aérodynamiques exceptionnelles, que l’ingénieur s’efforce de modéliser et de reproduire… »

Des chercheurs du département des matériaux organiques et de l'ingénierie des fibres, de l’Université Soongsil, à Séoul, s’intéressent à cela de très près. Ils ont déjà commencé à modéliser en 3 D de possibles applications, notamment dans des dispositifs électroniques sans fil miniaturisés qui pourraient constituer la base des futurs systèmes de surveillance environnementale… Je serais ministre de la Transition écologique, j’investirais massivement dans la petite entreprise du Finistère. Mais nos deux actuels ministres, Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher, qui sont à l’écologie ce que je suis à la pêche à la ligne (pas grand-chose), sont bien trop occupés pour avoir le temps de lire une revue comme Nature, et encore moins de s’intéresser à des ploucs bretons qui plantent des arbres ! De toute façon, ce n’est pas ça qui va permettre de faire retomber la température du climat social. / Jean-Marc Adolphe


L’un des plus grands festivals français censuré par la presse


Bande-annonce du film Amuka, l’éveil des paysans congolais


A part ça, quoi de neuf ?

Ce n’est ni Cannes, ni Avignon. Mais Alimenterre est un "festival" au moins aussi important. Sans doute moins glamour que Cannes et Avignon, donc pour la presse nationale, Alimenterre n'existe pas. Même Reporterre, "quotidien de l’écologie", préfère pour l'heure faire le buzz avec un entretien avec Sandrine Rousseau.

Jusqu’au 30 novembre, Alimenterre, organisé par le Comité Français pour la Solidarité Internationale, fédère pourtant plus d’un millier d’évènements dans 600 communes en France et dans une dizaine de pays : projection-débat, marché alimentaire et solidaire, atelier cuisine bio, locale et équitable avec des enfants, exposition, visite de fermes et rencontre avec des professionnels agricoles, jeu pédagogique pour une classe de lycéens, spectacle de rue, etc.


Autour d'une sélection de films documentaires, Alimenterre amène les citoyens à s’informer et comprendre les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde, afin qu’ils participent à la co-construction de systèmes alimentaires durables et solidaires et au droit à l’alimentation (Lire ICI).

Chaque semaine, jusqu’au 30 novembre, les humanités présenteront l’un des films sélectionnés pour Alimenterrre. Et pour commencer : Amuka, l’éveil des paysans congolais, un long-métrage d’Antonio Spanó qui nous transporte en République démocratique du Congo, à la découverte de son milieu rural. En suivant quatre paysans aux activités différentes (café, lait, palme et riz) le spectateur est confronté aux difficultés rencontrées par le monde paysan en Afrique subsaharienne : problèmes de transport, négociations difficiles (concurrence avec les produits importés notamment), pénibilité du travail, irrégularité des récoltes, inégalités hommes/femmes… Mais aussi à la résilience et au soin porté par ces paysans à la terre et à leurs productions. / Isabelle Favre et Dominique Vernis.


Dossier du film Amuka, l’éveil des paysans congolais (PDF téléchargeable) :

ALIMENTERRE Amuka
.pdf
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Calendrier du festival Alimenterre : https://www.alimenterre.org/les-seances


Déforestations


En mars 2021, le Groupe Casino (chiffre d’affaires 2020 : 31,9 milliards d'euros, outre Casino: Monoprix, Franprix, Leaderprice, Cdiscount, Go Sport mais aussi… Naturalia) a été assigné devant la justice française par onze organisations de défense de l’environnement pour sa responsabilité dans la déforestation de l’Amazonie avec la vente de viande issue d’élevages extensifs au Brésil et en Colombie.

Numéro un de la distribution alimentaire au Brésil, en Colombie, dans l’Océan Indien et au Vietnam, le Groupe Casino est actionnaire majoritaire de la chaine Exito en Colombie, où il contrôle plus de 40% du marché de la grande distribution en Colombie. Plus largement, Casino réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires en Amérique du Sud (Colombie, Brésil, Uruguay). Le Groupe Casino est présidé par Jean-Charles Naouri. Cet inspecteur général des finances, directeur de cabinet du ministre de l’économie socialiste Pierre Bérégovoy, il a été à ce poste l’architecte principal de la dérégulation des marchés financiers.

Les médias français, à part les humanités (ICI), France Bleu Saint-Etienne Loire (ICI) et GoodPlanet Info (ICI) ont été fort discrets, à l’époque, sur cette action en justice. Aujourd’hui, c’est au tour de BNP Paribas d’être visé par des accusations similaires. « La banque française BNP Paribas a été mise en demeure par des ONG de cesser son appui financier à un géant de l'agroalimentaire brésilien, qu'elles accusent de contribuer à la déforestation, l'accaparement de territoires autochtones et au travail forcé » écrit le site terre-net.fr, en citant un communiqué publié le 17 octobre : « L'association brésilienne Comissão Pastoral da Terra (CPT) et l'association française Notre Affaire À Tous (NAAT), soutenues par l'ONG nord-américaine Rainforest Action Network, ont adressé une mise en demeure à la banque française BNP Paribas en raison de son appui financier à Marfrig, la deuxième plus grande entreprise de conditionnement de viande du Brésil », précise le communiqué. Cette mise en demeure, la première à viser une banque, est le préalable à une éventuelle action en justice des ONG. (…) Les fournisseurs de viande bovine de Marfrig auraient été responsables de plus de 120 000 hectares de déforestation illégale dans la forêt amazonienne et la savane du Cerrado entre 2009 et 2020, affirment les ONG, citant une analyse du Center for Climate Crime Analysis (CCCA).

Forêt brûlée près d'un élevage de bétail dans l’État brésilien du Mato Grosso. Photo Victor Moriyama /New York Times


« Marfrig s'est, directement et indirectement, approvisionné en bétail auprès d'éleveurs qui élevaient illégalement leurs bêtes sur des territoires indigènes, notamment Apyterewa, dans l'État du Pará. Marfrig s'est également approvisionnée en bétail auprès d'exploitations agricoles impliquées dans des pratiques assimilables à l'esclavage, notamment le travail forcé et la servitude pour dettes », ajoute le communiqué.

BNP Paribas affichait pourtant, en février 2021, de bien vertueuses intentions : « Les institutions financières exposées au secteur agricole au Brésil doivent contribuer à cette lutte contre la déforestation. C’est le cas de BNP Paribas, qui fait partie des banques étrangères implantées dans ce pays et dont certains clients, producteurs ou négociants internationaux, sont directement concernés. Dans ce contexte de dégradation, et suite à des travaux engagés depuis près d’un an au sein de la banque, le Groupe renforce sa politique et définit de nouveaux critères restrictifs pour accélérer les avancées de ses clients en matière de lutte contre la déforestation et de traçabilité. Cette politique définit les conditions à remplir pour que la banque puisse fournir des services financiers aux entreprises (producteurs, conditionneurs de viande et négociants) produisant ou achetant du bœuf ou du soja issus de l’Amazonie et du Cerrado. » (ICI).

Heureusement qu’il existe des ONG pour ne pas confondre vessies et lanternes, et vérifier sur le terrain que les "intentions" correspondent à la réalité…


Colombie et biodiversité


En Colombie, les promesses et les projets visant à freiner la déforestation ne décollent pas en Amazonie, écrit l’excellent quotidien El Espectador (ICI) : « Après la signature de l'accord de paix [en 2016], tous les regards étaient tournés non seulement vers la question de la culture de la coca en Amazonie, mais aussi vers ce qui allait se passer avec le contrôle de la jungle et les économies qui allaient commencer à prévaloir. Six ans après la signature, le panorama est complexe : depuis 2017, plus de 600 000 hectares ont été déforestés dans cette région, soit une moyenne de plus de 100 000 hectares par an, alors que dans les années antérieures à 2016, la moyenne se situait entre 50.000 et 70.000 hectares. Le département du Meta fait partie des régions les plus déboisées. »

Le projet Macarena Sostenible con más capacidad para la Paz (Mascapaz), un projet du Fonds européen pour la paix en Colombie de l'Union européenne, devait théoriquement proposer des alternatives aux agriculteurs de la région, selon quatre axes principaux : cultures agroforestières, systèmes sylvopastoraux, apiculture et pisciculture. Dans le premier cas, ont été fournis des plants de cacao, de chontaduro et d'avocat, entre autres ; dans les systèmes sylvopastoraux, qui sont des systèmes intégrant arbres, couverture forestière et pâturage, du bois a été livré.

Ofir Cano devant sa ferme, dans le département du Meta en Colombie. Photo El Espectador


Grâce à l'agroforesterie, Ofir Cano, paysanne dans le Meta, a reçu 400 plants de cacao. Avec le cacao, elle a créé un potager et ajouté des chontaduro et des guanábanos. Plus tard, d'autres projets ont vu le jour, qui lui ont apporté environ un millier de plants de cacao, de bananes et d'agrumes supplémentaires, et elle a acheté du bois comme le yopo, le caroubier et le patevaca pour donner de l'ombre à ses cultures et renforcer les enclos qu'elle loue. Au fil du temps, elle est passée d'un seul enclos adapté au système sylvopastoral de son exploitation à huit pour le bétail.

Mais globalement, il y a eu un manque de suivi de tous les projets qui ont été promus dans la région par Sustainable Amazon for Peace. Selon l'Unité régionale de planification agricole rurale, dans le Meta, moins de 2% des terres ont une vocation d'élevage, mais plus de 44% des terres sont utilisées à cette fin.

Un espoir ? Susana Muhamad, la ministre de l'environnement du gouvernement nouvellement élu de Gustavo Petro, déclare vouloir générer en Amazonie, contrairement au précédent gouvernement de droite, « une forme d'économie compatible avec le sol, et une économie forestière fondée sur la biodiversité. »

Un marsupial découvert dans un territoire jusqu’alors inexploré en Colombie. Photo Camilo Díaz / WWF Colombia


Ne pas oublier, par ailleurs, que la Colombie est le second pays au monde en termes de biodiversité. A la limite de l’Amazonie, dans la région de Guainía (la plus grande de Colombie et la moins densément peuplée), à partir d’expéditions menées pour la première fois depuis mars 2021, sur le fleuve Guaviare, puis sur le fleuve Guainía/ Río Negro, des chercheurs ont récemment enregistré 362 nouvelles espèces de plantes pour la Colombie (dont 322 espèces sont des plantes médicinales, tandis que 268 sont comestibles), 9 espèces de poissons, 8 espèces d'abeilles, 5 espèces de libellules, 1 espèce d'oiseau et 1 espèce de mammifère, un marsupial dont on pensait auparavant qu'il n'était présent que dans l'Amazonie équatorienne et péruvienne.

Découvrir cette grande biodiversité, c'est comme « découvrir que l'on ne connaissait pas sa propre maison aussi bien qu'on le pensait », explique Fernando Trujillo, directeur de la Fondation Omacha. / Dominique Vernis


En Inde, l’un des responsables de la déforestation est un sport national : le cricket ! Article à venir dans les prochains jours sur les humanités. Mais en Inde, d’ores et déjà :


En Inde, sur le front de la mousson


Les Indiens se rassemblent sous un ciel pluvieux à Mumbai en septembre pour célébrer le Ganesh Visarjan, dans le cadre

d'un festival hindou de 10 jours commémorant la naissance du dieu Ganesha. Photo Saumya Khandelwal / The New York Times


Selon les scientifiques, le réchauffement climatique perturbe dangereusement la saison des pluies au Sud de l'Asie. Un journaliste du New York Times, Henry Fontain, est allé voir sur place de quoi il retournait : « Quand je suis arrivé dans les villages de l'Etat du Maharashtra, à l'est de Mumbai, il ne tombait que quelques gouttes et l'un des agriculteurs avec qui j'ai parlé, Bhagwat Gagre, s'inquiétait pour ses récoltes si la sécheresse continuait. Dans le même temps, au Nord-ouest, le Pakistan était victime de pluies torrentielles qui ont inondé une grande partie du pays et tué plus de 1.500 personnes. Cette particularité de la mousson, cette succession de fortes averses localisées et de périodes de sécheresse, change au fur et à mesure que la Terre se réchauffe : une plus grande quantité de pluie sur une période plus courte et des périodes de sécheresse qui s'allongent, selon Roxy Mathew Koll, climatologue, à qui j'ai rendu visite à l'institut indien de météorologie tropicale à Pune. Cela rend la mousson plus imprévisible, et crée d'énormes problèmes dans une région qui compte 1,8 milliard d'habitants, le quart de l'humanité », poursuit Henry Fountain.

En Asie du Sud, il y a un important potentiel d'humidité pour alimenter l'air chaud. Cela fait partie intégrante des mécanismes de la mousson. Au printemps et en été, le réchauffement des terres du sous-continent entraîne un afflux d'air de l'océan indien, plus précisément de la mer d'Oman, réservoir d'humidité pratiquement inépuisable. En quatre mois, la mousson procure à l'Inde la majeure partie de ses réserves d'eau. Tout changement dans le calendrier et dans la quantité des pluies peut avoir un impact énorme.

Pour des agriculteurs comme Gagre, lorsqu'une grande quantité tombe trop rapidement, cela veut dire qu'une grande partie est perdue. Elle se déverse dans les rivières et les ruisseaux et ne vient pas alimenter les nappes pour le reste de l'année.

« J'ai consacré la plus grande partie du temps passé dans ces villages à parler et à observer les mesures prises pour la conservation et le stockage de l'eau, des efforts soutenus par un organisme non lucratif, le Watershed Organization Trust », ajoute Henry Fountain. « Ces interventions modifient le paysage, avec le creusement de tranchées sur les pentes et la plantation d'arbres pour ralentir le ruissellement et favoriser la pénétration de l'eau dans le sol. Mais le projet inclue aussi la formation des villageois pour qu'ils constituent un budget annuel de l'eau, en agissant sur la surveillance des eaux souterraines, l'adaptation des cultures ainsi que les plantations pour utiliser moins d'eau. »

Traduction Isabelle Favre. Version originale ICI.


Et pour finir…



L’ONG Nia Tero a décidé, depuis 3 ans, d'utiliser le pouvoir de la culture pour encourager les femmes autochtones leaders qui travaillent dans les domaines de la justice climatique, des droits fonciers et de l'éducation. Les peuples autochtones entretiennent en effet collectivement 80 % de la biodiversité mondiale restante aujourd'hui, y compris des écosystèmes essentiels à notre climat mondial, à l'eau douce et à la sécurité alimentaire. (Lire sur les humanités : "Au secours (de la planète), les sauvages !")

De nouvelles œuvres d’art, destinées à être apposées dans l’espace public (fresques murales, panneaux d’affichage, centres communautaires, etc.) viennent d’être dévoilées, et… c’est plutôt engageant ! A voir ICI






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