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Stéphanie Cailleau, alliances de fibres et de tissus

Dernière mise à jour : 9 juin 2022


Stéphanie Cailleau, exposition à la galerie des Trois Lacs de l'université de Lille. Photo Vincent Fourniquet


Passée par l’École des Arts Décoratifs de Paris, Stéphanie Cailleau cultive un goût pour la métamorphose, d'un règne de la nature à l'autre. Ses créations plus récentes enracinent dans la terre des robes de coton léger.


Ce portfolio vous est offert par les humanités, média alter-actif. Pour persévérer, explorer, aller voir plus loin, raconter, votre soutien est très précieux. Abonnements ou souscriptions ICI.


«Je recherche, dans mes interventions, à faire corps avec : la pierre, l'environnement,

l'élément existant, préexistant. Tout est continu entre le naturel et l'artificiel.

L'être humain est en continuité avec son environnement.» (Stéphanie Cailleau, en 2013)


PORTFOLIO Stéphanie Cailleau aime bien écrire son nom CAILLEau, exprimant ainsi son sens aigu pour la métamorphose, d'un règne de la nature à l'autre : minéral, animal, végétal...

Métamorphose qui cache des processus dont elle cherche à découvrir la nature sans en perdre le caractère mystérieux, en tout cas inattendu : une alliance de connaissance et de patience.


Ses créations ont longtemps travaillé le feutre, en l'intégrant après l'avoir elle-même fabriqué (invitant d'autres personnes à taper sans relâche sur de la laine cardée, pour emmêler les fibres, ouvrir leurs écailles afin qu'elles s'accrochent les unes aux autres).

Stéphanie Cailleau imagine alors une métamorphose de la matière en transformant des rochers en étranges créatures, habillées de coques de feutre d'où émergent comme des excroissances végétales (de la ficelle agricole bleue tissée, entremêlée).

Elle réalise aussi des enlaçoirs d'arbre, proximité de la douceur du feutre et de l'écorce. Et poursuit aujourd’hui encore ses alliances de fibres et de tissus ("ligaturer").


Ses créations plus récentes travaillent des robes de tissu de coton léger. Ce matériau a une histoire particulière : il s'agit de vêtements récupérés alors qu'ils étaient destinés à être jetés après avoir été donnés et triés. Fait de tissus à fleurs, l'habit permet de renouer avec un attachement au végétal, à une biodiversité dont on semble oublier combien elle est mise à mal par notre surconsommation.

Robes sorties de terre, mais aussi enracinées. Avec les pousses de blé, Stéphanie Cailleau développe des minuscules racines qui accrochent le bas des robes dans la terre.

Imagination et expérimentation sont liées pour observer le comportement des fibres en enfouissant les robes dans la terre et en laissant agir les micro-organismes. Le coton se désagrège mais pas le polyester. Stéphanie Cailleau crée une sorte de dentelle avec des piqûres en fil synthétique. Elle a observé dans les jardins ces coques résistantes que forment les physalis (dits Amour en cage, ou encore Lanterne japonaise). Comme une coque de maille...

Physalis. Photo Isabelle Favre


Ces robes, à l'aspect extérieur raffiné et élégant, exposent la résistance et la fragilité de la matière organique, du "vivant".

Passée par l'École des Arts Décoratifs de Paris, Stéphanie Cailleau a appris des techniques qu'elle enrichit depuis toujours par ce qu'elle a vécu et observé longuement dans la ferme de ses parents et de ses grands-parents, dans les Mauges, dans la campagne du Maine-et-Loire.


Isabelle Favre


Site internet de Stéphanie Cailleau : https://www.stephaniecailleau.fr/


PORTFOLIO

Esquisse. Photo Stéphanie Cailleau


Préparatifs. Photo Stéphanie Cailleau


Le blé s'enracine. Photo Stéphanie Cailleau


Sorties de terre

Photo Vincent Fourniquet


Photo Stéphanie Cailleau

Photo Stéphanie Cailleau

Photo Vincent Fourniquet


Enchevêtrer

Corps organique. Photo Stéphanie Cailleau


Nature et artifice. Photo Stéphanie Cailleau

Tisser sa toile. Photo Stéphanie Cailleau

Ligature. Photo Stéphanie Cailleau

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