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domenica 25 maggio 2025

Netanyahou ou le syndrome de Samson

Un char israélien pénètre dans le camp de Jénine, en Cisjordanie, le 23 février 2025, dans les premières semaines de l'opération "Mur de fer". Photo Majdi Mohammed / AP. « Rasé par Dalila la traîtresse et livré aux Philistins, Samson, les yeux crevés par ses ravisseurs, est condamné à tourner sans fin une meule à Gaza. Mais sa chevelure repousse jour après jour, reconstituant sa force, sans que ses geôliers en soient conscients. Traîné dans un temple païen pour divertir les notables locaux, Samson s’arc-boute contre les colonnes de l’édifice jusqu’à le faire s’écrouler, périssant avec ses ennemis.»  (Le Livre des Juges. La Bible) Quand des soldats israéliens tirent en direction de diplomates étrangers à Jénine, ce n’est pas une bavure mais un message assumé : sur le terrain, les droits internationaux, les conventions diplomatiques, les principes humanitaires ne tiennent plus face à la logique de force. À Gaza comme en Cisjordanie, le gouvernement Netanyahou agit comme si plus rien n’avait d’importance, comme si Israël n’avait plus rien à perdre — c’est le syndrome de Samson : quitte à tomber, entraîner tout le monde dans sa chute. Une stratégie du chaos, nourrie d’impunité et d’aveuglement, aux conséquences incalculables. Les tirs de semonce des soldats de Tsahal, en direction d'une vingtaine de diplomates de plusieurs pays (1) , le 21 mai dernier, m’apparaissent particulièrement signifiants, comme on dit à Normale Sup. Au vu de l'incroyable incendie qui dévore la région, faire peur à des diplomates, vaudrait peanuts comme événement. On aurait tort de le penser. Ces instants de quelques secondes valent de l'or car ils expriment toute l'orientation de la politique que Netanyahou souhaite mener au vu et au su de l'opinion internationale, de l'Autorité palestinienne, des habitants de Cisjordanie et des démocrates israéliens dont l'audience augmente et l'inquiète. Une telle provocation fait sens. Les faits tout d'abord. Jénine est administrée par l'Autorité palestinienne depuis les Accords d'Oslo de 1994. Un camp de réfugiés de 14.000 habitants se situe au cœur de cette ville du Nord de la Cisjordanie (2) . Quand j'écris "camp", il faut ne faut pas comprendre un ensemble composé de toiles de tente, mais d'immeubles en dur pour la quasi-totalité des habitations. Une petite ville avec ses ruelles, dans la plus grande ville…  Depuis le 21 janvier 2025 une opération militaire de Tsahal, baptisée "Mur de fer", vise Jénine et d'autres cités du Nord de la Cisjordanie. Elle tente de démanteler les organisations clandestines du Djihad islamique, du Hamas et des Brigades de Jénine. L’Autorité palestinienne accuse Israël d’utiliser la force de manière illégale, de procéder à des expulsions massives et de viser délibérément des infrastructures civiles, au bulldozer et à l'explosif. Ce sont ces importantes destructions que visitait le groupe de diplomates agressé. Cette protestation du gouvernement de Mahmoud Abbas signe la dégradation croissante des relations entre le pouvoir israélien et l'administration palestinienne. Dégradation, car, depuis longtemps, l’armée israélienne agissait en coordination avec les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, qui affrontaient les « hors la loi », comme elles les définissaient : il s'agissait particulièrement des milices terroristes soutenues par l'Iran ou le Qatar. Dans cet Orient compliqué que les ignorants souhaitent simplifier, il arrivait que les opérations des uns, israéliennes, et des autres, palestiniennes, s'entrecroisent. Ce fut le cas de 1993 à 2007. Une coordination sécuritaire partielle persista même jusqu'en janvier 2025. Mais tout cela c'était avant. Les agressions des colons "messianiques" d'extrême droite (3) , se sont multipliées depuis plusieurs années et montent en puissance, depuis le début 2025, dans la région de Jénine comme dans toute la Cisjordanie. Ces miliciens suprémacistes armés détruisent les cultures, les oliveraies, avec l'appui explicite ou implicite de l'armée israélienne. Ils étendent au mépris du droit international leurs colonies, "confétisant" encore plus la Cisjordanie palestinienne. Des militants pacifistes juifs israéliens tentent de s 'interposer et d'empêcher le crime de s'accomplir. Guy, militant juif israélien depuis 2010 du groupe Ta'ayush (terme arabe qui se traduit par « coexistence ») est l'un d'eux (4). Il témoigne de la situation, interviewé par la journaliste de RFI  Anne Bernas, le 22 mai dernier : «  La situation en  Cisjordanie  était horrible avant le  7-Octobre .  Elle est bien pire depuis (...) Les Palestiniens ne peuvent pas accéder à leurs terres. Ils en ont perdu la plupart, des terres cultivables, des zones de pâturage. Il y a des endroits où ils peuvent à peine sortir de chez eux à cause des attaques continuelles des colons et des autres forces d'occupation.   La situation économique est également abominable. Les attaques des colons ont engendré beaucoup de dégâts et beaucoup de démolitions. Les personnes qui avaient l'habitude de travailler en Israël ont perdu leurs permis  ». Et ces agressions ont un sens précis pour ce militant aguerri : «   Il y a un processus de « gazaification » en Cisjordanie. Nous le voyons très clairement dans le nord, en particulier à Jénine, Tulkarem, Nour Shams : le transfert de population, la destruction des infrastructures, l'évacuation des communautés de leurs maisons, mais aussi de l'autre côté de la Cisjordanie, dans toute la Cisjordanie  ».   "Mur de fer" Depuis le 21 janvier 2025, 74 habitants de Jénine ont été tués, en majorité des civils, dit l'ONU. Trois soldats israéliens également sont tombés, au cours de ces opérations dite «  Mur de fer  ». L’opération vise officiellement à éliminer, dans leur bastion, les groupes armés palestiniens clandestins, comme ceux du Hamas et du Djihad islamique dont les milices gazaouies ont perpétré l'abomination du 7 octobre. Cette offensive, sur le terrain, se concrétise par la multiplication des raids de l'armée israélienne, la multiplication des checkpoints , des destructions massives de bâtiments et d’infrastructures routières par les chars de combat et les frappes aériennes. Guy en témoigne dans l'interview accordée à RFI  : «  Il y a des restrictions de circulation dans toute la Cisjordanie : des centaines et des centaines de barrages. Aller d'un endroit à un autre est presque impossible . » A Jénine, les diplomates agressés étaient donc en train d'enquêter sur ces destructions et expulsions quand des soldats jouèrent de la provocation et tentèrent de les intimider. Netanyahou et son gouvernement d'extrême droite vont-ils installer leurs troupes à demeure en Cisjordanie ? Il convient de remarquer que leur présence prolongée dans ces villes palestiniennes, est inédite depuis la seconde intifada (5). Sur la lancée de leur prise de contrôle totale de Gaza, vont-ils annexer  de facto des pans entiers de la Cisjordanie ? L'incident de Jénine représente en tout cas l’un des symptômes de cette fièvre annexionniste des "messianistes" au pouvoir à Jérusalem. «  Vous n'avez rien à faire chez nous et nous y faisons ce qui nous semble nécessaire  » signifient, tirs à l'appui, ces soldats de Tsahal. Avant de marquer ainsi leur présence, ils ont, comme cela se pratique toujours en Israël, obtenu le feu vert de leur hiérarchie. Jusqu'où dans la chaîne de commandement ? Voix discordantes Aussi, l'essentialisation en continu, genre " Les Israéliens, les  Palestiniens, les ceci, les cela", dissout les contradictions de la réalité.  Ce laisser-aller sémantique, qu'il soit volontaire ou inconscient, ouvre la porte à toutes les récupérations politiciennes, à toutes les opérations idéologiques. Il s'exerce également, avec l'emploi, à tout bout de champ, du terme de « génocide » pour qualifier les crimes de guerre et les massacres de masse à Gaza, devenant un terme "sloganisé". Le journaliste et historien Didier Epelbaum explore depuis longtemps les génocides, leurs concepteurs et leurs acteurs (7) . Il enseigna avec l'historienne Hélène Bellanger et moi, au master de journalisme de Sciences Po Paris sur les génocides du XXe siècle. En 2005, dans Pas un mot, pas une ligne ?  (éditions Stock, ICI ), consacré à la manière dont les médias rendent compte des génocides qui ont dévoré le siècle dernier, il pontait déjà «  le galvaudage du terme "génocide" appelé à la rescousse dans de nombreux conflits pour attirer l'opprobre sur un ennemi ; le mot est tant employé à tort et à travers qu'il se vide son sens  ». Aussi, importer en Occident, ce conflit centenaire du Proche Orient, ce n'est pas vouloir traiter de la réalité mais c'est lancer, en toute connaissance de cause, une grenade dégoupillée au milieu de l'assemblée. Et faire semblant ensuite de s'étonner des dégâts de l'explosion. La réalité du terrain est donc  infiniment plus contradictoire que ne veulent le faire croire ces réducteurs de tête. Par exemple, ils ont tu les protestations de l'ancien chef d’État-major de l'armée israélienne, Gadi Eisenkol (8) . Ce général, multi-décoré, qui mena un rôle-clé dans les guerres d’Israël contre le Hamas et le Hezbollah, a démissionné du cabinet de guerre le 9 juin 2024, en même temps que Benny Gantz (9) . En Israël, la rumeur de la rue raconte une altercation d'une grande violence qui serait survenu au cours d'un cabinet de guerre entre Gadi Eisenkol  et l'ordure raciste Ben Gvir, actuel ministre de la Sécurité nationale. Se trouvait en discussion le projet d'imposer aux jeunes religieux, l'accomplissement de leur service militaire dont ils étaient alors exemptés (10) . Ben Gvir commença à s'y opposer avec une furie habituellement tournée vers les Palestiniens et la gauche israélienne. La rue israélienne raconte que Gadi Eisenkol, qui venait de perdre l'un de ses fils au combat à Gaza, prit Ben Gvir à la gorge, prêt à l'étrangler. Netanyahou arrêta alors le Conseil de Défense qui dégénérait en affrontement physique. La démission du général Eisenkot a marqué sa rupture officielle avec Netanyahou. Elle a entraîné la dissolution du cabinet de guerre par le Premier ministre.  Peu après son départ le général estimait «  que la confiance est rompue entre le peuple israélien et le Premier ministre  ». Il en appelait alors à l'organisation de nouvelles élections. Autre personnalité en opposition absolue avec la politique suivie par l'escroc premier ministre, le général Yair Golan, ancien chef d’État-major adjoint. Il vient de fonder le parti Démocrate , un rassemblement de gauche (11) . Il déclare, ce 22 mai, après l'attentat terroriste de Washington qui a coûté la vie à deux jeunes employés de l'ambassade d'Israël : «  Le gouvernement de Netanyahou alimente l'antisémitisme et la haine d'Israël. Le résultat est un isolement politique sans précédent et une mise en danger pour tout juif.  » Deux jours auparavant, évoquant la guerre à Gaza, il prévenait  :  « Un pays sain ne fait pas la guerre à des civils, n’a pas pour hobby de tuer des bébés et ne se fixe pas pour objectif d’expulser des populations (...)  Ce que fait ce gouvernement en notre nom est immoral, destructeur, et place Israël sur la voie de l’isolement international   ».   Netanyahou et sa clique menacent aujourd'hui Yair Golan d'emprisonnement … pour antisémitisme ! Pourtant, l’ampleur des problèmes qu'affronte le pays, dus à la poursuite de la guerre à Gaza et de la mainmise des colons sur la Cisjordanie, devrait imposer une pause, même à ces Fous de Dieu. Car, l'isolement international d’Israël est inédit depuis sa création. L'allié de toujours, les États-Unis d'Amérique, commence, lui aussi, à lâcher prise. Je le remarquais il y a peu, ici, dans une chronique intitulée "Trump dans le Golfe, Netanyahou est-il largué ?"  ( ICI ). Depuis, la France, le Royaume Uni, le Canada brandissent la menace de sanctions contre Jérusalem. 17 États européens, dont la France, se proposent de réexaminer l'accord d'association avec Israël, mis en œuvre depuis 2000. Celui-ci créait une zone de libre-échange supprimant progressivement les droits de douane sur la quasi-totalité des produits industriels échangés entre l’UE et Israël. L'accord établissait également une c oopération scientifique, technologique et culturelle  : Israël pouvait participer à des programmes européens majeurs comme Horizon Europe (recherche), Erasmus+ (éducation), et d’autres projets dans les domaines de l’innovation et de l’environnement. Le réexamen annoncé vise, officiellement, à vérifier si Israël respecte ses obligations en matière de droits de l’homme, comme l’exige l’article 2 de l’accord, qui conditionne la coopération au respect des droits humains et des principes démocratiques. Il s'efforce, en réalité, de faire pression sur le gouvernement Netanyahou. L'UE a également envisagé des sanctions ciblées contre les colons israéliens responsables de violences en Cisjordanie, mais la Hongrie de Orban a opposé son veto. Il est certaines amitiés qui font vomir… Dans cette situation tendue comme rarement, où le Président Macron se fait traiter « d'antisémite » par le premier ministre israélien, La France et d'autres pays européens auraient décidé de reconnaître l’État de Palestine, le 17 juin prochain. Réaliser la prophétie de l’ennemi Le gouvernement israélien d'extrême droite pratique la politique de la « citadelle assiégée ». Devenu syndrome, il hypertrophie le sentiment d’être constamment menacé, poussant à se replier sur soi, à refuser l’ouverture et le dialogue, ce qui ne fait qu'aggraver l’isolement initial et mène à des décisions irrationnelles. C'est sur cette logique irrationnelle que jouent les ennemis de l’État sioniste. L'un des enjeux des attaques et abominations du 7 octobre visaient à accroître cette hantise et à surenchérir la nécessaire réponse. Netanyahou et ses amis semblent bien être tombés dans le piège, malgré l'avertissement prodigué au lendemain de l'agression par le Président Biden. Netanyahou serait-il en train de réaliser la prophétie du fondateur et chef spirituel du Hamas, Cheikh Ahmed Yassine ? Celui-ci avait prédit, lors d’une interview accordée le 5 juin 1999 à Al Jazeera , qu’Israël « n’existerait plus en 2027 » . Cheikh   Yassine annonçait un changement générationnel en deux étapes. Chaque phase durerait quarante ans et Israël finirait par «  perdre ses fondations et s’effondrer (…) Israël a été établi sur l’injustice et les violations. Or, toute entité qui repose sur l’injustice et les violations finira par périr. […] Je dis qu’Israël disparaîtra par la permission d’Allah dans le premier quart du nouveau siècle. Et plus précisément, j’affirme qu’Israël n’existera plus en 2027 ». L’historien et futurologue israélien Yuval Noah Harari (12) s'inquiète, lui, de la mise en danger de son pays et, plus généralement, des Juifs du monde entier, avec la prolongation indéfinie de la guerre de Gaza. Dans une déclaration publiée par le quotidien Haaretz fin juillet 2024, qui fit grand bruit, il estimait que Netanyahou et son gouvernement sont atteints du « syndrome de Samson ». Ce syndrome évoque l’attitude d’un individu ou d’un groupe prêt à tout détruire, y compris eux-mêmes, pour ne pas laisser la victoire à l’ennemi. Ce mythe biblique, rappelons-le pour qui n'aurait pas vu le film de Cecil B. DeMille, raconte le conflit opposant les Philistins campant sur les rives de la Méditerranée et les tribus juives de l’intérieur. La guerre est essentiellement due à leur impossibilité d'accès à la mer. Le héros de ce mythe est Samson, qui puise sa force colossale d'une chevelure intacte. Après avoir été trahi par Dalila, avoir été rasé et livré aux Philistins, Samson est condamné à une vie de travaux forcés à Gaza. Néanmoins, sa chevelure repousse, restaurant sa force. Ses geôliers, qui doivent fumer la carpette plus que de coutume, ne s'en aperçoivent pas !  Finalement, lors d’une séance, genre show biz , organisée pour l’élite locale dans un temple païen, Samson utilise ses forces restaurées pour faire vaciller les colonnes du temple, entraînant sa propre mort et celle de ses adversaires. Depuis le 7 octobre 2023, ce syndrome est à l’œuvre et contamine la société israélienne. Celle-ci est prise dans une dynamique «  d’hubris, d’aveuglement, de vengeance, de suicide », écrit Noah Harari, rappelant le héros biblique qui sacrifia sa vie pour se venger des Philistins. Il qualifie cette politique de « désastreuse » et estime qu’elle expose Israël à un «  danger existentiel  », d’autant que Netanyahou fait preuve d’« insensibilité  à la valeur des vies palestiniennes et à l’image internationale d’Israël, qui sont pourtant liées ». Selon Harari, Netanyahou a « choisi de faire s’écrouler les toits de Gaza sur les têtes de tout le monde, Palestiniens et Israéliens, dans le seul but de se venger  », aussi aveuglé par la vengeance contre Gaza   que Samson l’était par ses geôliers. Prévenus par le Coran et la Bible, Netanyahou et ses amis messianistes sauront-ils entendre leur message et prophétie ? Je crois, avec plus de certitude, que ce sont les peuples israélien et palestinien qui joueront leur rôle d'oracle dans cette tragédie. Sinon... Michel Strulovici Parce que vous le valez bien, les humanités  ce n'est pas pareil. Nous avons fait le choix d'un site entièrement gratuit, sans publicité, qui ne dépend que de l'engagement de nos lecteurs. Dons (défiscalisables) ou abonnements   ICI Et pour recevoir notre infolettre :   https://www.leshumanites-media.com/info-lettre   NOTES   (1). Cette délégation diplomatique était composée d’ambassadeurs et représentants de nombreux pays (dont la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Canada, la Russie, la Turquie, le Brésil, l’Inde, l’Égypte, le Chili, ainsi que des représentants de l’Union européenne et des Nations unies).   (2). Ce camp fait partie des 19 camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie. Le camp de Jénine a été créé en 1953 pour accueillir les Palestiniens qui avaient fui, pendant et après la guerre de Palestine de 1948-49, lors de la création de l'État d'Israël. À l'époque, la Cisjordanie était administrée par la Jordanie. Le gouvernorat de Jénine, qui comprend la ville et ses environs, a une population plus large d'environ 256 000 habitants.   (3). A cet égard, le livre de Charles Enderlin, Le grand Aveuglement , dont une nouvelle édition augmentée est récemment parue aux éditions Albin Michel ( ICI ), est une vraie Bible sur l'affrontement sans fin des messianismes de la Terre sainte.   (4). Ta'ayus h est un mouvement judéo-arabe fondé en 2000 à Tel Aviv, réunissant des Israéliens juifs et arabes ainsi que des Palestiniens, dans le but de promouvoir la coexistence et de lutter contre l’escalade de la violence en Israël et en Palestine. Le nom "Ta'ayush", qui signifie "vivre ensemble" ou "coexistence" en arabe, reflète cet objectif de vivre en paix et en solidarité. Le groupe s’inspire des principes de non-violence de Gandhi et Martin Luther King et organise des actions de protestation civile, des manifestations, des convois humanitaires (nourriture, vêtements, médicaments), de l’aide à la récolte des olives, la reconstruction de maisons démolies, ainsi que des activités de désobéissance civile pour s’opposer à l’occupation et à l’expropriation des terres palestiniennes. Parmi ses membres fondateurs figure l’universitaire David Shulman.   (5). La seconde intifada (le soulèvement) se déclencha en septembre 2000, à la suite de la visite provocatrice d'Ariel Sharon sur l'esplanade de la mosquée Al Aqsa, considérée comme un des lieux sacrés de l'Islam par les croyants musulmans. Et que les croyants juifs revendiquent comme faisant partie intégrante du Temple de Jérusalem détruit par les troupes romaines en l'an 70. La seconde intifada dura jusqu'en 2005. Son organisateur, l'un des dirigeants du  Fatah , Marwan Barghouti est arrêtée par des agents secrets israéliens le 15 avril 2002. Condamné cinq fois à la prison à vie, il demeure l'homme politique préféré de la population palestinienne.   (6). Un sondage publié le 6 mars 2025 par la chaîne de télévision  Channel 12 , indique que 60 % des Israéliens souhaitent la démission de Netanyahou, et que sa coalition ne disposerait plus que de 48 sièges si des élections avaient lieu aujourd’hui, bien en dessous du seuil de majorité de 61 sièges à la Knesset. Ce même sondage révèle qu’une large majorité soutient la création d’une commission d’enquête sur les événements du 7 octobre 2023.   (7). Didier Epelbaum a notamment écrit sur ce sujet :  Les Enfants de papier  (Grasset, 2002), Pas un mot, pas une ligne ? 1944-1994 : des camps de la mort au génocide rwandais  (Stock, 2005), Obéir. Les déshonneurs du capitaine Vieux - Drancy 1941-1944  (Stock, 2009),  Des hommes vraiment ordinaires ? Les bourreaux génocidaires  (Stock, 2016).    (8). Eisenkot est membre du Parti de l'unité nationale (Hosen L'Yisrael), qui défend une vision d'Israël fondée sur des valeurs nationales juives tout en assurant l'égalité des droits pour tous les citoyens. Il soutient la solution à deux États avec les Palestiniens. L'un de ses fils, Gal Meir Eisenkot, a été tué en décembre 2023 lors du conflit à Gaza.   (9). Benny Gantz, ancien chef d’État-major, dirige un parti centriste, « La résilience d’Israël », fondé en décembre 2018.     (10). Jusqu'en 2024, la plupart des ultra-orthodoxes ne faisaient pas leur service militaire grâce à une exemption liée à l'étude religieuse, datant de 1948 et qui ne concernait alors que quelques centaines de personnes. Cette exemption a pris fin par décision de la Cour suprême en juin 2024. Environ 66.000 « étudiants » étaient concernés, et 13.000 jeunes hommes ultra-orthodoxes pourraient désormais être appelés chaque année   (11). Démocrates, est un parti politique israélien orienté à gauche créé le 30 juin 2024, issu de la fusion du  Parti travailliste israélien  (Avoda) et du parti  Meretz . Dirigé lors de sa création par  Yaïr Golan , le nouveau parti dispose de quatre députés à la  Knesset , siégeant dans l'opposition.   (12). Yuval Noah Harari est l'auteur de deux succès de librairie mondiaux, Sapiens : Une brève histoire de l’humanité,  et  Homo Deus, vendus à plus de 45 millions d'exemplaires .

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