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Affouage, éco-blockhaus, Germinal, carnaval, soirées sado-masochistes et Saint-Valentin.


Préparation à l’affouage, une tradition ancestrale qui date au moins du Moyen Âge,

sur une parcelle du Bois des Usages à Coincy (Aisne). Sur la parcelle de cette année, le maire Alain Arnefaux pointe le tampon sans peinture autour, qui indique que l’arbre est dédié à la coupe.


Mieux que Netflix : une série en 18 épisodes, qui raconte un bout de France. Les esprits chagrins ou blasés diront : "Bienvenue chez les ploucs". Il se trouve qu'aux humanités, on les aime bien les "ploucs" (d'après le géographe Augustin Berque, un mot inventé par les Parisiens à la veille de la Première Guerre mondiale pour se moquer des nombreux Bretons venus chercher pitance dans la capitale et qui fournirent une main d'oeuvre à bon marché : beaucoup d'entre eux venaient de localités dont le nom commençait par "plou", un appellatif toponymique breton qui a pour sens « communauté » puis, par extension, « paroisse »).

Ce feuilleton est issu d'un glanage dans la presse locale du jour, en l’occurrence le quotidien L'Union (Marne, Aisne, Ardennes), dans le cadre de la série VUE D'EN FRANCES, pour prendre le pouls de la France comment qu’elle va, avec bonheurs et déboires, depuis les territoires voire terroirs, avec le concours de la presse quotidienne régionale.


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01/ Montrer ce qui se cache derrière la bouteille

Maxime Renault, Julie Marano et Cyril Taczynski se sont réunis autour de la marque Max & Friends.

Ils commercialiseront leurs premières bouteilles de coteaux champenois au printemps.


C’est l’histoire d’une bande d’amis, qui réalise le projet fou de se passer des bulles pour ne faire que des coteaux champenois. Autour de Maxime Renault, vigneron à Champillon, les associés de Max & Friends commercialiseront en mai leurs premières bouteilles, issues de la vendange 2020.

Dans la vie, Maxime Renault aime prendre son temps, et cela tombe bien, le vin en profite assurément. Après plus d’une dizaine d’années d’essais viticoles et œnologiques, le vigneron de Champillon a annoncé qu’il lancerait sur le marché ses coteaux champenois en mai 2022.

Il faut dire que le jeune viticulteur de 29 ans n’a pas pour habitude d’emprunter des voies toutes tracées. Fils d’ouvrier viticole, Maxime Renault a un temps adopté la profession de son père, tout en travaillant les 50 ares de vignes familiales.

« J’ai réalisé ma première vinification en 2012, dans un bidon de 10 litres, à côté de mes études, se remémore-t-il. J’étais très fier de réussir à faire un vin tranquille, seul dans mon coin. Puis j’ai mené des essais pour confectionner un effervescent de 2013 à 2015. Finalement, j’ai réalisé que je prenais bien plus de plaisir à réaliser des coteaux champenois. » À force de patience et de compréhension, Maxime Renault propose aujourd’hui des vins fermentés en levures indigènes et sans sulfite.

« J’essaie d’intervenir le moins possible sur mes vins, confirme le vigneron. Pour y arriver, il est essentiel de partir d’une matière première saine. » Et pour obtenir, ladite matière première, Maxime Renault a multiplié les expérimentations au vignoble. Trois ans passés sous la labellisation biologique et deux ans en biodynamie attestent de sa persévérance Mais rentrer dans une case ne lui convient pas, et il décide de s’éloigner des cahiers des charges jugés trop restrictifs. « En empruntant la voie du bio, j’étais en quête de perfection, en suivant ce qui me semblait être le meilleur modèle, relate-t-il. Mais je me suis rendu compte que le bio aussi avait ses limites, et j’en suis revenu. Je m’attache désormais à favoriser la biodiversité et laisser la nature s’exprimer, sans me préoccuper d’une quelconque labellisation. »

Permaculture, vitiforesterie, couverts végétaux sont les méthodes employées par le vigneron pour s’occuper de ses parcelles qu’il cultive « comme un petit jardin ». Une manière de travailler la Champagne autrement, qui attire les curiosités et fédère d’autres passionnés autour de lui.

« L’an passé est née l’idée de se regrouper à plusieurs autour d’une nouvelle marque, Max & Friends, sous laquelle seront commercialisées les premières bouteilles de coteaux champenois, issus de la vendange 2022 », précise Maxime Renault. S’il élabore les vins, le producteur de Champillon laisse la place à Julie Marano pour s’occuper de la communication et Cyril Taczynski pour la réalisation de vidéos et le partage de contenus sur les réseaux sociaux. « Notre volonté est de montrer ce qui se cache derrière la bouteille, d’expliquer au travers de photos et vidéos le travail réalisé par Maxime, et pas seulement au moment des vendanges », assure Cyril Taczynski. « Surtout, nous aspirons à accueillir d’autres passionnés autour de notre projet, un peu comme une petite coopérative dédiée aux coteaux champenois », compare Maxime Renault. Aujourd’hui, les trois associés travaillent autour d’1ha80 et sortiront leurs prochaines bouteilles à hauteur d’une centaine de cols. Un coteaux rouge, un rosé, et un blanc seront proposés à la vente.


02/ L’agriculture en chambres

Maximin Charpentier est président de la chambre d’agriculture du Grand Est : « Je fais partie d’une nouvelle génération de présidents de région arrivés au bureau national en 2017. Nous nous sommes mis d’accord sur seize domaines d’activité stratégiques dont l’écriture a été validée par tous les présidents de chambre d’agriculture de France. Normalement, une chambre d’agriculture est autonome, elle choisit son projet et ses orientations budgétaires. Par rapport à l’immensité du travail, nous avons décidé de mutualiser nos moyens. » L’État à demander aux chambres d’agriculture de réduire les recettes fiscales, issues notamment de la taxe sur le foncier non bâti : « On ne peut pas demander à l’agriculture et aux territoires toute une série de transitions sur le principe de la diminution de 50 % de nos recettes budgétaires. En réponse, l’État nous a demandé de signer un contrat d’objectif. Mais il ne l’a jamais écrit. Nous avons donc dit banco, nous allons l’écrire nous-mêmes Il est composé d’un contrat « A » qui définit nos engagements et d’un contrat « B », qui définit les seize domaines d’activité stratégiques sur lesquels nous serons objectivés. Une grosse partie de l’impôt que nous ne voulions pas voir baisser nous sera rendue en fonction de la réussite de nos objectifs. (…) La chambre d’agriculture est incontournable pour quelqu’un qui veut se diversifier ou a besoin d’un conseil technique sur la conduite de ses cultures. Pour nos élections, 50 % des gens votent. Cela nous donne un poids indéniable à Bercy. Comment croyez-vous que l’on va accompagner une agriculture avec moins de pesticides, neutre en carbone, capable de produire en période de sécheresse et qui soit souveraine ? Aucune organisation autre que nous n’est faite pour cela. L’idée n’est même pas de se demander à quoi nous servons, mais de dire que si les chambres d’agriculture n’existaient pas, il faudrait les créer. »

Sur la PAC (Politique Agricole Commune) : « L’Europe s’est construite sur une seule règle : favoriser les échanges pour créer de la valeur. Sauf que l’on ne crée pas une société sur une telle règle sans se demander quel est le sens de la création de valeur. Si l’on veut que la démocratie européenne tienne, il faut ramener du sens. Il faut que tous ces échanges aient un sens au niveau de la durabilité de la vie donc qu’ils soient neutres en carbone. D’où le Green Deal et les 1.000 milliards d’euros pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Nous sommes en train de vivre une bascule dans le projet européen. Une deuxième lame de fond arrive. Et l’agriculture est une solution. (…) Sauf que dans la déclinaison du projet européen, les esprits se réduisent, chacun voit les choses avec son prisme. Certains se disent que pour réussir ce projet, il faut de la décroissance. D’autres voient la solution dans les nouvelles technologies. D’autres encore craignent que l’on ne remette jamais en cause le système. Je suis convaincu qu’il y aura un point d’équilibre par rapport au poids que chacun met dans la balance. »

La production agricole de masse est-elle l’ennemie de la décarbonation ? « Sur terre quand on retire les océans, les montages, l’urbanisation et les zones improductives, il ne reste que 3 % de terres arables. Comment peut-on dire que l’on ne va pas être productif ? Derrière il faut se demander ce que veut dire la productivité. Si c’est capturer un maximum de carbone, favoriser au maximum la photosynthèse, ça me va. Si j’évite qu’un sol reste nu entre la récolte du blé au 15 juillet et le semis de betterave au 1 er avril, que j’y cultive une plante qui couvrira mes sols, pompera l’azote, réduira la température du sol, chassera les mauvaises herbes pour finir dans un méthaniseur afin de produire de l’énergie, je rends service à tout le monde. Plus un sol est vert, plus il produit, plus il est en bonne santé. La productivité n’est pas un gros mot. » Quant à l’agriculteur, « cela fait 30 ans qu’on ne le rémunère pas à sa juste valeur alors qu’il fait face aux aléas du climat et prend tous les risques. On a tout fait pour que l’alimentation ne coûte rien. La moitié des agriculteurs ne touche pas le Smic. Produire un bien alimentaire avec la nature, c’est ce qui a la plus grande valeur. Celui qui a la connaissance pour le faire doit être rémunéré. »


03/ Vers une université du végétal

Joachim Verdier, le nouveau président, et Marie-Jo Pertois, fidèle secrétaire de la Société d'Horticulture d’Épernay.


Au terme de très nombreuses années de bons et loyaux services à la tête de la Société d’horticulture, de viticulture et des jardins familiaux d’Épernay, Michel Flamant a passé le flambeau à Joachim Verdier. Par ailleurs adjoint au maire chargé de l’urbanisme, du patrimoine et du cadre de vie, ancien élève de Jussieu et du jardin des plantes, sa formation de botanique et d’œnologie le prédestine à cette nouvelle fonction. Il fourmille d’idées et se dit prêt à redynamiser la société, lovée comme une belle endormie dans un magnifique parc. « Nous devons mettre en valeur les locaux qui gagnent à être connus, la bibliothèque en particulier, les amateurs qui fréquentent les cours de taille n’y prêtent même pas attention », déplore le nouveau président. La relance qu’il souhaite impulser passe par une communication au goût du jour, une page Facebook horthi.epernay qui a déjà enregistré 200 amis, et un site Internet horthi-epernay.com en gestation.

« Je me débrouille, concède Joachim Verdier, mais j’aimerais bien qu’un jeune rompu aux nouvelles technologies du numérique prenne le relais. » Les sorties organisées jusqu’ici sont abandonnées, ayant perdu de leur attractivité. Par contre, les cours de taille proposés gratuitement par Jean-François Bigorgne et son équipe au jardin école le long du Cubry, sont toujours très prisés.

Les cours d’art floral avec Marie-Jo et Angélique, sont organisés une fois par mois le mardi et le jeudi de 14 heures à 16 h 30. Mais là ne s’arrêtent pas les ambitions du nouveau président. Il souhaite faire du local un lieu vivant et d’accueil voué à l’horticulture et à la botanique, en proposant des formations tous publics, en fait, une université du végétal.

À noter qu’une équipe qui reste à créer aura en charge le 150e anniversaire de la Société, en 2023. On l’aura compris, pour mener à bien cet ambitieux programme de reconquête, le nouveau président devra s’entourer d’une équipe de bénévoles motivés pour assurer la relance, tant des activités courantes que de l’événementiel, toutes les bonnes volontés étant les bienvenues.

Contacter le président au 06 12 46 68 77 ou la secrétaire au 06 63 19 34 01.


04 / Grâce à l’affouage, ils se chauffent à bas coût

Daniel Tribouilloy (à gauche), en compagnie de Benoît Buvry, allait déjà couper du bois dans sa jeunesse.


Pour se chauffer en hiver, de plus en plus de Français se constituent eux-mêmes leur réserve de bois pour diminuer la facture de gaz ou d’électricité. Les économies sont importantes dans certaines communes puisque le bois peut être coupé et enlevé moyennant une très faible taxe. Cette pratique, que l’on appelle l’affouage et qui participe à l’entretien de la forêt, revient au goût du jour. Daniel Tribouilloy, un habitant de Festieux, nourrit ainsi son insert et se chauffe à moindre coût. À 69 ans, il se souvient que dans sa jeunesse, il allait déjà couper du bois. « C’était la promenade du dimanche pour la famille. On aimait bien ça. »

Son attrait pour la nature et les activités de plein air est intact. Il apprécie l’affouage qui se pratique souvent en petits groupes et permet aux habitants de passer un bon moment. Enfin, il réalise une belle économie. « L’an dernier, j’ai brûlé 20 stères à 5 € le stère. J’en ai eu pour 100 € de bois et je peux chauffer ma maison pendant un an pour 600 euros .»

Pour la mairie, c’est un moyen de nettoyer les bois. Les arbres à couper sont choisis à l’avance et marqués. « La commune possède 45 hectares de bois. On choisit zone par zone des arbres qui n’ont pas de valeur esthétique. Un coup de peinture spéciale, non polluante, permet de distinguer les végétaux dont on veut se débarrasser. Nous faisons signer un contrat de bois de chauffage puis il y a un tirage au sort entre les postulants. Chaque coupon correspond à une même quantité mais la qualité peut être variable d’un coupon à l’autre. De toute façon, ici, on travaille en confiance », affirme Benoît Buvry, le maire.

L’affouage se pratique pendant la période sans feuilles. Dès le mois de février, de belles journées sont propices à cette activité. « Le bois est un mode de chauffage plus rapide que les autres. On chauffe une pièce en dix minutes. On dit que le bois chauffe sept fois, une fois pour le couper, une autre pour le fendre, puis pour le ranger, le mettre dans la cheminée, retirer les cendres » sourit Daniel Tribouilloy.


05/ Des chemins détériorés qui font bondir le maire

Entre Saint-Gobain et Barisis-aux-Bois, dans l’Aisne, le long de la D534, la laie Chalatte s’enfonce dans la forêt. Ici, on s’y promène, on vient y faire du VTT, on y chasse. Mais depuis deux ans, la laie est un peu sens dessus dessous. Après une dizaine de mètres, le chemin devient fort boueux et peu carrossable. Et au bout d’un kilomètre, une coupe rase apparaît. Certains propriétaires se plaignent de l’état du chemin, sous couvert d’anonymat. Selon eux, les allées et venues des grumiers ont détérioré la voie qui n’a plus retrouvé son état initial, d’avant les travaux forestiers.

Le maire Frédéric Mathieu (Photo ci-contre) est responsable de trois voies communales à Saint-Gobain : la laie Chalatte, la laie des Bœufs et la route forestière Saint-Gobain Servais. Toutes sont des chemins forestiers et communaux susceptibles d’être empruntés par des grumiers. Le maire se dit favorable à l’exploitation forestière mais « sans bousiller les chemins. C’est une question de respect du patrimoine. » Et il avance une explication à cette dégradation qui s’est accentuée selon lui, depuis 10 à 15 ans : « Les tonnages sont peut-être trop gros et il y a aujourd’hui la volonté d’aller toujours plus vite, de travailler dans l’urgence. » Et de laisser des chemins détériorés.

Pour ce qui est de la laie Chalatte, des échanges ont eu lieu et un accord avait été trouvé en fin d’année dernière : il était ainsi convenu que la commune se chargerait de curer les fossés et de fournir le matériel pour que le chemin soit « réhabilité ». En échange, l’ONF se chargeait de « recomposer » le chemin. Un premier lissage du chemin a bien eu lieu en fin d’année par l’ONF. Mais depuis, plus rien. Le maire s’agace : « Je n’ai eu depuis aucun contact ni avec les uns ni avec les autres. »

Même écho de la part de William Church, président de l’association Une Forêt des Hommes (photo ci-contre) : « Auparavant, l’ONF ne laissait pas des chemins communaux en l’état. » Faux, selon Julien Staub, de l’ONF : « Les grumiers sont les mêmes qu’il y a 15 ans. Ce sont des camions qui prennent 40 tonnes. Tout ça, ce sont des on-dit . » Il n’y a pas non plus selon lui de surexploitation forestière depuis une dizaine d’années. Il note cependant : « Les grumiers ne sont pas les seuls à prendre ces chemins. Des tracteurs, des quads l’empruntent aussi. »


06/ Une chaufferie au bois pour préserver la biodiversité

C’est un choix et il est clairement militant. A Sissonne (Aisne), le maire et le conseil municipal ont décidé de doter la commune d’une chaufferie bois. Rien à voir avec cette autre chaufferie qui dessert le collège, la piscine, des logements ou la salle des sports. Non celle-ci est plus petite mais tout aussi économique. « Nous ne voulions pas d’un système qui utilise les énergies fossiles », résume Christian Vannobel. « Il s’agissait aussi d’agir pour préserver la biodiversité ». Intérêt économique également puisque lorsque la commune avait encore la piscine à gérer, il avait été noté que la mise en place d’une chaufferie au bois permettait un gain de 50.000 euros annuels ! Le dossier a été complexe à monter puisqu’il s’agissait de profiter de dispositifs qui permettaient d’obtenir le maximum de subventions. Une première étude avait chiffré le coût de l’équipement à 730.000 euros. « Mais ensuite Engie a remporté le marché avec une proposition de kit à 490.000 euros sur laquelle nous avons pu avoir 337.000 de subventions », énonce le maire. L’énergie produite par la chaufferie, alimentée en plaquettes en provenance de Montbrehain, permet d’alimenter un commerce voisin de la mairie mais aussi six logements communaux et l’ancien Crédit agricole racheté par la commune. Parallèlement, des travaux d’isolation sont réalisés dans les locaux nouvellement raccordés. Après un an de fonctionnement, le bilan est très positif pour l’exécutif municipal. À tel point que le maire se demande parfois pourquoi il subsiste encore des communes qui persistent à se chauffer au gaz ou au fioul.


07/ En attendant Godart, une histoire d'étang

A Rethel, dans les Ardennes, entre le scolyte, des problèmes de sécurité et un niveau d’eau qui descend au fil des années, l’avenir de l’étang Godart s’inscrit en pointillé. Évoquée il y a de ça presque quatre ans, l’étude hydraulique n’a toujours pas été menée. Tout est au point mort.

« C ’est un vieux problème que l’on traîne depuis des années maintenant », détaille Claude Maireaux, président de l’association Nature et avenir. Cela n’est donc pas nouveau, mais encore aujourd’hui, l’avenir de l’étang Godart préoccupe les amoureux de la nature, l’association de pêche La Rethéloise, ainsi que les élus locaux. Une inquiétude qui est double, tant sur l’aspect environnemental qu’aquatique.

Victimes du scolyte, de nombreux arbres, qui menaçaient de tomber, ont été abattus. Consciente du problème, la Ville a mené des travaux pour sécuriser les lieux, en mandatant une entreprise pour abattre les arbres. Courant janvier, la municipalité rethéloise a également broyé le sol de l’ancienne sapinière éliminée par le scolyte. Un terrain entièrement mis à nu pour replanter des arbres et divers végétaux plus résistants au climat. « On leur avait conseillé de ne rien faire sur l’espace et de laisser faire la nature, réplique de son côté Claude Maireaux. Nous sommes prêts à travailler avec la Ville mais nous n’avons pas de contact. » Si la municipalité rethéloise travaille à son rythme, le Pays rethélois semble avoir mis un coup de frein en ce qui concerne l’étude hydraulique. Cette étude a pour objectif de faire un état des lieux de la situation et de déterminer la nature, ainsi que le montant de travaux qui seront importants puisque l’étang Godart connaît des problèmes d’envasement et de communication avec l’Aisne. « On n’a aucune nouvelle à ce sujet, affirme Claude Maireaux. Le niveau de l’étang se maintient par rapport à celui de l’Aisne. On est étonné que cette étude soit tombée à l’eau alors que La Rethéloise avait tenté de déposer un dossier pour des fonds européens. » Un mutisme surprenant d’autant plus que l’intercommunalité a pris le dossier à bras-le-corps et a sérieusement planché dessus. « Plusieurs bureaux d’étude sont déjà venus sur les lieux et on les a rencontrés, explique Jean-Claude Fréchin. Ils sont venus faire des sondages dans les jardins, il y a un vrai travail qui a été mené. On devait avoir les résultats fin 2020 mais depuis on attend toujours. » Une étude hydraulique nécessaire pour pérenniser l’avenir de ce poumon vert de la cité Mazarin qui va se jouer dans les semaines et mois à venir. « L’étang Godart peut être en danger en cas de sécheresse et si le barrage est levé. C’est déjà arrivé et ça peut se reproduire », estime le président de La Rethéloise. Reste à déterminer l’ampleur des travaux à mener et surtout leur coût car le nerf de la guerre reste l’argent.


08 / Les blockhaus, un atout touristique

Le bloc 102, à l’entrée de Donchery, près de Sedan pourrait bientôt devenir un hébergement insolite. Photo Karen Kubena / L’Union


Des associations et particuliers veulent faire revivre les fortifications de la ligne Maginot afin de constituer un support touristique pour le territoire. Il y en aurait plusieurs centaines sur le territoire sedanais. Des blockhaus, casemates et ouvrages construits avant même la Seconde Guerre mondiale, aujourd’hui ancrés dans le paysage, mais pour la plupart laissés à l’abandon. Si ces fortifications de la ligne Maginot ont longtemps été la propriété de l’armée, elles sont désormais passées aux mains de particuliers. Yohan et Yasmina Demandrille font depuis peu partie de ces propriétaires dont le terrain abrite un blockhaus. Un terrain agricole, non-constructible, située à l’orée de la commune de Donchery et que le couple a acquis en fin d’année dernière.

Ils ne sont pas agriculteurs, ni en passe de le devenir, mais ont un véritable projet autour de cette construction de 40 m², le bloc 102, qu’ils souhaitent faire revivre : « L’objectif est de garder en mémoire ce monument, de le rénover pour en faire un micromusée, un lieu où l’on pourrait séjourner tout en apprenant davantage sur son histoire. » Le blockhaus pourrait devenir un hébergement insolite écoresponsable. Un « éco-blockhaus », meublé dans le style de la Seconde Guerre mondiale, où des panneaux photovoltaïques fourniraient assez d’énergie pour alimenter une prise électrique et quelques lampes. Juste le nécessaire, histoire de « se déconnecter du monde », le temps d’une nuit. « L’aspect extérieur ne devrait pas tant changer, rassure Yohan Demandrille. L’idée est de rester le plus fidèle possible à l’époque tout en faisant découvrir, par un biais un peu plus original, ce pan de l’Histoire. »

Mettre en avant ces fortifications militaires, le couple de trentenaires n’est pas le seul à s’y atteler. La tâche n’est pourtant pas aisée. L’initiative, aussi louable soit-elle, demande du temps, de l’énergie et surtout de l’argent. Eux comptent s’appuyer sur une cagnotte participative en ligne pour financer leur projet. Quand d’autres misent sur les dons de particuliers ou le soutien de la Fondation du patrimoine. C’est le cas de l’association Sauver la maison forte MF 21, dont l’ambition est de restaurer à l’identique la maison forte du Pâquis de Frappant, à Mogues.


SPORTS


09/ Figure de la boxe, Jacques Milani est décédé

Jacques Milani, ici avec la ceinture mondiale WBA, lors du gala marquant le jubilé de Gilbert Delé.


C ’est un monstre sacré qui s’est éteint le samedi 5 février, à Sainte-Maxime. Jacques Milani, qui avait souffert du Covid-19, est décédé alors qu’il venait, le 28 janvier, de fêter ses 92 ans. Le Var était devenu sa terre d’adoption mais nul ne peut oublier tout ce qu’il a donné à Vitry-le-François et en particulier à la boxe.

Le ring était sa vie. « Il est devenu entraîneur en 1952 au départ de M. Fuss et, en 2015 ou 2016, il s’occupait encore de nos jeunes », se remémore Michel Molitor qui fut président du Club pugilistique vitryat pendant 17 ans. L’ancien boxeur amateur avait fait une croix sur sa carrière à 22 ans pour devenir le prévôt respecté d’un club qui se distinguait par sa capacité à faire éclore des talents : de Michel Chameroy, décédé en 2018, à Maurice Chanet en passant par les Robert Kegels, Jean-Claude Delé, Jacques Bottier, Christian Savoyant ou Jean « Pépette » Lamiraux. Champion du monde des super-welters en 1991, Gilbert Delé fut aussi parmi les pointures que Jacques Milani a su faire progresser.

« C’était un homme formidable, un grand styliste », résume Michel Molitor qui fut son dirigeant après avoir été son élève, ayant affronté le célèbre Jean-Claude Bouttier chez les pros. « Il a fait parler de Vitry-le-François partout dans le monde. Les grandes heures de la boxe ici, c’est lui. À la fin, on ne disait plus le CP Vitry mais le club du père Milani. »

Ouvrier à la Faïencerie, O% il était menuisier d’entretien, Jacques Milani était totalement dévoué pour le Noble Art. « Il était à la salle tous les soirs », assure Lucien Daubin, arrivé au club en 1976 et ému aux larmes en apprenant le décès de celui qui fut si souvent dans son coin les soirs de combat jusqu’à faire de lui un boxeur international. « Jacques Milani, c’était l’âme du club », poursuit l’ancien président qui avait mené un autre combat : s’assurer que son entraîneur recevrait la médaille d’or Jeunesse et Sports. Ce fut fait en 2010. « La boxe, c’était tout pour lui. Sa fille m’a dit qu’il a eu une belle vie. Il mériterait d’avoir une salle qui porte son nom à Vitry-le-François », conclut Michel Molitor.


10 / Le futsal, une autre image des quartiers

« On démarre sur les chapeaux de roue ! » lance Henri Oyono, le président de l’association Positive génération, créée au mois d’octobre à Reims, avec l’objectif d’améliorer l’image du quartier Croix rouge. Il organisait ce dernier week-end un tournoi de futsal au gymnase Lapique. Pourquoi le futsal ? « Le football, c’est le sport le plus populaire du monde. Il est accessible aux plus modestes et ne nécessite pas d’équipement coûteux. Le futsal, sport apparenté, prend bien dans les quartiers. Les jeunes sont habitués à y jouer, en général sur les city stades. C’est un foot plus technique, plus rapide, avec deux équipes de 5 joueurs. » Douze équipes venues de différents quartiers de la ville étaient présentes. « Je voulais brasser les populations. La plupart des jeunes ne sont pas forcément affiliés à des clubs. Ils ont de 13 à 20 ans, garçons ou filles, depuis les ados collégiens jusqu’aux étudiants de Sciences Po ! »

Il y a par exemple Kheira Ogloza, 15 ans, lycéenne : « ce qui me plaît dans le futsal, c’est de pouvoir jouer avec mes amies. On n’a pas de coach, on s’amuse, sans prise de tête ! C’est bien d’organiser des choses dans le quartier, ça nous permet de sortir. » Un peu plus loin, N’Fassou Diaby, 16 ans, prépare un Bac pro : « Je suis dans un club de foot et je joue à Géo André. Ce tournoi de futsal, ça change. On n’a pas ça tous les jours ici ! » Côté étudiants, Jules Cordier et Germain Le Gac, 18 ans, étudient à Sciences Po. « Nous avons été très bien accueillis, tant par les organisateurs que par les autres participants. Ça donne une autre image des quartiers : une image liée au sport, chaleureuse, joyeuse, empreinte de fair-play. »

Jules Cordier tient à préciser un point : « Je suis entré à Sciences Po en bénéficiant du processus de Convention d’éducation prioritaire, qui favorise l’admission des élèves issus de ZEP. C’est mon cas : je suis de Chennevières-sur-Marne (94). C’est dire si ça me tenait à cœur de venir jouer ici. » Une multitude de joueurs pour une multitude de sensibilités, qui, le temps d’un week-end ont trouvé de quoi se rassembler.


CITOYENNETÉ


11/ Écrivaine publique numérique

A Châlons-en-Champagne, après bientôt deux ans au poste d’écrivaine publique numérique, c’est toujours avec le sourire que Marie Bellecave accueille et accompagne les usagers des milieux urbains dans leurs démarches en ligne. Sa mission, qu’elle a toujours à cœur de réaliser, consiste à aider les personnes se trouvant en difficultés face à la dématérialisation des procédures « souvent administratives pour obtenir des aides comme sur les sites de la CAF ou de Pôle emploi » , explique-t-elle. Oscillant entre ses permanences dans les centres sociaux et culturels et à la médiathèque Gulliver, elle exprime un bilan positif de ces deux années, pourtant bousculées et malmenées par le Covid-19.

Aujourd’hui, nombreux sont celles et ceux qui viennent solliciter l’aide de ce service personnalisé, pour diverses raisons. « Cela peut être dû à un manque d’assurance devant l’écran mais parfois, c’est la barrière linguistique ou un handicap qui freine l’autonomie face à un ordinateur », souligne l’écrivaine publique. Marie Bellecave met un point d’honneur à souligner la réussite de ce programme test, qui compte 78 % de réussite sur l’ensemble des échanges. Elle insiste, d’ailleurs, sur la détermination des Châlonnais concernés par ces aides. Ils sont en effet « prêts à prendre les transports ou traverser plusieurs quartiers pour venir à leur rendez-vous. C’est motivant de savoir qu’on est utile. »

2023 approchant à grands pas, il est bientôt temps pour la municipalité de Châlons de déterminer l’avenir de ce service, dont la période de test prend fin dès décembre prochain. « L’expérimentation a pour objectif de savoir si ce service répond à un besoin. Et au vu de ses résultats positifs, je fais partie des gens qui soutiendront ce dispositif », explique Karine Bonne, conseillère municipale déléguée à la Ville de Châlons.


CULTURES


12/ Un poète chez Rimbaud

A Charleville-Mézières, le poète carolo Christophe Mahy a dédicacé son dernier ouvrage « À jour passant » à la librairie Rimbaud. Celui-ci est composé de courts poèmes d’une écriture limpide et ténue qui parlent de la solitude, de l’absence et de la disparition inexorable des êtres et des choses que nous avons aimés. La sensibilité de ces poèmes en vers libres touche et imprègne celui qui les lit.


13/ Des œuvres faits de gestes

A Villers-Cotterêts, une nouvelle exposition est mise en place à la médiathèque dans le cadre d’Art’hèque. Sylvie Ballard, peintre plasticienne, y expose pour la deuxième fois ses œuvres « faits de gestes ». Sylvie Ballard a manifesté très jeune un intérêt pour l’art. Dès le lycée, elle suit des études d’arts plastiques puis rentre aux Beaux-Arts. Elle travaille ensuite dans des galeries d’art contemporain spécialisés dans l’estampe et œuvres multiples. En plus elle exerce la fonction de conservatrice, restauratrice de tableaux à Villers-Cotterêts. « À la médiathèque, j’expose des œuvres récentes, essentiellement sur des supports papier. Le public est très intéressé et surtout curieux des techniques employées et du processus de création, observe-t-elle. Mes références sont la nature, la ville, mais principalement les lieux de promenade dans la forêt de Retz qui sont nombreux, tantôt suggérés, tantôt concrets. Les gestes colorés peuvent parfois être rehaussés de ponctuations dorées à la feuille, présences légères, presque évanescentes. »


14/ Des figurants pour Germinal

A Guise, dans l’Aisne, la première réunion d’information concernant le futur spectacle en plein air, Germinal, qui se tiendra au début de l’été dans le jardin du parc, s’est déroulée vendredi soir au Familistère. De nombreux volontaires ont fait le déplacement. C’est dans le théâtre bondé du Palais social que les volontaires se sont tous retrouvés. « Certaines personnes s’étaient déjà inscrites pour participer mais on ne s’attendait pas à voir autant de monde venir à la réunion », se réjouit Maxime Dequecker, responsable de la communication du Familistère.

Si cette réunion a rassemblé des jeunes et des moins jeunes, tous ont la même motivation de prendre part à un tel événement dans la région. C’est le cas de Bénédicte Costenoble et de Françoise Doye, deux membres de la troupe de théâtre Les Chats Pitres de Vervins : « Nous sommes passionnées de théâtre depuis quatre et dix ans. Quand on a entendu parler de ce spectacle et qu’ils avaient besoin de figurants, c’était l’occasion rêvée de participer. »

Deux amies, toutes deux professeures près de Bohain-en-Vermandois, étaient immédiatement emballées à l’idée de participer à ce projet. C’est pourquoi elles sont venues par curiosité se renseigner. « J’aime beaucoup le théâtre, humainement c’est très enrichissant. J’avais vraiment bien aimé la dernière pièce Résistance de Jean-Bernard Philippot alors quand j’ai vu qu’il se passait pour une fois quelque chose d’intéressant dans la région et en plus en Thiérache, c’était l’occasion. J’en ai donc parlé à mes copines », confie Sylvia Posselle, directrice de l’école de Brancourt-le-Grand. Son amie, Fleur Bouchez, poursuit : « J’avais vraiment bien accroché à la série Germinal sur France TV. Alors quand Sylvia m’a parlé de ce spectacle, j’étais partante. On s’est inscrites pour gérer l’accueil et aussi pour les petits rôles. On ne connaît pas encore l’investissement que cela représente mais si on peut gérer notre participation avec nos vies professionnelles et personnelles à côté alors ça serait une grande aventure humaine. »

Le côté humain, c’est justement ce qu’est venu chercher Jean-François Chopin, formateur en réinsertion professionnelle à Beauvois-en-Cambrésis, dans le Nord. « Je suis venu car je trouve que le théâtre est une belle expérience, riche et variée, qui peut apporter de réels bénéfices pour les personnes en réinsertion. C’est aussi une manière de créer un lien avec une compagnie de théâtre et d’imaginer de futurs ateliers sur la recherche d’emploi par exemple », détaille-t-il.

De son côté, le couple Sylvie et Philippe Wecxsteen, a fait le déplacement depuis Lens. S’ils ont décidé de prendre part à cette aventure, c’est avant tout en raison de leur histoire personnelle et son lien avec Germinal. « Nous sommes originaires du bassin minier et nous faisons partie de la troupe de théâtre Les K’Hauts. Nous sommes six à s’être inscrits. C’est la première fois que nous participons à un spectacle d’une telle ampleur. Si nous avons décidé d’y prendre part c’est parce que nous sommes très attachés au bassin minier car nos parents et grands-parents travaillaient à la mine. C’est une manière de donner corps à notre histoire et de rendre hommage en quelque sorte à nos ancêtres. »


15/ Jazz à venir

Les bénévoles de Jazz'titudes à Laon, une équipe animée par la passion et la convivialité.


A Laon, après deux années de galère pandémique, les Jazz’titudes entendent bien retrouver leur vitesse de croisière. C’est bien l’intention de Pascal Courtet, le président de l’association, qui avait convié les adhérents à l’assemblée générale retardée par les événements sanitaires. Si l’édition 2021 a été fortement perturbée par la crise avec les concerts 2020 reportés au printemps à nouveau annulés, puis une programmation étalée de juillet à octobre et une fréquentation très amoindrie, elle n’en a pas moins connu de belles rencontres. De la Nuit du Jazz avec Daniel Bechet et Etienne Mbappé au « Crossover Beethoven » avec Marcus Schinkel Trio en partenariat avec le Festival de musique de Laon, le programme a déroulé 13 concerts sur Laon et les communes associées et 2 concerts en off.

Le trésorier Philippe Gandon a fait état de comptes tendus mais sans atténuer son optimisme légendaire sanctifié par sa réélection au bureau, ainsi que tous les membres du conseil d’administration renouvelés dans leurs fonctions. Optimisme encore, même s’il est mesuré par les circonstances, pour cette 25e édition 2022, qui se déroulera du 5 mars au 19 mai, avec des affiches dignes d’une édition festive. Six communes sont maintenant partenaires du Festival et les concerts off s’élargissent avec le Coyote Café en plus du Gibus et du Magic Bowling et du restaurant La Fabrik & Co qui organisera comme depuis 2006 un dîner-concert chaque mois.


16/ Binche sans carnaval

Avec les mesures coronavirus d’application en Belgique, le Carnaval de Binche, reconnu en 2003 par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité, ne pourra pas se tenir en février.

Même s’il n’y aura pas de carnaval, les cafetiers binchois ne comptent pas partir en vacances durant les Jours Gras (semaine du 1er mars). Certains n’hésiteront pas à proposer des « moments » propres aux festivités carnavalesques. Mais, ils savent qu’ils seront observés… Cette décision de ne pas organiser du tout de carnaval binchois cette année est donc tombée comme un nouveau coup de massue dans la Cité du gille. Vu les règles covid encore en application, certains pensent que la Ville fera fermer les cafés afin d’éviter tout débordement.

« La police va clairement nous observer de très près. Moi, je proposerai du champagne le dimanche comme c’est le cas lorsqu’il y a carnaval et des huîtres le mardi. J’ouvrirai vers 6h. Il y a moyen de respecter les mesures avec une telle organisation. Maintenant, il va de soi qu’il ne serait, par exemple, pas possible de proposer un apéro confettis.» Selon le cafetier, il est possible de respecter les mesures à moins qu’une bande débarque dans le café et ne respecte rien.

Ces deux derniers dimanches, les premiers tambours auraient dû résonner dans le centre binchois à l’occasion des répétitions de batterie. Un événement attendu par tout Binche et par tout le secteur HoReCa. Pourtant, bien entendu, la situation sanitaire n’a pas permis l’organisation de ces événements. Dans certains cafés, cela dit, la fête a battu son plein et des PV pour non-respect des règles covid ont été rédigés. Pour Laurent Raspe, chef de zone de la police de Binche-Anderlues, « la Loi est la loi et nous devons rappeler sans cesse aux cafetiers qu’elle doit être respectée. Pour le moment, on continue les patrouilles et un dispositif est à l’étude concernant les trois jours gras. Quant aux constats effectués ces derniers dimanches, ce n’est pas à nous de faire preuve de tolérance mais bien au juge qui traite nos P.V. de décider s’il est nécessaire de poursuivre ou pas. »


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17/ Des soirées sadomasochistes près de Calais

C’est une petite maison blanche dans Marck, près de Calais, à l’entrée de la rue du docteur Lemaître.

De l’extérieur, rien ne la différencie des autres, sauf cette longue trace rouge qui tache le mur à côté de la porte. Plusieurs soirs par mois, une dizaine de personnes entrent, montent à l’étage et s’installent dans les canapés. Un verre est servi, des verrines, des bouchées apéritives préparées par Rebelle*. Une soirée conviviale ordinaire en somme. Sauf que le décor est… atypique.

Dans un espace sombre de 60m2, constellé de lumières chaudes et intimistes, on trouve des meubles peu communs : une balançoire sexuelle, un pilori, une chaise de punition anglaise, un pont de suspension… « J’aime bien dire que c’est comme un simple gîte, sauf qu’à la place du billard et du baby-foot dans les pièces communes, on a… autre chose », plaisante Rebelle*, gérante du donjon à son nom, le Temple de Rebelle.

Sans en dévoiler plus sur son identité, cette dernière se dit passionnée par ce qu’elle fait. « C’est mon quotidien depuis longtemps et désormais, j’essaye de vivre de ça. » Elle a ouvert avec Alpha* ses chambres d’hôtes en mai dernier et propose plusieurs services. Pour les plus timides, il existe deux chambres pour les couples, avec la possibilité de ne pas se mêler aux autres mais de se servir des accessoires compris dans la pièce.

La chambre « cave » regorge de meubles et d’objets insolites comme cette véritable croix de Saint-André munie de quatre attaches à chaque extrémité. La chambre « nature » est un peu plus soft, « pour débuter », indique la gérante. Différents accessoires sont dispatchés : cravaches, fouets, attaches…

Tarif : 150 euros la nuit. Pour les plus initiés, des soirées à 30 euros par couple sont régulièrement organisées. L’apéritif est compris dans le prix. « Il y a pas mal d’habitués mais on a souvent un nouveau couple à chaque fois », explique la jeune femme, qui insiste sur la nécessité d’avoir de l’expérience pour ce genre d’événement. Pour les amateurs, il faut en effet s’accrocher.

Le principe est simple. Les invités se doivent d’arriver en duo : « L’un est dominant, l’autre est dominé. » Les invités passent d’abord à table pour discuter de ce qui va se passer ensuite. « On parle des envies de chacun, des limites à ne pas dépasser… » Et puis, au bout d’une heure, tout le monde commence à « jouer ». « Ce n’est pas forcément du sexe. Le milieu du BDSM (Bondage, domination, sadisme, masochisme) est très large. » Comme la fois où Rebelle a servi de table humaine. « La dominée doit obéir à son Alpha. » C’est ce dernier qui décide s’il veut partager sa dominée. « Mais ce n’est pas un club libertin », précise l’hôte.

Les couples restent souvent ensemble. Seules exceptions : les « hommes sextoys », pour qui l’addition est un peu plus salée. « Ce sont des hommes qui payent pour faire tout ce qu’on leur demande », définit Rebelle. Rebelle et Alpha cherchent des clients pour remplir le gîte et véritablement lancer leur activité. « Pour l’instant, nous avons un peu de mal à louer les chambres. »

Pour les curieux qui souhaitent découvrir le Temple de Rebelle, une soirée spéciale est organisée le 18 février, à l’occasion de la Saint-Valentin. Mais une soirée... sans paillettes ni pétales de roses.


*Rebelle et Alpha sont les surnoms que se donnent les deux gérants du gîte.


18/ Mode et art floral pour la Saint-Valentin

Les fleuristes ont revêtu les habits décorés de fleurs pour une séance photo.


Ajouter de la couleur à un bustier avec des pétales de roses, porter une couronne de fleurs pour une occasion particulière, allier mode et création florale : c’est ce que proposera bientôt L’instant fleurs, dans la galerie commerciale du centre Leclerc de Sézanne, dans la Marne. « On avait envie de faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire, de gai, pour changer des mauvaises nouvelles avec la crise sanitaire qui ne s’arrête pas, sourit Nadège Blandin, la gérante de la boutique. La Saint-Valentin approche alors nous nous sommes amusées avec un shooting photo mettant en avant nos créations. »

En effet, dès ce 14 février, il sera possible d’apporter des vêtements en boutique pour les décorer de fleurs naturelles. La fête des amoureux étant toujours une période phare pour les fleuristes, cette opération commerciale singulière pourrait assurer une belle fréquentation supplémentaire pour L’instant fleurs. Et pour présenter cette nouvelle activité, les fleuristes sont passées devant l’appareil photo, vendredi dernier, vêtues des premières créations. À la tête de ce projet : Cléa Ragué, ancienne apprentie chez L’instant fleurs. Bien qu’elle soit partie après l’obtention de son CAP pour se concentrer sur d’autres projets, cette dernière est toujours prête à accompagner et à faire évoluer la boutique, où le métier de fleuriste lui a été appris.

« Cléa a tout organisé, je suis très fière, se réjouit Nadège Blandin. Elle a vraiment de bonnes idées. » Esquisse de nombreux croquis, confection des premiers habits recouverts de fleurs… Et donc, en fin de semaine dernière, shooting photo pour mettre les créations en valeur. Pour l’occasion, fleuristes et amies ont revêtu les vêtements, décorés de fleurs naturelles : roses entières ou en pétales, gypsophile et de nombreuses autres variétés de fleurs.



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