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Emmanuel Macron : "L’Amérique latine ? Je m’en fous"


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Lors de l'ouverture du Sommet Amérique latine et Caraïbe - Union européenne, à Santa Marta (Colombie), le 9 novembre 2025


Ouverture de la COP 30 au Brésil : entretien avec sa directrice exécutive, Ana Toni. Et aussi : comment, par son absence au sommet de Santa Marta, Emmanuel Macron brade les intérêts français au profit de la Chine. Qu'en aurait pensé Richard Burton,100 ans aujourd'hui ?

 J-54 : DONS DÉFISCALISABLES JUSQU'AU 31/12/2025  

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Pour qui a déjà souscrit : franchement, on gagnerait à être davantage connus (et pas question, pour ça, de cracher au bassinet de Google). Si cette chronique vous plait (ou d'autres publications), n'hésitez pas à en offrir la lecture à vos connaissances...

Né il y a tout juste 100 ans, le 10 novembre 1925 à Pontrhydyfen, au Pays de Galles, dans une communauté de mineurs presbytériens, il a contribué à transformer un petit village de pêcheurs, au Mexique, en un spot touristico-économique. Sans doute le nom de Richard Walter Jenkins ne vous dira rien, c’est normal. On le connait bien davantage sous son nom d’artiste, Richard Burton. Pourquoi Burton ? C’était le nom de son ancien professeur, Philip Burton, qui l’avait adopté après la mort de son père, l’avait l'encouragé à reprendre ses études et à améliorer sa diction, ce qui l'a pas mal à développer son talent d’acteur. Richard Burton commence sa carrière au théâtre dans les années 1940 avant de faire ses débuts au cinéma en 1947.

 

Évidemment, tout le monde connaît ses amours et frasques avec Liz Taylor, les films où ils jouèrent ensemble, comme le fameux Cléopâtre (Joseph L. Mankiewicz, 1963), monument du péplum hollywoodien. On sait moins que Richard Burton, acteur cultivé, a été un admirateur passionné de littérature toute sa vie. Il a tout particulièrement entretenu un lien profond avec les œuvres de Shakespeare, qu'il lisait constamment. On sait encore moins qu’il a été, en outre, marqué par la poésie de Dylan Thomas, un autre Gallois : en 1954, il a même prêté sa voix au poème dramatique Under Milk Wood de Dylan Thomas en 1954 (vidéo ci-desous). Dylan Thomas, et bien d’autres : sur YouTube, playlist à écouter ICI)

 


Bon, d’accord, mais Richard Burton et le Mexique ? La Nuit de l’iguane, évidemment. En 1963-1964, pour le tournage du film (à partir d’une pièce de théâtre écrite en 1961 par Tennessee Williams, qui met en scène un ancien pasteur devenu guide touristique, Lawrence Shannon, confronté à ses démons et à un groupe complexe de personnages), John Huston avait jeté son dévolu sur Puerto Vallarta, un petit village de pêcheurs sur la côte pacifique du Mexique. La présence de stars hollywoodiennes comme Richard Burton, Deborah Kerr, Ava Gardner, et Elizabeth Taylor a évidemment défrayé la chronique locale, autant qu’elle a attiré toute une cohorte de paparazzi américains. Le célèbre hôtel du film, le Costa Verde Hotel, a été construit spécialement pour le tournage à Mismaloya, notamment sur une colline surplombant la baie et la jungle. Après le tournage, les décors ont été abandonnés et sont tombés en ruines, mais le film a rendu célèbre Puerto Vallarta qui est devenu une destination touristique majeure. Aujourd'hui, il est possible de visiter les lieux de tournage autour de la plage de Mismaloya, avec des restaurants en bord de plage et une ambiance tranquillement balnéaire. On peut notamment se promener sur le chemin qui mène jusqu'au site où se trouvait l'hôtel du tournage, avec un totem en forme d’iguane géant marquant le lieu (guide touristique ICI).


10 novembre 1823 au Venezuela, la prise de Puerto Cabello

 

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Du Mexique au Venezuela, de Puerto Vallarta a Puerto Cabello. Né le 13 juin 1790 à Acarigua, alors colonie espagnole, José Antonio Páez était un modeste ranchero (fermier), mais aussi un excellent cavalier dans cette région de plaines (llanos). Il a 20 ans, en 1810, lorsque commencent en Amérique latine les premiers mouvements d’indépendance, après que Napoléon Bonaparte ait envahi l‘Espagne en 1808 et déposé le roi Ferdinand VII. Ainsi, au Venezuela, le 19 avril 1810, une junte locale insurrectionnelle prend le pouvoir à Caracas en destituant le capitaine général, représentant officiel de Madrid. A cheval (façon de parler, mais quand même), le jeune José Antonio Páez rejoint la « cause patriote ». Sa maîtrise du combat à cheval, et son charisme auprès des Llaneros (cavaliers des plaines), vont faire de lui un général en chef des forces indépendantistes et c’est lui qui mène en 1823 la décisive bataille de Puerto Cabello. Après un mois et demi de siège, la forteresse espagnole tombe le 10 novembre 1823, marquant la fin de la présence espagnole au Venezuela.

 

Puerto Cabello est aujourd'hui une ville côtière du Venezuela, située dans l'État de Carabobo. C'est un port maritime très important, le plus grand du pays en termes d'activité économique, mais qui abrite aussi une base navale majeure, la base navale Agustín Armario, qui est l’une des principales installations de la marine vénézuélienne. Si Donald Trump devait mettre sa exécution d’envahir le Venezuela, Puerto Cabello, port stratégique sur la côte Caraïbe sera sans doute l’une des premières cibles. Les opérations militaires américaines contre des petits bateaux de soi-disant "narcotrafiquants" dissimulent peut-être un tout autre objectif...


En Argentine, le Jour de la Tradition


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Aujourd’hui en Argentine, c’est jour férié vu que c’est le Jour de la Tradition, en hommage à José Hernández, poète, journaliste et homme politique argentin né le 10 novembre en 1834. José Hernández est surtout célèbre pour son œuvre majeure, le poème épique Martín Fierro, pilier de la littérature argentine et symbole de l'identité nationale. Martín Fierro raconte la vie du gaucho, figure emblématique des plaines argentines, et met en lumière ses luttes pour la liberté et la justice dans une période de grands bouleversements sociaux et politiques. La Journée de la Tradition est marquée par des événements culturels dans tout le pays, notamment des récitations du Martín Fierro, des festivals de musique et de danse folklorique, des défilés de gauchos en tenue traditionnelle, et des célébrations populaires dans des villages comme San Antonio de Areco, véritable berceau de la culture gaucha.


« Qui passe toute son existence à souffrir et à pleurer / acquiert pas mal d'expérience, même pour prêter et donner. / Nul enseignement meilleur que la souffrance et les pleurs. » (José Hernández, "Martin Fierro")

 

Roi de la tronçonneuse, l’actuel président argentin Javier Milei n’est pas trop gaucho, et n’aime pas davantage la poésie. Il est l’un des rares Argentins à ne pas célébrer le Jour de la Tradition… Et que dirait aujourd’hui José Hernández de sa pampa, devenue « fabrique de soja immonde et empoisonnée » selon les mots de la romancière Gabriela Cabezón Cámara (Les Aventures de China Iron, trad. de l’espagnol par Guillaume Contré, Éditions de l’Ogre, 2021).


Le Musée populaire de Siloé (Colombie), invité à Argenteuil


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Ce 10 novembre et jusqu’au 23, à Argenteuil, à l’initiative de la Traverse, un quart-lieu, débute "La Voix du Tropique", laboratoire artistique vivant qui réunit des créateurs de Colombie et de France autour d’une réflexion critique et écologique. En favorisant un dialogue décentralisé entre artistes de Cali (Colombie) et Argenteuil (France), le projet met en lumière les résistances territoriales, sociales et culturelles. Les artistes (ou artivistes) participent à des résidences, expositions et échanges, qui valorisent la mémoire, la diversité et l'autogestion culturelle comme leviers de transformation sociale et environnementale.


Parmi les invités à ce laboratoire artistique et de pensée : David Gómez Flórez, historien et fondateur du Musée Populaire de Siloé, situé dans le quartier Siloé à Cali en Colombie. Ce « musée » est un espace vivant dédié à la construction et à la préservation de la mémoire collective du quartier. Fondé en 2000, il rassemble une collection d'objets significatifs liés à l'histoire et aux luttes du quartier, en reliant cette mémoire à celle de la ville de Cali. Le musée fonctionne aussi comme un centre culturel qui promeut la justice sociale, la résistance et l'identité communautaire (ICI). On en reparle bientôt sur les humanités.


Des absences qui se voient


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Le président colombien Gustavo Petro (et derrière lui, à sa gauche, la vice-présidente Francia Marquez)

lors de l'ouverture du Sommet Amérique latine et Caraïbe - Union européenne, à Santa Marta (Colombie), le 9 novembre 2025


Colombie toujours. Hier à Santa Marta, sur la côte caraïbe, s’est ouvert le quatrième sommet CELAC-UE. Au menu : renforcement du partenariat stratégique fondé sur des valeurs, des intérêts partagés, avec des liens économiques, sociaux et culturels des pays de l’Union européenne, de l’Amérique latine et des Caraïbes. Les discussions doivent  aborder plusieurs priorités majeures : coopération sur les défis mondiaux (gouvernance mondiale, sécurité internationale, lutte contre le changement climatique), promotion de la paix, sécurité et prospérité bilatérale, approfondissement des relations commerciales et des investissements, appui aux transitions verte et numérique, lutte conjointe contre la criminalité organisée, la corruption, le trafic de drogue et la traite des êtres humains (ICI).

 

Ce sommet réunit théoriquement les 27 pays de l'Union européenne et 33 pays de la Communauté des États latino-américains et caraïbes. « Théoriquement » parce que, comme déjà indiqué (ICI), cédant aux pressions de Donald Trump certains ont fait faux bond, notamment Ursula von der Leyen, Friedrich Merz et Emmanuel Macron. Certaines absences se voient comme le nez au milieu de la figure. Ce lundi matin, dans les commentaires de la presse latino-américaine et sur les réseaux sociaux, les commentaires ne sont pas tendres envers ce qui est ressenti comme une profonde marque de mépris de la pat de l’Europe, et de la France en particulier.

 

A Pékin, Xi Jinping se frotte les mains. Voilà qui va grandement aider la Chine à pousser en Amérique latine (après l’Afrique, la coopération stratégique).  C’est malin, alors que l'Amérique latine est une région clé dans l'exploitation du lithium et des terres rares, deux ressources stratégiques pour la transition énergétique mondiale (ainsi, le "triangle du lithium" formé par l'Argentine, le Chili et la Bolivie détient les plus grandes réserves mondiales de lithium, représentant environ 60% des ressources mondiales). Gros Jean comme devant, Macron viendra bientôt tenter de faire pleurer dans nos chaumières en expliquant que pour maintenir à flots sa start-up nation dopée à l’IA, il ne faudra pas aller chercher noise à la Chine. Il demandera à Rachida Dati de ne rien dire (de toute façon, elle ne dit pas grand-chose et c’est peut-être mieux quand elle ne dit rien) de l’escamotage du mot « Tibet » dans les musées français, et demandera à Jean-Noël Barrot, le brillant ministre des Affaires étrangères de faire de même, sur le Tibet (le Quai d’Orsay a très mollement régi à la condamnation à 4 ans de prison de Zhang Yadi, qui étudiait en France, lire ICI) et sur les Ouïghours.


Jean-Marc Adolphe


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Et la COP dans tout ça ? Entretien avec sa directrice exécutive, Ana Toni


Dernière station avant le gouffre, le « sommet de la dernière chance », etc. De COP en COP, on a l’impression que les gazettes recyclent les mêmes titres. Plutôt que d’entonner ce refrain certes réaliste, mais défaitiste, nous tâcherons à partir de demain de dénicher dans les coulisses de cette COP 30, au Brésil, quelques nouvelles rafraîchissantes.

 

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Ana Toni, directrice exécutive de la COP 30 au Brésil. Photo Leandro Fonseca/Exame


Pour aujourd’hui, un premier portrait et entretien avec Ana Toni, directrice exécutive de la COP 30. Diplômée en économie, Toni elle fait carrière dans le secteur tertiaire, notamment chez Greenpeace et à la tête de l'Institut Climat et Société, une organisation philanthropique qui collecte des fonds et les distribue à des initiatives brésiliennes visant à lutter contre le changement climatique. Au cours du troisième mandat de Lula, elle a pris la tête du Secrétariat national sur le changement climatique du ministère de l'Environnement et du Changement climatique.


ENTRETIEN

Le Brésil a appelé tout le monde à participer à un « mutirão » (effort collectif) pour le climat dès qu'il a pris la présidence de la COP. Qu'est-ce à dire ?


Ana Toni : En portugais, tout le monde comprend ce qu'est un mutirão, même si ce mot vient d'une expression indigène. Il s'agit de mettre la main à la pâte et d'agir collectivement, avec empathie et solidarité. Nous apportons également à ce concept une touche de modernité, en y intégrant la technologie, l'intelligence artificielle et les réseaux. Nous sommes en pleine crise climatique, dans laquelle la politique publique joue évidemment un rôle central, mais il n'y a pas que les gouvernements désormais : le secteur privé, les individus, les consommateurs, les électeurs, les mères, les enfants, les médecins, tout le monde peut agir. Le changement climatique ne se produit pas seulement pendant les deux semaines de la COP, mais au quotidien. C'est le problème de chacun d'entre nous.

Nous réalisons maintenant que le changement climatique fait partie du quotidien des gens, mais nous ne faisons pas le lien entre les grandes conférences et la vie quotidienne. Les gens installent des panneaux solaires dans leurs maisons, et nous devons leur dire qu'ils paient aujourd'hui moins cher ces panneaux parce qu'il y a longtemps, un processus de réflexion sur la transition énergétique a été mis en place. Il en va de même pour les négociateurs. Nous devons leur rappeler que ce petit mot qu'ils débattent pour l'inclure ou non dans le texte final affecte le quotidien d'une femme au foyer, d'une mère, d'un enfant.


Lors de la dernière COP, la présidence a été très critiquée, car elle a tardé à mettre certaines questions en débat, comme le financement. Quelle stratégie la présidence brésilienne va-t-elle suivre ? Va-t-elle aborder d'une manière ou d'une autre l'abandon des combustibles fossiles ?


Les thèmes de négociation de la COP30 ont été abordés lors des conférences précédentes. Nous avons hérité des thèmes à négocier. Le thème des combustibles fossiles ne fait pas partie des négociations. La négociation porte sur le bilan global, un document de 196 paragraphes qui traite de l'énergie, des combustibles fossiles, de l'efficacité, de la déforestation, de l'adaptation et du financement. Quelles seraient les prochaines étapes de ce document ?

Nous avons fait un choix dans le programme d'action : nous y avons inscrit que nous allions tripler les énergies renouvelables, doubler l'efficacité énergétique et passer à la fin des combustibles fossiles de manière équitable. En tant que présidence, nous ne pouvons pas imposer à 198 autres pays ce qu'ils doivent mettre dans une négociation si ces pays n'acceptent pas de le faire. C'est là toute la difficulté. Nous savons que la question de l'énergie dans son ensemble est absolument fondamentale, car elle représente 75 % des émissions de gaz à effet de serre. Elle sera abordée, mais l'importance qui lui sera accordée dans les négociations dépendra des négociateurs, et cela n'est pas prévu.


Le Brésil, qui mène ces négociations sur le climat, est également sur le point d'ouvrir de nouveaux puits de pétrole dans le bassin maritime de l'embouchure de l'Amazone. Comment gérer cette contradiction ?


Mais quel pays ayant accueilli la COP n'a pas connu cette contradiction ? Prenons l'exemple de la France, qui a accueilli l'Accord de Paris. Aujourd'hui, la France dépend à 65 % des combustibles fossiles pour son approvisionnement énergétique. Le Brésil en dépend à 50 %. Il est très important de débattre de ces contradictions. Cela semble être une contradiction propre au Brésil, mais c'est une contradiction mondiale, humaine, car nous sommes tous consommateurs de combustibles fossiles au quotidien. Il faut complexifier un peu les choses, car malheureusement, la société mondiale dépend des combustibles fossiles de diverses manières. Comme le dit le président Lula, nous devons mettre fin à notre dépendance. Pour cela, nous devons déterminer par où commencer. Est-ce dans le secteur de l'électricité ? Au Brésil, plus de 90 % de ce secteur est renouvelable, nous y sommes donc presque. Mais comment ne plus dépendre des transports ? Comment chaque pays y parvient-il ?

Il n'y a pas de solution unique pour chaque pays. En Inde, ils n'ont ni pétrole, ni gaz, mais ils ont beaucoup de charbon. Quelles sont les solutions pour l'Inde ? Elles seront différentes de celles du Brésil. Le cas de la Norvège est différent : elle a presque nettoyé son mix énergétique, mais elle est un grand exportateur de combustibles fossiles. Nous avons dépassé le stade où nous nous montrons du doigt les uns les autres. Nous allons nous concentrer sur les solutions, sur ce que chaque pays peut faire de mieux.


Vous avez commencé comme militante dans les années 1990 et vous êtes aujourd'hui directrice exécutive d'une conférence des Nations unies sur le climat. Comment voyez-vous les changements que le monde a connus depuis lors ?


J'ai commencé en 1991, je suis allée à Eco 92 en tant que représentante de la société civile et ce fut un moment unique. À l'époque, j'étais jeune, militante, j'avais une autre perspective, mais en 1992, nous pensions vraiment que les choses étaient en train de changer, n'est-ce pas ? Il y avait une poignée de personnes qui parlaient de la Terre. Aujourd'hui, tout le monde parle du climat. Paris a été un moment unique, car nous avons donné un cadre juridique à la gouvernance mondiale que Kyoto a initiée. Donc, pour moi, professionnellement, c'est très cool d'avoir commencé là-bas avant 1992 et d'être maintenant PDG de la COP, travaillant avec l'ambassadeur André Corrêa do Lago [qui asure la présidence de la COP30, NdR].

Chaque COP a sa magie, ses difficultés. On repart toujours un peu tristes, en se disant « Ah, on n'a pas tout atteint ». C'est comme ça à chaque COP, mais ce sont des étapes importantes. Regardez à quel point le monde a changé en 30 ans. Nous sommes loin de nos objectifs. Mais nous sommes habitués depuis des siècles à une économie à forte intensité de carbone. Il est très difficile de changer cela aussi rapidement. Comment pouvons-nous accélérer ces changements, pour le meilleur ou pour le pire ? Je pense qu'être optimiste ou pessimiste, peu importe. Nous ne pouvons pas manquer d'énergie pour le changement. Et si c'est le pessimisme qui apporte l'énergie nécessaire au changement, tant mieux. Mais moi, ce qui me donne de l'énergie, c'est l'optimisme.

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