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Reprendre souffle

Dernière mise à jour : 12 sept.


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C’est déjà la cinquième saison. Nos premières publications datent de mai 2021. On a dû, alors, citer Fernand Deligny (1) : « Une tentative est espace d’initiative... dans lequel il va s’agir de créer de nouveaux lieux, en lien avec le milieu ». On n’a pas voulu définir une "ligne éditoriale" qui soit ceci ou cela, mais plutôt faire « ligne d’erre » (Deligny encore) dans les multiples remous de l’actualité, tout autant que dans l’inactuel.


Informer, certes, nous l’avons fait, tout particulièrement sur certains sujets sensibles : la guerre en Ukraine et les déportations d’enfants ; la galaxie Trumpland et son nid de serpents ; d’autres encore, notamment avec les chroniques de Michel Strulovici et le « feuilleton des cryptomonnaies » narré par Maria Damcheva ; ou encore les « paysactes » d’Isabelle Favre. On n’a pas oublié de relayer la poésie, de faire connaître certains artistes jugés essentiels même si peu ou pas "médiatisés", de commencer à tracer des "mémoires de danse", etc.

 

Ça ne se fait sans doute pas de s’auto-jeter des fleurs, on s’y autorise quand même, en soulignant de plus que tout ce travail demande de ne pas trop s’économiser. Et parfois, ça cale. Surtout lorsque des moyens que l’on espérait en renfort ne sont pas au rendez-vous (2). En conséquence de quoi, sur le front des publications, notre été fut des plus calmes. Une trêve estivale que n’ont respectés ni Vladimir Poutine en Ukraine, ni Benyamin Netanyahou à Gaza et en Cisjordanie, ni Donald Trump qui n’a quasiment laissé passer aucun jour sans lâcher une nouvelle boule puante. On en passe…

 

Dans un monde que quelques ténors s’emploient à assombrir, il s’agit de garder le cap d’un journal-lucioles, en continuant à cultiver la singularité qui nous fonde. Une course de fond, qui exigeait de reprendre souffle. Nous voilà presque prêts à en découdre (et à coudre d’autres horizons). A très vite…

 

Jean-Marc Adolphe

 

(1). Fernand Deligny (1913-1996) était un éducateur, écrivain et cinéaste français, pionnier de l’éducation spécialisée et critique des institutions classiques de prise en charge. Il a ouvert de nouvelles voies en travaillant, notamment dans les Cévennes, auprès d’enfants autistes et dits « irrécupérables », refusant l’asilarisation et proposant des espaces de vie collective pensés comme des tentatives plutôt que des traitements. Son travail a inspiré de nombreux chercheurs, philosophes (Deleuze et Guattari) et cinéastes, et reste une référence majeure pour l’éducation alternative et inclusive.

 

(2). Il existe un « fonds stratégique pour la presse » auquel les humanités, journal en ligne, pouvait prétendre après quatre années d’existence. Las, madame Rachida Dati, supposément ministre de la Culture (dont on espère la prompte fin de mission avec la chute annoncée du gouvernement Bayrou), a choisi de ne pas abonder ledit Fonds.


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4 commentaires


Le souffle de la Création plane sur les eaux des Humanités... pour encore longtemps espère-t-on !

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yvan.bogati
03 sept.

Boire aux mêmes sources. Dans ton tout premier paragraphe, tu cites F. Deligny et ses fascinantes lignes d'erres puis G. Agamben ou R. Barthes (L'inactuel) soit 2 thématiques de 2 festivals de cinéma indépendants consécutifs que notre petite asso bordelaise avait organisés en 2012 et 2018 : « Le jeune cinéma INactuel » et « Lignes d'erres ». Le public n'avait pas trop suivi non plus... beaucoup d'énergies en mouvement pour relativement peu de festivaliers. Mais si on voulait attirer les foules, choisiraient-on de telles prises de positions, de telles thématiques ? Je crois que peu importe l'enjeu en fait. Et la fin de notre bande annonce du festival Lignes d'erre résume très bien la légèreté dans laquelle l'acte de création…

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cokoller
03 sept.

Bonjour à tous et un salut particulier à Jean-Marc.

La pause est indispensable pour rester vif et brillant.

Les Humanités est une magnifique aventure journalistique de haute intensité.

À bien des égards je me retrouve dans son processus d'invention, de créativité, de persuasion. C'est celui que les artistes indépendants, engagés, pauvre le plus souvent connaissent, vivent au quotidien.

Cet été l'équipe de LA NUIT DES OURS et ses spectaCteurs ont vécu des rencontres intenses avec dix plasticen(ne)s gazaoui(e)s. Nous avons accueilli en pleine nature LA BIENNALE DE GAZA. Dix oeuvres donc dont 5 étaient "guidées" depuis GAZA et exécutées à Vallorcine in situ par des artistes français.

Et 5 autres réalisées sur place par des artistes en exil.

Pas mal d'éléments…

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Bonjour Les Humanités. Content de vous retrouver. J'espère que vous allez beaucoup nous parler de poésie, d'art, de culture et donc nécessairement de politique. Nous avons tellement besoin de nous alimenter et de réfléchir à voix multiples; et donc aussi agir, sur culture-art-service public de la culture qui sont à la fois en si grands dangers et porteurs d'espérances. Faire face à ce qui veut foutre en perce l'humain, le non-humain, le vivant, l'inanimé. Adelante. Claude Bernhardt

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