Salia Sanou au Centre chorégraphique de Nantes
- La rédaction
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture

Le ministère de la Culture annonce la nomination du chorégraphe burkinabé Salia Sanou au Centre chorégraphique national de Nantes, où il prendra le 1er janvier prochain la succession d'Ambra Senatore.
Après une formation en théâtre et en danse, en particulier auprès de Germaine Acogny, Salia Sanou intègre en 1993 le Centre Chorégraphique National de Montpellier, où il participe à plusieurs créations de Mathilde Monnier (Pour Antigone, Nuit, Arrêtez, arrêtons, arrête et Les lieux de là...). Il fonde avec Seydou Boro en 1995, la compagnie Salia nï Seydou pour créer de nombreuses pièces dont Un Pas de Côté, Poussières de sang, Dambé. En 2006, ils conçoivent ensemble le Centre de développement chorégraphique La Termitière à Ouagadougou et la biennale Dialogue de corps. En 2011, Salia Sanou forme seul désormais la compagnie Mouvements Perpétuels et crée notamment Au-delà des frontières, Du Désir d'horizons, inspirée des ateliers de danse qu'il conduit dans des camps de réfugiés en Afrique, Papa Tambour, À nos Combats, De Fugues… en Suites… et Garden Party. Il est l'auteur du livre Afrique, danse contemporaine paru en 2008, co-édité par le Cercle d'Art et le Centre national de la danse.
Selon le communiqué du ministère de la Culture, son projet pour le CCN de Nantes prône une diversité de danses, tant savantes que populaires, de la danse contemporaine aux danses urbaines sans oublier les ballets. Il propose de nouvelles perspectives de dialogue avec le territoire par une approche renforcée de la rencontre des populations, des quartiers urbains comme des espaces ruraux, notamment par des résidences artistiques. Cet engagement territorial est pensé pour et avec les professionnels comme les habitants, en incluant notamment un défilé chorégraphique, de grands bals participatifs, l'Arbre à palabres et des moyens mobiles facilitant les rencontres autour du geste.
Salia Sanou souhaite interroger l'ancrage dans l'histoire et les imaginaires de Nantes, en écho aux circulations entre Europe et Afrique. Il propose par ailleurs de placer au cœur de celui-ci la jeunesse et de se tourner ainsi vers l'avenir et « les circulations qui nous unissent ».
Salia Sanou désire finaliser en 2026 un solo Trois fois seul autour de la musique de Carla Bley et travailler sur l'œuvre de Nina Simone pour une nouvelle pièce, Feeling good, prévue en 2027. Il a proposé à No Anger, artiste pluridisciplinaire engagée, qui, à partir de sa propre expérience et réflexion féministes et queers sur le handicap physique développe une pensée critique du validisme, et à Alice Gautier, chorégraphe, plasticienne et vidéaste, d'être associées au Centre chorégraphique en raison des recherches qu'elles mènent et de leur questionnement du corps dans son lien avec la société.
Photo en tête d'article : Salia Sanou en 2022 au Festival des Francophonies à Limoges. Photo Siegfried Forster / RFI
Parce que vous le valez bien, les humanités ce n'est pas pareil. Nous avons fait le choix d'un site entièrement gratuit, sans publicité, qui ne dépend que de l'engagement de nos lecteurs. Dons (défiscalisables) ou abonnements ICI
Et pour recevoir notre infolettre : https://www.leshumanites-media.com/info-lettre
Comentarios