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Philippines. Mangrove de plastique

L’image du jour, 18/10/2021. Un amas de vieux bouchons, de masques chirurgicaux, sacs en plastique et autre vieilles tongues abandonnées : voilà ce qu'a trouvé Diovanie de Jesus, un biologiste passionné d’oiseaux, sur le sol de l’une des dernières forêts de mangrove de la baie de Manille, dans l’île de Tanza, aux Philippines. La mangrove, très gourmande en CO2, est un véritable poumon pour la planète. Sa disparition progressive est donc un enjeu écologique mondial. Aux Philippines, où 50 % de la mangrove a disparu, la situation est particulièrement alarmante, plus encore sur la côte très urbanisée de la métropole de Manille, où ce taux atteint 99 %. Les Philippines font partie des plus gros pollueurs au monde en matière de déchets plastiques rejetés dans l’océan. Les associations locales tentent de faire front pour préserver la mangrove aussi menacée par des projets d’urbanisation ou d’agriculture. Certaines s’y consacrent même pleinement, comme “ Mangrove Matters ”, qui rassemble de jeunes étudiant.e.s en biologie qui ont notamment mené une campagne de plantation de 1 500 palétuviers (arbres spécifiques à la mangrove) à Silay City, sur l’île de Negros. Leur porte-parole estime que les autorités “devraient prendre part à la conservation des mangroves restantes dans le pays” au lieu d’accorder “des certificats de conformité environnementale (ECC) aux développements côtiers pour qu’ils puissent déboiser les mangroves.” Des projets d’infrastructures littorales sont aujourd’hui en train de chasser les dernières mangroves de la baie de Manille. Ciblée par deux projets de constructions, la forêt jonchée de plastique photographiée par Diovanie de Jesus sera, elle aussi, remplacée par des immeubles. Diovanie de Jesus est scientifique, spécialiste des océans, et travaille pour la branche philippine de l’ ONG Oceana qui lutte pour préserver la vie marine.

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