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J'accuse ! L'assassinat de trop

Pendant que le président colombien est en Europe et qu’il rencontre demain son « grand ami » Emmanuel Macron, son gouvernement, coupable d’avoir laissé sa police persécuter l’an passé 768 journalistes, vient de laisser son armée permettre l’assassinat d’un important leader indigène. Cet article vous est offert par les humanités , média alter-actif. Pour persévérer, explorer, aller voir plus loin, raconter, votre soutien est très précieux. Abonnements ou souscriptions ICI . Déjà 21 leaders sociaux et indigènes ont été assassinés en Colombie depuis le début de l’année. C’est déjà bien parti pour battre le record de 2021 (Lire ICI ). Le dernier en date, hier, est un très important leader indigène du peuple Wounaan dans le département du Chocó , au nord-ouest de la Colombie. Luis Chamapuro a été enlevé vendredi dernier par un groupe paramilitaire (apparemment une guérilla dissidente des Farc), qui exigeait une rançon de 500.000 pesos (environ… 100 €). L’armée colombienne, pourtant déployée dans la région, n’a rien fait, et ne fait de toute façon rien pour protéger la communauté indigène d'Istimina et Medio San Juan, à laquelle appartenait Luis Chamapuro, qui tente de résister aux exploitations illicites et à la déforestation. Cette inaction de l’État colombien, dénoncée par plusieurs ONG, ressemble fort à un blanc-seing laissé à ces groupes paramilitaires pour se débarrasser des peuples autochtones (viols, meurtres…) et les contraindre à des déplacements forcés. On me dit que le mot de génocide ou d’ ethnocide n’est pas approprié. Alors quoi ? Cette coupable inaction de l’État colombien est en tout cas la marque d’une politique délibérément criminelle, entretenue par la France via une très active coopération politique et militaire avec le régime colombien narco-corrompu. Après tant d’éliminations, le meurtre de Luis Chamapuro est l’assassinat de trop. Mais quel.le député.e osera, à l’Assemblée nationale, questionner Le Drian, ministre étranger à certaines « affaires étrangères » (Lire ICI, sur mon blog Mediapart ), sur les raisons qui poussent le gouvernement français à maintenir une coopération militaire avec un tel régime criminel. Le 9 février 2022, entretien entre le président Iván Duque (surnommé en Colombie "Porky", le cochon) et Son Altesse Royale le Grand-Duc Henri, au Luxembourg. Pendant ce temps, le président colombien Iván Duque poursuit actuellement en Europe sa tournée des grands ducs. « Son Excellence » Ivan Duque, comme dit le site de la monarchie luxembourgeoise , s’entretenait hier avec au Luxembourg avec Son Altesse Royale le Grand-Duc Henri, par ailleurs Président du Galápagos Darwin Trust (mais les îles Galápagos, c’est en Équateur, pas loin cependant de la Colombie) Il est à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 13 février en France, et rencontrera demain à Brest, en marge du One Ocean Summit, son « grand ami » Emmanuel Macron. Peut-être lèveront-ils ensemble un toast (avec un peu de poudre blanche diplomatiquement amenée de Bogota ?) à la santé des 768 journalistes battus, blessés, voire poignardés l’année passée par la police colombienne, selon la Fondation pour la liberté de la presse (Lire ICI ). One Ocean Summit… Ici, personne ne dit rien. Entre la France et la Colombie, il y a tout un océan. Un océan d’indifférence. Là ça commence à bien faire. Aujourd’hui, j’accuse. J’accuse Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères de complicité de crimes contre une part d’humanité. Jean-Marc Adolphe , 10 février 2022

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