Dans les bagages de Trump au Qatar, un "humoriste" trash
- La rédaction
- il y a 2 jours
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Dans les bagages de Donald Trump au Qatar, il y avait un certain Theo Von. Celui-ci a donné un spectacle devant les militaires américains, juste avant un discours du président américain. "L'humour" bidasse en a vu d'autres, mais même là, ça a du mal à passer tant ce Theo Von a accumulé les "blagues" sur la consommation de drogues, les handicaps, l’homosexualité, et autres. Faire "sniffer de la drogue à un bébé métis", c'est un truc qui le fait marrer, par exemple.
Évidemment, Theo Von ne s'est pas invité tout seul au Qatar. Depuis que Trump lui a accordé, pour son podcast, une longue interview pendant la campagne électorale, il fait partie de la Cour. Le week-end dernier, il a été photographié en train de dîner avec Ivanka Trump et Jared Kushner à Miami. Le couple a assisté à son spectacle « Return of the Rat » aux côtés d'Alex Bruesewitz, conseiller médiatique de Trump.

Theo Von lors d'un spectacle à Nashville, le 19 mars 2025. Photo Amy Harris / AP
Autoproclamé « comique du peuple », Theo Von (Theodor Capitani von Kurnatowski III de son vrai nom !) s’est imposé comme une figure montante de l’humour et du podcast aux États-Unis. Derrière son accent traînant de Louisiane et son apparente bonhomie, se cache pourtant un personnage bien plus controversé qu’il n’y paraît — incarnation d’un courant réactionnaire sous couvert de second degré.
Révélé à la télévision dans les années 2000 par des émissions de téléréalité sans épaisseur, Von a trouvé un nouveau souffle avec son podcast This Past Weekend, aujourd’hui massivement suivi. Mais au-delà des anecdotes personnelles et des interviews « à la bonne franquette », il distille un discours aux accents populistes et masculinistes, flirtant constamment avec les lignes rouges du racisme, du sexisme ou de la moquerie crasse envers les plus vulnérables.
Proche de la « manosphere » — ce réseau en ligne de pseudo-penseurs virils qui se nourrissent de ressentiment contre les mouvements féministes et progressistes — Theo Von surfe sur une posture de victime de la culture « woke » tout en se revendiquant « libre penseur ». Son succès s’ancre dans cette posture ambiguë : celle d’un homme blanc, hétéro, américain, qui se dit marginalisé alors qu’il est largement médiatisé et adoubé par les figures les plus controversées de l’extrême droite culturelle.
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