Trump change la donne
- Michel Strulovici
- il y a 2 jours
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par Michel Strulovici
Les États-Unis en ont fini avec les leçons données sur la manière de faire nation. Tracez votre propre destin comme vous le souhaitez, a affirmé en substance le Président américain à Riyad, hier, devant un auditoire conquis. Les États-Unis en ont fini avec leurs interventions militaires à l'étranger. Les États -Unis ne donneront plus de leçon aux peuples du Moyen Orient et d'ailleurs sur leur « manière de vivre ».
La teneur de cette déclaration inédite, iconoclaste, du Président Trump, est contée ce matin par le New York Times. Elle confirme la réorientation spectaculaire de la politique de Washington dans la région.
Passant du discours à l’acte, Trump, a rencontré hier le Président syrien Ahmed al-Shara. Trump l'a décrit comme un « jeune homme séduisant », ajoutant : « Un dur à cuire. Il a un passé fort. Un passé très fort. Combattant ». C'est le moins que l'on puisse dire pour qualifier l'ancien chef de la branche syrienne d'Al Qaida ! Et du même mouvement, le président des États-Unis a levé TOUTES les sanctions contre la Syrie. Il est vrai que pour le groupe industriel et immobilier de Trump et de sa famille, le pactole de la reconstruction de la Syrie pourrait s'avérer particulièrement juteux. Et ce retournement politique, initié à Ryiad, a immédiatement porté ses fruits. La Qatar Airways a accepté d'acheter 210 avions Boeing . Ce pays, rappelons-le, est le fer de lance de l'organisation des Frères musulmans de par le monde, et financier privilégié du Hamas. Trump, pour qui l'idéologie semble se résumer au tiroir caisse, vient également de signer avec les dirigeants du Qatar une déclaration de coopération en matière de défense dont les retombées économiques vont s'avérer considérables. Celui qui ronge son frein, aujourd'hui, dans cette région en feu du Proche Orient, c'est Netanyahou. L'escroc au pouvoir en Israël, et ses copains d’extrême droite, regardent passer le train Trump sans pouvoir y monter. Aucune des décisions prises par l'administration américaine ne peut les satisfaire. Ils comptent pour peanuts dans le changement de pied de Trump dans cette région. Nous le signalions mardi dans notre article « Trump dans le Golfe. Netanyaou largué ? » (ICI). Jour après jour, notre analyse se confirme.
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