Irina Rudnitskaya, amie de Lvova-Belova et trafiquante d'enfants

Dans la Russie de Poutine, Irina Rudnitskaya, directrice d'une organisation qui défend les "valeurs familiales"

et responsable d'un réseau pédo-pornographique ?

Sous ses airs de mère modèle et de psychologue dévouée aux "valeurs familiales", Irina Rudnitskaya cachait un tout autre visage. Proche de Maria Lvova-Belova, la "protectrice" d’enfants ukrainiens déportés, elle vient d’être arrêtée à Moscou pour trafic d’enfants. Une chute brutale pour celle que les autorités russes présentaient encore récemment comme un exemple de vertu patriotique.

Son mari s'appelle Vladimir, comme Poutine, mais des Vladimir, en Russie, il y en a à en veux-tu, en voilà. C'est une brave dame, une bonne amie de Maria Lvova-Belova, la poutinasse rafleuse d'enfants. Irina Rudnitskaya, qu'elle s'appelle. Bien sous tous rapports : cette psychologue-clinicienne (vraisemblablement avec des diplômes traficotés en Tchétchénie où elle a servi dans l'armée russe) dirige une organisation qui défend les "valeurs familiales". Il n'y a pas si longtemps, Lyudmila Bolataeva, ministre du Développement social de la région de Moscou, affirmait que c'était « l'une de nos familles d'accueil les plus actives et les plus expérimentées, celle d'Irina et Vladimir Rudnitski ». Elle a la garde de 12 enfants adoptés.

C'est à cette Irina Rudnitski qu'en juillet 2022, Maria Lvova-Belova a remis en mains propres (en mains "propres", c'est évidemment une façon de parler) un adolescent ukrainien prénommé Bogdan, raflé à Marioupol en même temps que Filip Golovnia, le garçon "adopté" par Lvova-Belova elle-même.

En juillet 2022, Irina Rudnitskaya "réceptionne" à l'aéroport de Moscou Bogdan Ermokhin, raflé à Marioupol,

et "livré" en personne par Maria Lvova-Belova.

Bogdan Ermokhin, on en a entendu parler plus tard, en novembre 2023, alors que sur le point d'être enrôlé dans l'armée russe, il avait réussi à s'échapper via la Biélorussie (après avoir été arrêté une première fois, en mars 2023). Il avait alors évoqué les tortures psychologiques qu'il avait dû subir dans sa "famille d'accueil". Sur la photo ci-dessous, on retrouve Irina Rudnitskaya lors d'une distribution de glaces à Krasnodar, au sud de la Russie, entre la mer Noire et la mer d’Azov : une opération de "com' humanitaire" organisée par l'une des fondations de Lvova-Belova et financée par son mari, le milliardaire d'extrême-droite Konstantin Malofeev.

Un véritable conte de fées. Qui vient, pour Irina Rudnitskaya, de prendre fin. En compagnie de deux autres femmes dont l'identité n'a pas été divulguée, elle vient d'être arrêtée et mise en détention provisoire à Moscou pour "trafic d'enfants". Les autorités russes ne donnent aucune précision. Pour être ainsi jetée en prison tout en étant une "protégée" de Lvova-Belova, il faut vraiment que ce soit du lourd. D'après une source consultée par les humanités, qui a requis l'anonymat, une enquête allait sortir dans un grand média international : le Kremlin a préféré prendre les devants. Et l'affaire en question ne serait pas mince : il s'agirait de trafic pédo-pornographique, y compris avec les plus jeunes des enfants (de 3 à 6 ans) dont Irina Rudniski avait la responsabilité. Que voulez-vous ? Quand on a la charge de 12 enfants adoptés, dans la Poutinie qui, économiquement, va cahin-caha, faut bien arrondir ses fins de mois...

Ce petit "accroc" ne devrait pas empêcher Lvova-Belova de continuer à clamer son attachement aux "valeurs familiales" et à pourfendre, avec Douguine, Malofeev et autres zozos, "l'Occident décadent". Quant à Irina Rudnitskaya, on ne se fait pas trop de souci sur son sort. Lorsqu'elle sortira de taule (une grâce discrète de Poutine pour "services rendus à la nation" ?), elle pourra sans doutre rejoindre la marque chinoise Shein en tant que responsable commerciale, pour la diffusion de poupées sexuelles. Il paraît que c'est bien payé.

Jean-Marc Adolphe

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