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États-Unis : les neuf salauds du Congrès

Dernière mise à jour : 23 mars


Le trumpiste Andy Biggs, alias "Popeye", sénateur de l'Arizona, soutien de la déportation d'enfants ukrainiens en Russie. Photo DR


EXCLUSIF. Point commun : trumpistes. Hier, 19 mars 2024, au Congrès américain, ils furent neuf élus républicains à refuser de condamner les déportations d'enfants ukrainiens en Russie. Qui sont-ils ? Galerie de portraits choisis...


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Voilà un aperçu de ce qui attend l'Ukraine si Donald Trump venait à gagner la prochaine élection présidentielle.

Hier, 19 mars 2024, le Congrès américain a voté, à une écrasante majorité, une résolution condamnant l'enlèvement d'enfants ukrainiens par les forces russes.


Dans cette résolution, la Chambre des représentants :

 

(1) tient le gouvernement de la Fédération de Russie, sous la direction de Vladimir Poutine, responsable de l'enlèvement injustifié et illégal d'enfants d'Ukraine et condamne officiellement ces actions dans les termes les plus forts ;

 

(2) déclare que la facilitation des adoptions illégales est contraire aux obligations de la Russie en vertu de la Convention sur le génocide et équivaut à un génocide ;

 

(3) affirme que la Fédération de Russie tente d'éliminer une génération d'enfants ukrainiens, paralysant ainsi la capacité de l'Ukraine à former la prochaine génération de citoyens et de dirigeants ukrainiens et à reconstruire leur pays après la guerre non provoquée de la Russie, dans le but de démolir la langue, la culture, l'histoire et l'identité uniques de l'Ukraine ; et

 

(4) affirme que l'invasion de l'Ukraine par la Fédération de Russie a considérablement augmenté les risques pour les enfants d'être exposés à la traite et à l'exploitation des êtres humains, au travail des enfants, à la violence sexiste, à la faim, aux blessures, aux traumatismes, à la privation d'éducation et de logement, et à la mort.


Il s'est toutefois trouvé neuf élus républicains, parmi les plus trumpistes du Congrès, pour voter contre cette résolution. Neuf salauds, dont les humanités divulguent, ci-dessous, les pédigrées. Qui ne dit mot consent. Mais là, ce n'est plus consentir, c'est approuver. On ose espérer que ces misérables seront un jour poursuivis pour complicité de crime contre l'humanité.


Eric Burlison, sénateur du Missouri. Photo Bill Clark/CQ Roll Call via AP Images


Eric Burlison. Né le 2 octobre 1976, sénateur du Missouri, où il a été élu en 2023 avec 70,9 % des voix, Eric Burlison continue de proclamer que la dernière élection américaine a été "volée" à Trump. Membre d'une foule d'organisation parmi lesquelles Campus Crusade for Christ, ou encore Big Brothers Big Sisters of the Ozarks, fervent défenseur du port d'armes (en 2016, il a parrainé et adopté un projet de loi visant à éliminer les exigences en matière de port d'armes dissimulées dans le Missouri), il a été condamné à plusieurs reprises par le Musée commémoratif de l'Holocauste des États-Unis pour des déclarations qui banalisent l'Holocauste.

Ardent défenseur de la "grandeur américaine", il n'a jamais fait son service militaire.


Warren Davidson, élu de l'Ohio. Photo Gage Skidmore/Creative Commons


Warren Davidson. Né le 1er mars 1970, élu de l'Ohio, ex-officier dans les opérations spéciales de l'armée américaine , Warren Davidson a ensuite dirigé une entreprise manufacturière, Integral Manufacturing, qu'il a rachetée à son père. Il s'est fait remarquer lors de la crise du COVID en comparant l'obligation vaccinale à l'Holocauste. Opposé à l'aide américaine à l'Ukraine,il a systématiquement voté contre les programmes d'aide, affirmant ainsi : "Il est grand temps que les États-Unis annulent les chèques en blanc à l'Ukraine et fixent des conditions réalistes à tout nouveau projet de loi sur l'aide à l'Ukraine".


Dans une vidéo de 2020,  Marjorie Greene tient un fusil de style AR-15 et avertit les "terroristes antifa" 

de "rester en dehors du nord-ouest de la Géorgie" (capture d'écran)


Marjorie Greene. Née le 27 mai 1974, elle est élue de Géorgie. Elle a su attirer l'attention sur la scène nationale américaine pour son soutien à la théorie du complot d'extrême droite QAnon, ainsi que par ses positions incitant à la violence contre des élus américains. Le chef des Républicains au Sénat, Mitch Mc Connell, l'a qualifiée en février 2021 de "cancer pour le mouvement républicain". Sauf que s'en prendre à elle, c'est risquer la colère des partisans de Donald Trump. On ne compte plus le nombre de vidéos où elle exprime des opinions racistes, antisémites et islamophobes. Bref c'est une totale cinglée, d'extrême-droite, en qui Donald Trump voit une « future étoile républicaine » qui « est forte sur tout et n'abandonne jamais — une vraie GAGNANTE ! »

En mars 2022, elle est l'une des huit seuls députés à voter contre la suspension des relations commerciales avec la Russie. Elle publie également une vidéo dans laquelle elle relaie la propagande russe à propos de l'invasion de l'Ukraine : elle estime que l'Ukraine est responsable de sa propre invasion en raison de son rapprochement avec l'Occident, qu'elle juge comme une provocation envers la Russie.


Clay Higgins, élu de Louisiane. Photo Andrew Hamik / Pool


Clay Higgins. Né le 24 août 1961 à La Nouvelle-Orléans, élu de Louisiane, ex-concessionnaire automobile, est surnommé le "John Wayne cajun". En juin 2017, il postait sur sa page Facebook un message appelant à « tuer tous les suspects musulmans ». Début juillet de la année, il postait une vidéo qui le mettait en scène dans différents endroits du camp d'Auschwitz, y compris dans la chambre à gaz, d'où il commentait la situation politique aux États-Unis. Bref, un fou furieux.


Tomas Massie, élu de Virginie-Occidentale. Photo DR


Thomas Massie. Né le 13 janvier 1971 à Huntington (Virginie-Occidentale), Thomas Massie est un conservateur à tendance libertarienne. Au Congrès américain, il est surnommé "Mr. No" (monsieur Non ) en raison de son opposition régulière à des propositions faisant consensus au sein de la classe politique américaine, comme la résolution soutenant les droits de l'homme à Hong Kong ou la proposition de loi visant à faire du lynchage un crime fédéral. En décembre 2021, il publie une photographie le montrant avec sa famille devant un sapin de Noël et de nombreuses armes à feu à la main, accompagnée du commentaire : « Joyeux Noël ! PS : Père Noël, apporte des munitions ». Cette photographie a été publiée quelques jours après la fusillade du lycée d'Oxford. En mars 2022, il a été l'un des huit seuls députés à voter contre la suspension des relations commerciales avec la Russie.


Matt Rosendale, élu du Montana. Photo Bill Clark / Associated Press


Matt Rosendale. Né le 7 juillet 1960 à Baltimore (Maryland), élu dans le Montana, Matt Rosendale est un défendeur acharné de l'industrie pharmaceutique et des compagnies privées d'assurance santé. Ces derniers jours, sur X (ex Twitter), il a accusé Joe Biden de "mener une guerre contre l'industrie automobile américaine, notre économie et notre mode de vie en se mettant au service des extrémistes climatiques radicaux".


Chip Roy, devant le Capitole, en novembre 2023. Photo Drew Angerer


Chip Roy. Né le 7 août 1972 à Bethesda (Maryland), Chip Roy a rejoint à la Chambre des Représentants le Freedom Caucus, qui regroupe l'extrême-droite du Parti républicain. Il est connu pour ses manœuvres d'obstruction parlementaire. En mai 2019, en étant le seul élu de la Chambre des représentants à s'opposer à un programme d'aide à des zones sinistrées par les ouragans Harvey et Maria, il avait ainsi retardé de plusieurs semaines ce programme d'aide aux victimes. Le 7 novembre 2020, après le résultat de l'élection présidentielle américaine, il envoyait à un texto à Mark Meadows, le chef de cabinet de Donald Trump, le texto suivant : "Mec, on a besoin de munitions. Nous en avons besoin ce week-end"


Tom Tiffany, élu du Wisconsin. Photo Bill Clark / AP


Tom Tiffany. Né le 30 décembre 1957, représentant du Wisconsin, il s'est notamment battu pour changer les lois minières du Wisconsin et permettre l'ouverture d'une mine de sulfure à ciel ouvert dans le nord de l'État, s'opposant ainsi aux associations de protection de l'environnement. Il accuse également les ONG d'aide aux réfugiés de "faciliter l'immigration clandestine aux États-Unis", un autre de ses chevaux de bataille.


Andy Biggs, en mars 2023, lors d'une manifestation devant le Capitole pour demander la mise en accusation

du secrétaire du ministère de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Photo DR


Andy Biggs. Le meilleur pour la fin. Né le 7 novembre 1958 à Tucson (Arizona), Andy Biggs est considéré comme l'un des élus les plus conservateurs du Congrès américain. Il nie catégoriquement la réalité du changement climatique, ce qui lui a valu d'être classé comme l'un des principaux climatosceptiques américains par le magazine Scientific American. En mai 2017, il est le dernier membre du Freedom Caucus à s'opposer à la version modifiée de l'American Health Care Act, estimant que cette réforme ne va pas assez loin dans l'abrogation de l'Obamacare. EN 2022, il dénonce l'entreprise Walt Disney comme "communiste", celle ci s'étant opposée à un projet de loi en Floride qui visait à interdire à l'école toute discussion concernant les questions de genre et de sexualité.

En mars 2022, il a été l'un des huit seuls députés à voter contre la suspension des relations commerciales avec la Russie.


Jean-Marc Adolphe


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