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17 décembre : Alexandre Douguine, président des États-Unis

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Kyiv, avril 2025. Photo Marylise Vigneau (Lire ci-dessous)


En 2025, écrire « Alexandre Douguine, président des États-Unis » n’a plus rien d’un gag, mais dit l’alignement inquiétant entre trumpisme et Kremlin : même culte de la force, même haine des minorités, même mépris du droit. L’Ukraine devient alors le laboratoire où se joue le sort de l’Europe : savoir si l’héritage des Lumières tient encore, ou s’il cède à l’ivresse identitaire qui unit désormais Washington version Trump et Moscou version Douguine. Ce qui ne saurait empêcher, ce 17 décembre, de souhaiter un bon anniversaire à Marguerite Yourcenar et... au Bhoutan, en chantant dissidence avec Anna Prucnal, 85 ans aujourd'hui.

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 L'IMAGE DU JOUR


En tête de publication. Kyiv, avril 2025. Photo Marylise Vigneau Ce mercredi 17 décembre, Marylise Vigneau, photojournaliste aguerrie (entre autres publiée dans The New York Times, Politico, The Guardian, Libération, The Wall Street Journal). Ce qui l'attire, c'est la manière dont les êtres humains sont affectés par les frontières physiques et mentales, cet espace fugitif où peut surgir un acte inattendu, audacieux et fragile, ou un aperçu de liberté.

Là, elle est de retour en Ukraine, où elle va rester au moins jusqu'au 24 février 2026, quatrième anniversaire de l'invasion russe, avec le projet de se concentrer sur les dimensions humaines de la guerre : des histoires d'amour tenaces, brisées par le conflit ou qui perdurent, des récits des crimes russes et des témoignages de la résistance et de la résilience ukrainiennes.

Pour les humanités, elle tiendra Journal d'Ukraine, à hauteur de gens (cf #PeopleFirst, la campagne lancée par Oleksandra Matviichuk et le Center for Civil Liberties).


 LA CITATION DU JOUR  


"Ce n'était pas trop de toute une vie pour confronter l'un par l'autre ce monde où nous sommes et ce monde qui est nous". (Marguerite Yourcenar, "L'Oeuvre au noir", 1968)

Galerie. De gauche à droite : Marguerite Yourcenar au travail (photo Jean-Louis Saporito) ; Manuscrit de L'Oeuvre au noir ;

Marguerite Yourcenar en 1982 (photo Bernhard de Grendel).


C’est à Mount Desert Island, dans le Maine, aux États‑Unis, il y a tout juste 38 ans, le 17 décembre 1987, que Marguerite Yourcenar (née à Bruxelles en 1903) rendait un dernier soupir. De son vrai nom Marguerite Cleenewerck de Crayencour, Orpheline de mère dès sa naissance, élevée par un père lettré et nomade, elle forge très tôt une culture cosmopolite et une passion pour l’Antiquité, les mythes et l’histoire européenne.

Romancière, essayiste, poétesse et traductrice, elle publie dès les années 1930 mais conquiert une reconnaissance internationale avec Mémoires d’Hadrien (1951), faux autoportrait méditatif d’un empereur romain, puis L’Œuvre au Noir (1968), plongée dans la Renaissance à travers le destin du libre penseur Zénon, couronnée par le prix Femina. Installée durablement aux États‑Unis à partir des années 1950, naturalisée américaine, elle partage sa vie avec Grace Frick à Petite Plaisance, maison des bois où elle écrit, lit, milite pour la cause animale et l’écologie avant l’heure.

Le 6 mars 1980, Yourcenar devient la première femme élue à l’Académie française, brisant trois siècles de monopole masculin sous la Coupole et ouvrant la voie à d’autres écrivaines. Son œuvre, marquée par un style classique et une exigence morale aiguë, interroge la responsabilité individuelle face au pouvoir, à l’histoire et au désastre, offrant au XXᵉ siècle l’une de ses voix les plus singulières et les plus lucides.



 ÉPHÉMÉRIDE


AU PAYS DU "BONHEUR NATIONAL BRUT", C'EST LA FÊTE


Cher Bhoutan, དུས་ཆེན་ལེགས་པར་སྐུ་གསུངས། (translittération approximative : düchen lekpar ku-sung, littéralement « que ce jour spécial soit bon/heureux pour vous » en dzongkha, langue officielle du Bhoutan. Le dzongkha est un idiome proche du tibétain, parfois traduit par « langue de la forteresse »), on aurait bien aimé, ce 17 décembre, participer à la liesse de ton indépendance, même si tu n'a jamais eu à arracher d'"indépendance" à un quelconque colonisateur...


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Ci-contre : Ugyen Wangchuk en 1905


1907 : un roi, un État. Le 17 décembre 1907, les chefs religieux et laïcs du Bhoutan réunis à Punakha élisent à l’unanimité Ugyen Wangchuck comme premier Druk Gyalpo, « roi‑dragon » et premier monarque héréditaire. Cette date marque la sortie d’un long XIXᵉ siècle de guerres internes et de luttes d’influence entre chefs régionaux, au profit d’un centre royal qui promet paix et stabilité. En 1910, le traité de Punakha signé avec l’Empire britannique garantit l’autonomie interne du royaume, Londres prenant la main sur les affaires étrangères : la souveraineté bhoutanaise se construit donc non contre, mais dans les interstices de l’ordre impérial.

 

De l’indépendance de fait à la souveraineté proclamée. Le paradoxe bhoutanais est celui d’un pays qui n’a jamais été colonisé au sens classique, mais qui a dû faire reconnaître une indépendance de fait par des puissances extérieures. Après 1947, le Bhoutan négocie directement avec l’Inde indépendante, rejoint l’ONU en 1971 pour inscrire noir sur blanc sa qualité d’État souverain, et c’est cette même année que le 17 décembre devient officiellement Fête nationale. Entre 1907 et 2008, la monarchie Wangchuck concentre légalement le pouvoir, tout en orchestrant de haut la modernisation du pays, de l’ouverture diplomatique à l’introduction graduelle d’institutions représentatives.

 

2008 : une démocratie… voulue par le roi. Autre singularité : au Bhoutan, ce n’est pas un mouvement populaire qui force la main au souverain, mais un roi qui insiste pour limiter le pouvoir de ses successeurs. En 2008, sous l’impulsion de Jigme Singye Wangchuck, la nouvelle Constitution fait du royaume une monarchie constitutionnelle démocratique avec Parlement élu, droits fondamentaux et multipartisme encadré. Le système emprunte beaucoup au modèle britannique (Parlement bicaméral, gouvernement responsable devant l’Assemblée), tout en réservant constitutionnellement la scène à deux grands partis et en conservant un roi très présent symboliquement.


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Ci-contre : danses masquées

lors de la fête nationale au Bouthan.

Photo issue de mybhutan.com


Une fête nationale entre culte royal et « bonheur national brut ». Chaque 17 décembre, la fête nationale est célébrée avec une solennité quasi liturgique : parades militaires, danses masquées, processions religieuses et, surtout, le long discours du roi retransmis à l’échelle du pays. La localisation change d’une année sur l’autre – stade de Changlimithang à Thimphu ou villes de province – comme pour signifier que l’unité du royaume se rejoue à chaque fois dans un autre paysage. Ce jour-là, le récit officiel fait se rejoindre trois piliers : la dynastie Wangchuck, l’identité bouddhiste‑himayalienne et le concept de « Bonheur national brut » censé distinguer le Bhoutan du productivisme néolibéral, même si la démocratisation et l’essor des médias ont rendu le débat national bien plus contradictoire qu’une brochure touristique ne le laisse entendre.

 

Médias, contradictions et petite démocratie sous haute montagne. Depuis la libéralisation des licences de presse en 2006 et la transition démocratique de 2008, le paysage médiatique bhoutanais s’est densifié, avec des journaux et des radios qui critiquent régulièrement politiques publiques et bureaucratie, loin de l’image d’une presse « bouche‑trou » de la propagande royale. Le Conseil national mène même actuellement une revue de fond du secteur, signe qu’au pied de l’Himalaya aussi, la démocratie se mesure à la capacité des médias à poser des questions gênantes.

Reste que cette petite démocratie de 800 000 habitants demeure prise en étau entre l’Inde et la Chine, dépendante économiquement de New Delhi, pragmatique dans sa diplomatie, et que la célébration du 17 décembre, en glorifiant l’unité et la continuité monarchique, sert aussi de digue symbolique face aux turbulences de la région.



Cher Bhoutan, on aurait donc aimé, en ce 17 décembre, te dire དུས་ཆེན་ལེགས་པར་སྐུ་གསུངས། (bon c'est fait), comme on aurait aussi aimé parler de

  • la signature par la reine de Madagascar Ranavalona III d’un traité d'alliance avec la France, il y a 140  ans, le 17 décembre 1885 (de toute façon, Madagascar, on en reparle bientôt),

  • de la proclamation il y a 108 ans, le 17 décembre 1917, par 82 marins dont l’anarchiste ukrainien Stepan Petrichenko, de la république soviétique provisoire de Nargen,

  • du suicide par immolation, il y a 15 ans, le 17 décembre 2010, du jeune marchand ambulant Mohamed Bouazizi (qui en mourra le 4 janvier suivant), déclenchant la révolution de jasmin tunisienne puis d'autres soulèvements dans plusieurs États arabophones,

  • du rejet par référendeum, il y a 3 ans, 17 décembre 2022, d’un projet de nouvelle Constitution au Chili (là aussi, le Chili on en reparle très vite),


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  • sans oublier, le 17 décembre 1946, il y a  79  ans, ce qui ne rajeunit pas,  le premier bulletin météo de la télévision française (photo ci-dessus), présenté par un certain Paul Douchy (lire ICI).


On aurait aimé, mais voilà : et de une, on nous reproche déjà d'être souvent trop long ; et de deux, le monde ne s'est pas fait en un jour ; et de trois, les saintes journées (même quand elles sont laïques) ne font que 24 heures, surtout lorsque la moitié de notre rédaction est décimée par une méchante cervicalgie, et qu'en plus, de tarabustés problèmes technico-économiques viennent à compliquer la donne (ainsi pour illimiter "l'espce de stockage" qui permet d'agrémenter nos chroniques de photos et vidéos triées sur le volet, il faudrait payer 1.034 € l'an -réduction de 50% incluse- : pour Bolloré-pas-manta, ce serait peanuts, pour nous c'est la mer à boire (mer où s'épanouissent les craies, mante ou autres). Geindre ne nous ressemble pas. Et comme le disait feue Maria Velluet, philosophe-épicière à Meusnes, dans le Loir-et-Cher (qui tient jusqu'au bout du bout la dernière pompe à essance à bras du départrement, actionnée par l'huile de coude), « il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ». C'est juste, et c'est juste que ça prend un peu plus de temps, quand il faut ruser pour contouner les obstacles... La solution, là : on va s'amuser à déplier le tempos (voir en fin de chronique).


 DE FIL EN AIGUILLE (LE MONDE EST LOCO, EST-CE QUE ÇA MOTIVE ?)  


ALEXANDRE DOUGUINE, PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS


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Alexandre Douguine. Chaîne YouTube ещенепознер, capture d’écran.


Attention, ceci n'est qu'un hors d'oeuvre, en attente de plus amples développements...


Le paradoxe n’est qu’apparent : en 2025, titrer « Alexandre Douguine, président des États-Unis » n’a plus rien d’une provocation gratuite, mais d’un diagnostic amer sur l’état du monde occidental. Donald Trump est revenu à la Maison-Blanche porté par une coalition droitière qui assume son mépris des normes multilatérales, des contre‑pouvoirs et des droits humains quand ils entravent la « puissance nationale ». De l’autre côté, Vladimir Poutine, inspiré depuis longtemps par la vision du « philosophe » ultranationaliste, fasciste et antisémite Alexandre Douguine, qui macère sous sa barbe dans une haine sans fond, poursuit en Ukraine une guerre impériale enrobée d’un discours pseudo‑spirituel contre l’Occident décadent. Les deux trajectoires se croisent désormais au cœur d’un même récit : l’Europe serait faible, « woke », corrompue par les minorités, les migrants, les écologistes, les féministes. 

 

Car au-delà des drapeaux et des hymnes, Trump et Poutine parlent de plus en plus la même langue : celle de la revanche des empires blessés. Le premier promet de « restaurer la grandeur » d’une Amérique humiliée par ses élites cosmopolites ; le second rêve de recomposer un espace impérial russe arraché à la défaite soviétique. La matrice idéologique de Douguine – cette Eurasie virile opposée à un Occident libéral jugé dissolu – trouve ainsi un écho inattendu dans le trumpisme revisité : méfiance envers les alliances, mépris du droit international, célébration de la force, nostalgie d’un passé où l’homme blanc dominait sans partage. L’Ukraine, dans ce scénario, n’est plus seulement un pays martyr, mais un laboratoire : c’est là que se joue la possibilité de maintenir un cadre européen fondé sur le droit, la souveraineté des peuples, la protection des civils. 

 

Des « négociations de paix » ? Ce qui se met en scène aujourd’hui sous couvert de « négociations de paix » n’a souvent de pacifique que le nom. Les appels à « mettre tout le monde autour de la table » masquent mal la tentation de geler le conflit au profit du plus fort, d’accepter des annexions de facto, d’entériner la loi du missile comme nouvelle norme. La paix version Douguine, ce n’est pas la sécurité des Ukrainiens, c’est le droit pour un empire de redessiner les frontières au nom de sa « mission historique ». Et la paix version trumpiste, c’est l’abandon cynique : si Kiev gêne Washington, qu’elle se débrouille, que l’Europe paie, que les frontières deviennent variables en fonction du rapport de forces. Dans les deux cas, c’est la boussole européenne – souveraineté, droits, solidarité – qui devient la cible, caricaturée en faiblesse sentimentale. 

 

Cette convergence idéologique se lit dans le vocabulaire : « civilisation chrétienne », « décadence occidentale », « défense des valeurs traditionnelles », « refus de la propagande LGBT », « lutte contre l’idéologie du genre ». Les mots circulent d’un camp à l’autre, se recyclent entre chaînes russes et télévisions américaines, se banalisent sur les réseaux. Douguine rêvait d’un affrontement entre un monde eurasien hiérarchique, masculin, vertical, et un Occident libéral réduit à une foire consumériste sans âme ; le trumpisme, lui, apporte le bras armé de cette vision à l’intérieur même du camp occidental, en attaquant les institutions démocratiques, les médias, les ONG, les juges, tout ce qui freine le chef et sa base. « Alexandre Douguine, président des États-Unis », c’est dire que le programme politique de la droite radicale américaine rejoint désormais le logiciel idéologique du Kremlin : même haine des élites « cosmopolites », même obsession des complots, même besoin d’un ennemi intérieur à désigner et à éradiquer symboliquement. 

 

Face à ce glissement, l’Europe apparaît à la fois comme cible et comme test. Cible, parce que son modèle – droits fondamentaux, juridictions supranationales, liberté de circulation, compromis sociaux – contredit frontalement la vision d’un bloc civilisationnel fermé, ethno‑culturel, militaire. Test, parce que sa capacité à soutenir l’Ukraine, à accueillir les réfugiés, à protéger ses minorités, à réguler les plateformes, dira si ce projet de société tient encore debout. Lorsque Washington regarde Kiev avec lassitude et que Moscou bombarde Odessa au nom de l’Histoire, ce sont des bibliothèques européennes, des universités, des tribunaux, des associations qui, symboliquement, et pas seulement, sont visées. Au cœur…

 

Derrière le titre ironique du jour se cache une question brutale : que reste‑t‑il des « valeurs occidentales » lorsque les deux grandes puissances qui se disputent le monde – les États-Unis de Trump, la Russie de Poutine – se retrouvent d’accord pour les piétiner ? La réponse ne se trouve ni dans les communiqués lénifiants de « processus de paix » sans garanties, ni dans les postures morales sans conséquences. Elle se joue dans la constance du soutien à ceux qui se battent pour leur liberté – en Ukraine, mais aussi ailleurs – et dans la capacité des sociétés européennes à ne pas céder, chez elles, à l’ivresse douguinienne de la force et de l’identité. Tant que l’Europe doute, la phrase « Alexandre Douguine, président des États-Unis » restera moins un trait d’humour noir qu’une hypothèse politique : celle d’un monde où la démocratie libérale (au sens philosophique du terme, issu du Siècle des Lumiières) ne serait plus qu’une parenthèse refermée.


  • A lire, entre autres : "Douguine a de longue date préparé les Russes à la guerre", par Andreas Umland

    publié par Desk Russie, le 11 novembre 2023 (ICI)


LA VOIX DU JOUR : ANNA PRUCNAL, AVEC AMOUR


Elle a 85 ans aujourd'hui. L'auteur de ces lignes se souvient avec émotion des deux heures passées avec Anna Prucnal, au tout début des années 1980, dans une émission nocturne pour L'Echo des garrigues, première radio libre montpéllièraine. A l'époque, on avait le temps de se dire tout et rien. C'était un soir de pleine lune, il y avait de l'ivresse dans la voix d'Anna Prucnal, pourtant on n'avait rien bu, c'était l'ivresse de vivre. Malgré mes déménagements successifs et parfois un peu chaotiques, J'ai religieusement gardé d'elle une photo qu'elle m'avait dédicacée, où elle avait écrit, au dos, "Avec AMOUR". L'amour, je n'en demandais pas tant ; mais oui, bien sûr, je l'aimais. Aujourd'hui, pour ses 85 ans, j'ignore où elle est, si elle va bien ou moins bien. Si quelqu'un sait, merci de lui dire que l'âge ne fait rien à l'affaire, et que je l'aime encore... / J-M. A


Anna Prucnal est une actrice et chanteuse française d’origine polonaise, née à Varsovie le 17 décembre 1940, marquée très tôt par l’assassinat de son père – chirurgien d’origine paysanne, juif et tzigane – par les nazis. Après des études de piano et de chant lyrique, elle débute au Théâtre Satirique Étudiant (STS) de Varsovie puis au cinéma, où elle devient une vedette dans plusieurs pays du bloc de l’Est avant de s’installer en France au tournant des années 1970, d’y jouer Brecht, Lavelli, Barrault ou Fellini (La Cité des femmes), et de se faire connaître comme chanteuse engagée avec des récitals comme Rêve d’Ouest – Rêve d’Est, mêlant chansons de l’exil, de Vertinski, de Pasolini ou de la mémoire yiddish.



 AU MENU DES PROCHAINES HEURES


A chaque jour suffit sa demi-peine. Pour tout de suite, voilà tout. Exceptionnellement, une demi-peine supplémentaire arrivera avec le journal de 19 h. Au menu entre autres, une chronique inédite de William Faulkner-de-rien sur Trumpland, délire perpétuel, et une nouvelle de Leon Tolstoï-toï-toï sur Poutine, "Guerre et guerre", et quelques autres nouvelles qu'on ne sait pas encore.


Dans les prochains jours : "Déportations d'enfants : mener l'enquête", transcription de l'interview réalisée voici quelques jours, et prochains épisodes sur "la piste secrète des monastères" ; Chili, le jour d'après (analyse post-élection présidentielle), notre prochain hebdo Culltures (samedi); et dimanche, le premier épisode d'un grand feuilleton sur les pas du conquistador Hernán Cortés. Et en pârallèle : lancement imminent de nos éditions en anglais et en espagnol.

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