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Enfants déportés d’Ukraine. L’urgence de signer, et d’agir



Les autorités ukrainiennes lancent un portail dédié aux enfants victimes de la guerre en Ukraine. Et le Collectif "Pour l’Ukraine, leur liberté et la nôtre" lance une pétition / adresse aux chefs d’État et de gouvernement européens afin de sauver les enfants ukrainiens enlevés et déportés en Russie.


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De gauche à droite :

Porté disparu : DMYTRO DEMIR YEVHENIYOVYCH (ДМИТРЕНКО ДЄМІР ЄВГЕНІЙОВИЧ), né le 27.01.2017, enlevé à Marioupol.

Portée disparue : KARDASH ANASTASIA ALEKSANDROVNA (КАРДАШ АНАСТАСІЯ ОЛЕКСАНДРІВНА), née le 11/09/2009, enlevée à Marioupol.

Porté disparu : SHEVCHUK DANIL SERGEEVICH (ШЕВЧУК ДАНІЛ СЕРГІЙОВИЧ), né le 18/09/2016, enlevé à Marioupol

Portée disparue : KUCHEROVA NADIYA BORISOVNA (КУЧЕРОВА НАДІЯ БОРИСІВНА), née le 09/08/2012, enlevée à Marioupol.


Dmytro, Anastasia, Daniel, Nadiya : 4 enfants parmi les 7.297 mineurs isolés (orphelins ou séparés de leurs parents) abusivement déportés (pléonasme) en Russie depuis le début de l’invasion en Ukraine. La plupart d’entre eux ont été kidnappés (pas d’autre mot) pendant le siège de Marioupol.

Les autorités ukrainiennes viennent de mettre en ligne un portail, Children of war, « pour trouver les enfants, les sauver et les libérer des lieux de déplacement forcé ou de déportation », indique Darya Herasymchuk, Commissaire du Président de l'Ukraine pour les droits de l'enfant et la réinsertion. Cette plateforme documente également le nombre d’enfants tués (à ce jour, 380) ; blessés (736) ou disparus (228).


La situation des enfants déportés appelle tout particulièrement l’attention. Les autorités russes affirment que plus de 550.000 enfants ukrainiens auraient été évacués en Russie. Un chiffre invérifiable, comme déjà mentionné.


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Sur ces 550.000 enfants, seuls les plus de 7.000 mineurs isolés sont a priori voués à être « adoptés », en flagrante violation du droit international, par des familles russes. Mais tous sont destinés à être « russifiés », y compris en étant envoyés dans des « centres d’adaptation ».


Le collectif Pour l’Ukraine, pour leur la liberté en la nôtre, vient de lancer sur Change.org une pétition internationale, d’ores et déjà disponible en 25 langues. Une pétition, ou plus exactement une adresse à Charles Michel, Président du Conseil Européen, et à six autres responsables européens (dont le président français Emmanuel Macron).


Texte de la pétition et premiers signataires


Lettre ouverte aux chefs d’État et de gouvernement européens

Nous appelons nos compatriotes et tous les citoyens d’Europe et du monde à interpeller d’urgence, dans toute l’Europe, nos chefs d'État et de gouvernement : il faut sauver les enfants ukrainiens enlevés et déportés en Russie !


Plus de 300 000 enfants ukrainiens sont actuellement retenus sur le territoire russe, sans garantie ni contrôles extérieurs sur leurs conditions de vie. Une partie d’entre eux seraient délibérément séparés de leurs parents par les autorités russes.

Par ailleurs, selon une enquête de l’ONU, plusieurs milliers de mineurs isolés, orphelins ou non, courent le risque d’être adoptés par des familles russes (la Russie n’ayant pas ratifié la Convention de La Haye de 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption). De surcroît, Vladimir Poutine a simplifié l’octroi de la nationalité russe à ces enfants par décrets des 25 mai et 11 juillet 2022, facilitant ainsi les procédures d'adoption pour les familles russes. Tout indique que de telles procédures d’adoption forcée ont déjà eu lieu et se poursuivent.

NON à l’adoption forcée et à la russification des enfants kidnappés !

Certains de ces enfants sont déjà « en cours de rééducation » ─ c'est-à-dire de russification ! ─, comme s’en est vantée la première chaîne de télévision russe. Le lavage de cerveau des enfants fait, en effet, partie du plan d’éradication de la nation ukrainienne (publié par RIA Novosti en avril 2022), exposé par Timofeï Sergueïtsev, un proche de Poutine dont les propos négationnistes sont quotidiennement repris par les médias russes.

Nous ne pouvons abandonner aux mains du Kremlin ces milliers d’enfants ukrainiens déportés de force et isolés. Le transfert forcé de mineurs représente un crime odieux et inacceptable sur le plan moral comme sur le plan politique. Selon la Convention internationale de 1948 sur le génocide (article II), c’est à proprement parler un acte génocidaire !

Nous demandons de toute urgence au Président du Conseil européen, à la Présidente de la Commission européenne, mais aussi aux chefs d’État et de gouvernement de toute l’Europe d’intervenir unanimement et publiquement en exigeant de la Russie la libération des enfants et de tous les civils ukrainiens déportés.

Nous leur demandons d’interpeller les organisations internationales concernées, dont l’Unicef et la Croix Rouge Internationale, afin qu'elles agissent au plus vite auprès du gouvernement de la Fédération de Russie pour visiter ces enfants, examiner leurs conditions de vie et organiser leur rapatriement en Ukraine.


De nombreux citoyens, décideurs politiques et artistes de toute l’Europe soutiennent déjà l'initiative. Parmi eux :

Catherine COQUIO (professeure des universités en littérature comparée, France); Florent COURY (écrivain, engagé volontaire en Ukraine, France); Samantha DE BENDERN (chercheuse associée à l’Institut royal des affaires internationales - Chatham House-, spécialiste de la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie, Royaume-Uni); Grégory DOUCET (maire de Lyon, France); Bernard GOLSE (pédopsychiatre et psychanalyste, membre du Conseil supérieur de l'adoption, France); Sergueï JIRNOV (auteur, journaliste et expert en relations internationales, Russie); Jonathan LITTELL (écrivain, France); André MARKOWICZ (traducteur, France); Alexandre MELNIK (consultant et enseignant en géopolitique, auteur, ancien diplomate à Moscou); Véronique NAHOUM-GRAPPE (anthropologue, France); Jean-Pierre PASTERNAK (président, Union des Ukrainiens de France); Sylvie ROLLET (professeure des universités émérite en Études cinématographiques, Présidente de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! France); Antoine SPIRE (président du Pen Club, France); Meg STUART (chorégraphe, Belgique); Nicolas TENZER (politologue, France); Cécile VAISSIÉ (professeure d'études russes et soviétiques, France); Carl Michael VON HAUSSWOLFF (compositeur/artiste/curateur) Suède; Anders WEBERG (Artiste, Suède); Othar ZOURABICHVILI (président, Association Géorgienne En France)


Et aussi :

Jean-Marc ADOLPHE (rédacteur en chef à les Humanités, France); Alexis NUSELOVICI (professeur des universités en littérature comparée, France;) Gérard BENSUSSAN (professeur des universités émérite en philosophie, France); Pierre RAIMAN (historien, Secrétaire de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! France); Emmanuel WALLON (professeur des universités en Sociologie politique, France); Bertrand LAMBOLEZ (PHD & team leader Neuroscience, France); Geneviève GARRIGOS, (conseillère de Paris, France); Jacobo MACHOVER (écrivain, France); LAZARE (metteur en Scène, France); Anne MARLEIX (vice-présidente de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! France); Anne BAUDOUX (actrice, France); Brigitte STORA ( psychanalyste France); André KLARSFELD (professeur retraité, France) Gérard LAUTON (maître de conférences honoraire France); Anne MORIN (traductrice); Alain BOURGES (professeur d'enseignement artistique, écrivain et vidéaste, France); François BÉCHIAU (secrétaire national Mouvement des Progressistes, France); Gábor ERÖSS, (maire adjoint de Józsefváros, Hongrie); Isabelle FAVRE (géographe), Bruno BOUSSAGOL (metteur en scène, France); Anne-Marie COMITI-LAURENT, (juriste, France); Albert HERSZKOWITCZ (médecin, Mémorial 98, France).


Pour signer la pétition (choisir ensuite la langue) :

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