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Haïti : le scandale du racket français


Photo Damon Winter / New York Times



« Haïti, le premier pays dont les esclaves se sont affranchis par eux-mêmes pour fonder leur propre nation, a été forcé de payer une nouvelle fois pour sa liberté – en espèces, cette fois ». La France a en effet chèrement fait payer à Haïti le prix de sa liberté, comme s’il fallait « punir » ceux qui avaient mis fin à leur esclavage et fondé le premier État noir indépendant. En vertu d’un accord extorqué en 1825, les esclaves et leurs descendants ont en effet dû s’acquitter d’une « dette de réparation » envers leurs maîtres puis leurs héritiers. Cette première « rançon » a vite été suivie d’une « double dette » envers des établissements bancaires et l’État français. Ce véritable racket, qui n’avait encore jamais évalué, est estimé à 500 millions de dollars (en valeur actualisée) et aura représenté pour la République de Haïti un manque à gagner de l’ordre de 115 milliards de dollars.

En même temps qu’elle aura servi la prospérité de la France, et arrondi la fortune de quelques grandes familles esclavagistes, cette prédation délibérée a plongé Haïti dans une incommensurable misère, qui semble comme un puits sans fond. En 2015, François Hollande avait reconnu une « dette » à l’égard d’Haïti avant de préciser aussi vite qu’il s’agissait d’une « dette morale ».

C’est une histoire fort peu connue en France. On doit à un journal américain, le New York Times, d’avoir enquêté pendant plusieurs mois, examinant des milliers de documents d’archive, pour révéler l’ampleur de la spoliation dont Haïti a été victime pendant de longues décennies. Une plongée édifiante dans certaines arcanes du colonialisme français, dont les humanités vous proposent un aperçu non exhaustif.


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« Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves

Ce n'était pas pour se croiser les bras

Pour travailler en maîtres les esclaves

Ont embrassé corps à corps le trépas.

Leur sang à flots engraissa nos collines,

A notre tour, jaunes et noirs, allons!

Creusons le sol légué par Dessalines :

Notre fortune est là dans nos vallons. »


« Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves », écrit par le poète Oswald Durand et mis en musique par le compositeur Jeanty, fut le premier hymne national d’Haïti, près d’un siècle après la proclamation d’une indépendance conquise de haute lutte par les esclaves, dont le soulèvement, le 22 août 1791 à Saint-Domingue, marqua le début d’une longue insurrection. Le 1er janvier 1804, Haïti devint le premier État noir à conquérir son indépendance.

C’est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres de la planète, où 60% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.

Il y a, entre cette extrême pauvreté actuelle et le passé d’Haïti, un rapport direct que met à jour une enquête particulièrement fouillée du New York Times.

« Notre fortune est là dans nos vallons », écrivait Oswald Durand. Las, cette fortune n’a cessé d’être pillée par le colonialisme français, même après la fin de l’esclavage et l’indépendance de Haïti. Comme s’il avait fallu punir, pendant plus de deux siècles, la liberté conquise par un peuple noir. En un sens, l’abolition de l’esclavage n’a jamais été acceptée par ceux qui en profitaient et par le pouvoir français qui les protégeait. Et l’esclavagisme de tout un peuple a continué. Les chaînes brisées par la révolte des esclaves ont été remplacées par de nouvelles chaînes. Celles d’une dette sans fin, dite « de réparation ».


Le principal bénéficiaire du prêt à Haïti de 1875 est le Crédit Industriel et Commercial, une banque qui participé au financement de la tour Eiffel. Photo Agence France-Presse — Getty Images


Sait-on ainsi que l’érection de la tour Eiffel, aujourd’hui principale attraction de Paris, a été en partie financée par l’argent volé à Haïti ? C’est l’une des révélations de l’enquête du New York Times. A la manœuvre : le Crédit Industriel et Commercial, ou CIC, qui a fait main basse sur les finances haïtiennes. Comment cela a-t-il été possible ?

L’île de Saint-Domingue, comme on l’appelait alors, d’abord occupée par les Espagnols qui y massacrèrent les Amérindiens et y introduisirent la traite des Noirs, fut colonisée par la France au milieu du 17e siècle. Des dizaines de milliers d'Africains sont déportés chaque année comme esclaves pour faire fonctionner l’industrie sucrière et le commerce du café, principales richesses locales.

Chassés de Haïti par l’insurrection de 1791, « les riches colons français impatients de récupérer leurs terres ne baissent pas les bras ». En décembre 1801, Napoléon dépêche une armada de 50 vaisseaux commandée par son beau-frère, le général Charles Victoire Emmanuel Leclerc, pour y réimposer l’empire colonial. « Défaites-nous de ces Africains dorés », ordonne-t-il au commandant de la flotte, son beau-frère. Il rétablit la traite négrière dans les autres colonies françaises et prévoit qu’il faudra trois mois pour soumettre les Haïtiens. Mais l’expédition se soldera par un fiasco. Près de 50.000 soldats, marins et colons français trouveront la mort sur l’île, selon l’historien Philippe Girard.


En 1802, l’attaque d’Haïti par les troupes de Napoléon.


Du Brésil à la Caroline du Sud, la proclamation de son indépendance par Haïti — du nom indigène repris par les insurgés — fait souffler un vent d’espoir parmi toutes les populations asservies. Mais pour leurs maîtres, c’est un redoutable précédent.

En juillet 1825, la flotte française est de retour dans le port de Port-au-Prince. Mais il n’est plus question, alors, de prendre Haïti par la force. Charles X, le nouveau roi de France, a d’autres desseins en tête. La France propose de reconnaître l’indépendance de son ancienne colonie en échange d’une « rançon » exorbitante de 150 millions de francs, et d’une énorme baisse des taxes douanières sur les marchandises françaises. Au bout de trois jours, le président haïtien Jean-Pierre Boyer finit par céder, sous la pression d’une triple menace. D’une part, des navires de guerre français mouillent au large de Haïti. D’autre part, la France exerce un chantage sur un possible blocus économique de l’île. Or, la toute jeune République de Haïti est déjà mise au ban de la communauté internationale qui refuse de reconnaître son indépendance. L’opposition est particulièrement vive aux États-Unis. « La paix de 11 États de notre union ne saurait tolérer qu’une insurrection victorieuse de Nègres porte ses fruits », tonne ainsi le sénateur du Missouri au Congrès : « Il ne sera permis à aucun consul ni ambassadeur Noir de s’établir dans nos villes et de parader dans notre pays. »


Le baron de Mackau et Jean-Pierre Boyer lors de la négociation du traité franco-haïtien de 1825.


« Haïti, le premier pays dont les esclaves se sont affranchis par eux-mêmes pour fonder leur propre nation, a été forcé de payer une nouvelle fois pour sa liberté – en espèces, cette fois », écrit le New York Times. L’ordonnance royale que se voit obligé de signer le président haïtien marque le début d’un engrenage sans fin. « L’usage veut que les réparations de guerre incombent aux perdants », poursuit le New York Times. « Dans le cas d’Haïti, c’est l’inverse : ce sont les vainqueurs qui doivent s’acquitter de réparations, alors même qu’ils ont brisé leurs chaînes puis repoussé l’assaut des troupes napoléoniennes. Plutôt que de réparer, sinon simplement de reconnaître les abus de l’esclavage, l’ordonnance de Charles X se focalise sur les pertes financières de leurs anciens maîtres. » La France exige que ce soient les anciens asservis qui paient. « C’était pour les punir. C’était une vengeance », assure l’historienne Frédérique Beauvois.

Haïti devient ainsi « le premier et le seul pays à voir plusieurs générations de descendants d’esclaves verser des réparations financières aux héritiers de leurs anciens maîtres. C’est ce qu’on appelle souvent “la dette de l’indépendance”. L’appellation est cependant trompeuse. C’était une rançon », ajoute le New York Times.

En 1826, toujours sous le règne de Charles X, une commission examinera quelque 27.000 demandes d’indemnisation d’anciens colons français. La plus forte indemnisation (l’équivalent d’1,7 million de dollars actuels) reviendra aux héritiers de Jean-Joseph Laborde, banquier de Louis XV et fieffé esclavagiste : à la fin du 18ème siècle, ses navires négriers ont déporté à Haïti près de 10.000 Africains ! On trouve encore, parmi les bénéficiaires de cette manne haïtienne, le général Gaston de Gallifet, surnommé le « massacreur de la Commune » après sa répression sanglante de l’insurrection parisienne de 1971, ou encore, plus récemment, le baron Ernest-Antoine Seillière de Laborde, ancien président du Medef de 1998 à 2005.

Cette histoire n’a jamais été véritablement écrite. Pour mettre à jour certains éléments, les journalistes du New York Times sont allés consulter un épais registre conservé aux Archives National du Monde du Travail à Roubaix, et ils ont épluché pendant plusieurs mois des milliers de pages d’archives en France et en Haïti, retraçant des versements effectués pendant plus de 60 ans.


La double dette

A ce premier scandale s’en ajoute un second. A partir de la signature de l’accord extorqué en 1825,

le gouvernement haïtien d’alors se trouve rapidement dans l’impossibilité d’honorer le versement des sommes exigées par la France. Sous l’égide du baron de Mackau, émissaire de Charles X et futur ministre de la Marine et des Colonies, Haïti se voit contraint d’emprunter auprès d’un consortium de banquiers, dont les Rothschild. C’est une première, qui servira de prototype pour la mainmise sur les colonies post-indépendance. « Sous un tel régime, Haïti deviendra indubitablement une province de la France, rapportant beaucoup et ne coûtant rien », se vante le baron de Mackau.

De fait, sommé de continuer à indemniser les colons esclavagistes, Haïti ne parvient pas à rembourser le prêt consenti en 1826. En 1837 et 1838, la France envoie alors des navires qui vont aller directement se servir sur place. Ainsi saigné de ses ressources, Haïti a quasiment fini de rembourser sa « dette » en 1874 : l’heure semble enfin venue d’investir dans le développement du pays et d’y construire ponts, chemins de fer, hôpitaux, canalisations, etc. Mais pour cela, la France contraint à nouveau Haïti à s’endetter, dans des conditions extravagantes : sur un prêt consenti en 1875, 40% sont prélevés par les banquiers et les investisseurs. C’est sur cette base que le Crédit Industriel et Commercial va construire sa fortune, qui permettra notamment de financer la tour Eiffel. Lequel Crédit Industriel et Commercial se servira doublement, en prenant le contrôle de la Banque Nationale de Haïti, qui reverse la plupart de ses bénéfices à des actionnaires français. « En 1894 », note le New York Times, « les gains de ces derniers dépassent le budget prévisionnel alloué à l’agriculture en Haïti. »


En 1911, sur 3 dollars perçus via l’impôt sur le café, la principale source de revenus d’Haïti, 2,53 servent à rembourser des emprunts contractés auprès d’investisseurs français. Pendant ce temps-là, la France prospère. À Paris, les terrasses bondées servent souvent un café cultivé à l’autre bout du monde par des Haïtiens endettés.


En calculant les sommes effectivement versées par les Haïtiens aux héritiers de leurs anciens maîtres, aux banques et aux investisseurs français détenteurs du premier prêt ayant servi à financer l’indemnité, et en prenant en compte non seulement les remboursements de la dette par le gouvernement, mais aussi les intérêts et les pénalités de retard appliqués au fil des décennies, le New York Times estime qu’Haïti a déboursé environ 560 millions de dollars en valeur actualisée. « Et cette somme », ajoute le journal, « est loin de correspondre au déficit économique réel subi par le pays. Si elle avait été injectée dans l’économie haïtienne et avait pu y fructifier ces deux derniers siècles au rythme actuel de croissance du pays — au lieu d’être expédiée en France sans biens ni services en retour — elle aurait à terme rapporté à Haïti 21 milliards de dollars. »

Certains économistes vont beaucoup plus loin et assurent que sans le fardeau de la double dette, Haïti aurait pu se développer au même rythme que ses voisins d’Amérique Latine, et que son revenu par habitant serait près de six fois plus élevé que ce qu’il est actuellement. En suivant cette hypothèse, le manque à gagner pour Haïti serait de l’ordre de 115 milliards de dollars, soit huit fois la taille de son économie en 2020. Un montant stupéfiant ! Pour Victor Bulmer-Thomas, historien des finances et spécialiste des économies de la région et André A. Hofman, expert du développement de l’Amérique Latine, le fardeau imposé par la France à Haïti est « sans doute la dette souveraine la plus odieuse de tous les temps ».


Le tournant américain

En 1915, les États-Unis prennent le contrôle de la Banque Nationale de Haïti, et au-delà, du pays tout entier avec une occupation militaire qui va durer 19 ans. Les Américains forcent alors les Haïtiens à construire des routes sans rémunération, tirent sur les manifestants et réécrivent la constitution du pays pour permettre à des étrangers de devenir propriétaires, une première depuis l’indépendance. Ils dissolvent le parlement manu militari, et mettent en place un gouvernement fantoche, étant entendu que « la race africaine est dépourvue de toute capacité d’organisation politique », écrit en 1918 le secrétaire d’État américain Robert Lansing.

Et le pillage initié par les Français continue. En 1922, la National City Bank de New York prend le contrôle de la Banque nationale de Haïti. Selon des rapports fiscaux examinés par le New York Times, elle siphonnera pendant plus de dix ans un bon quart des revenus d’Haïti. De 1825 à 1947, estime le journal, le paiement de la dette étrangère aura absorbé en moyenne 19% des revenus annuel d’Haïti. Selon l’économiste Thomas Piketty, « le premier impact économique de cette ponction a été l’absence de ces fonds pour investir dans l’éducation, la santé, les infrastructures. Mais de façon encore plus décisive à long terme, cette ponction a totalement détraqué le processus de formation de l’État. »


D’autres facteurs expliquent certes la misère dans laquelle s’est enfoncée Haïti : la corruption, qui a atteint des sommets sous le règne du clan Duvalier, soutenu par les États-Unis et la France. Une gangrène à laquelle a voulu mettre fin le président Jean-Bertrand Aristide, élu une première fois en 1990, à la tête du Front national pour le changement et la démocratie. Déposé quelques mois après par un coup d’État militaire, il revient au pouvoir en 2001. En 2003, à l’occasion du bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture, il lance une campagne pour la restitution de la dette imposée à Haïti. Pour la France et les États-Unis, c’en est trop. Jean-Bertrand Aristide sera arrêté par des agents américains et exfiltré vers la République centrafricaine. Officiellement pour le « protéger » d’une nouvelle tentative de coup d’État. Thierry Burkard, qui était à l’époque ambassadeur de France à Haïti, confirme aujourd’hui au New York Times que la France et les États-Unis ont effectivement orchestré “un coup” contre le président Aristide.

Le portrait de l’ex président Jean-Bertrand Aristide dans une rue d’Haïti. Photo Chang W. Lee/New York Times


Après son éviction, plus aucun président haïtien n’a osé aborder la question de la dette. Et en France, constate le New York Times, « cette histoire est passé sous silence. Les programmes scolaires français ne font pas mention des réparations que des générations d’Haïtiens ont été forcés de payer à leurs anciens maîtres ». Curieusement, celle-ci reviendra brièvement sur le devant de la scène en mai 2015, lors de l’inauguration par François Hollande d’un centre mémoriel sur la traite et l’esclavage en Guadeloupe. Le président français sidère alors son public en qualifiant le tribut versé par Haïti de « rançon de l’indépendance ». « Quand je viendrai en Haïti », promet-il, « j’acquitterai à mon tour la dette que nous avons. »

« C’était immense. Les gens pleuraient, les chefs d’État africains pleuraient », se rappelle Michaëlle Jean, ancienne secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, d’origine haïtienne, qui assistait à l’événement. Mais l’enthousiasme est de courte durée.

Quelques heures plus tard, l’entourage du président Hollande précise aux agences de presse que ce dernier parlait d’une « dette morale » de la France envers Haïti — et non d’une quelconque indemnisation financière. La position de la France n’a pas bougé depuis.


La statue de Charles Victoire Emmanuel Leclerc à Pontoise


Il faut dire qu’en dépit de la loi du 10 mai 2001, qui qualifie l’esclavage de crime contre l’humanité, le passé esclavagiste de la France a encore de beaux restes. A Pontoise, devant la cathédrale Saint-Maclou, trône en majesté une statue du général Charles Victoire Emmanuel Leclerc, celui-là même qui commanda la flotte envoyée à Saint-Domingue (l’ancien nom de Haïti) afin d’y rétablir l’esclavage. « Envoyé à l’île de Saint-Domingue pour la pacifier, il s’acquitta remarquable de sa tâche », indique fièrement une inscription gravée à l’entrée de la rue Thiers, à Pontoise. C’est faux : l’armada de 35.000 hommes qu’il avait conduite fut proprement défaite. Mais ce Charles Victoire Emmanuel Leclerc, ici célébré comme un héros, avait eu le temps de capturer Toussaint Louverture, l’une des figures majeures de la Révolution haïtienne, et de le faire déporter en France, où il allait mourir l’année suivante, dans sa cellule du Fort de Joux.


Adrienne Present en pleine cueillette de grains de café. Photo Federico Rios / New York Times


A Haïti, pendant ce temps les journalistes du New York Times ont rencontré Adrienne Present. Elle n’aura jamais de statue : elle cueille du café. Comme elle, dans la région où elle vit, au nord de Haïti, la plupart des cultivateurs de café n’ont toujours pas d’eau courante ni de fosse septique. Ils se contentent encore de toilettes extérieures rudimentaires et préparent leur diri ak pwa — riz et haricots — sur des feux de camp. Ils livrent leurs récoltes de café à dos de chevaux émaciés équipés de selles en feuilles de palmier et de rênes en corde. À moins qu’ils ne les portent sur la tête, pieds-nus pour parcourir de longs kilomètres de pistes de terre.

Beaucoup d’Haïtiens ne savent pas lire, dont Jean Pierrelus Valcin, le mari d’Adrienne Present. Ils n’ont jamais été “assis sur un banc d’école”, comme on dit en créole. Les six enfants du couple n’ont pas pu finir leur scolarité car les frais sont trop élevés. À Haïti, l’enseignement est essentiellement privé, le pays n’ayant que de peu d’écoles publiques.

« Ici il n’y a rien », soupire M. Valcin, qui perd la vue mais n’a pas les moyens de consulter un ophtalmologue. « Nos enfants sont obligés de quitter le pays pour trouver du travail. »

Il utilise un terme courant en Haïti — mizè. Davantage que la pauvreté : la misère.



Pour lire en intégralité l’enquête du New York Times

En français :

En créole :


Compléments

Comment une banque française a fait main basse sur Haïti https://www.nytimes.com/fr/2022/05/20/world/europe/haiti-cic-france-dette.html

Envahissez Haïti, exhorte Wall Street. Les États-Unis s’exécutent https://www.nytimes.com/fr/2022/05/20/world/haiti-etats-unis-occupation.html

Comment la France a riposté aux demandes de réparation d’Haïti


Haïti, 2022.

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