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La chute de "l'homme de confiance de Poutine"

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Dmitri Kozak. Photo Mikhail Tereshchenko / TASS


La semaine dernière, Vladimir Poutine a signé un décret acceptant la démission volontaire du chef de cabinet adjoint du Kremlin, Dmitri Kozak.


Juriste de formation et proche de Vladimir Poutine depuis leur collaboration à la mairie de Saint-Pétersbourg, Dmitri Kozak a gravi tous les échelons du pouvoir russe, devenant un artisan central de la « verticale du pouvoir », avec des réformes visant à délimiter plus clairement les pouvoirs des autorités fédérales, régionales et municipales, et occupant pendant douze ans le poste de vice-premier ministre. Il été responsable de missions sensibles, comme les JO de Sotchi 2014 ou l’intégration de la Crimée annexée, mais aussi de la gestion des relations avec l’Ukraine et d’autres régions conflictuelles post-soviétiques. Surnommé « le pompier du Kremlin », Kozak privilégiait la négociation à la confrontation et s’est distingué comme le seul haut responsable à s’opposer — en interne — à l’invasion totale de l’Ukraine en 2022.


Cette dissidence lui a peu à peu fait perdre la confiance de Poutine, qui a transféré ses pouvoirs-clés à Sergey Kiriyenko, figure plus docile. Devenu simple figurant, privé d’influence après les fiascos en Abkhazie et Ossétie du Sud, Dmitri Kozak vient finalement d'être poussé à une démission présentée comme « volontaire ». Son départ, inédit dans la méthode, illustre l’éviction des voix indépendantes au sommet du régime. Si besoin était, sa mise à l’écart marque la fermeture du pouvoir à tout débat interne, ne laissant place qu’aux exécutants fidèles.


Source : Meduza

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