La Russie reconnaît le vol d'enfants ukrainiens
- La rédaction
- 5 juin
- 2 min de lecture

« C'était une bonne conversation, mais pas une conversation qui mènera à une paix immédiate », selon Trump après une heure et des poussières de causerie téléphonique avec Poutine. Pas content, mais alors pas content du tout que des drones ukrainiens aient pu clouer ses joujoux bombardiers, le Führer du Kremlin a remis en cause les timides pourparlers de paix qui se sont tenus en Turquie : « Qu'y a-t-il à discuter ? Comment pouvons-nous négocier avec ceux qui s'appuient sur la terreur ? ». C’est bien connu, Poutine s’appuie sur la gentillesse et la bienveillance. D’ailleurs, il a annoncé que la Russie réagirait « avec force » à l’opération « Toile d’araignée ». Sans surprise.
Lors de la dernière rencontre à Istanbul entre émissaires russes et ukrainiens, le 2 juin dernier, une nouvelle est passée relativement inaperçue. Questionné sur les enfants ukrainiens déportés en Russie, Vladimir Medinsky, conseiller du président Poutine et chef de la délégation russe, a répondu qu’il s’agissait d’un « spectacle pour vieilles dames européennes sans enfant ». Cette diatribe n’est pas nouvelle, on l’a déjà entendue de la bouche de Maria Lvova-Belova, et aussi d’Alexeï Vovtchenko, vice-ministre russe du Travail et de la Protection sociale, lors d'une réunion du Comité des droits de l'enfant des Nations unies en janvier 2024.
Mais à Istanbul, Vladimir Medinsky a ajouté un petit appendice. Contestant le chiffre de 20.000 enfants, il a indiqué qu’il ne s’agirait tout au plus que de « quelques centaines ». C’est la toute première fois, même en minimisant son ampleur, que la Russie reconnaît le vol d’enfants ukrainienne. La Cour pénale internationale appréciera.
Photo en tête d'article : Vladimir Medinsky, chef de la délégation russe lors des pourparlers avec l'Ukraine. Photo Artyom Geodakyan / TASS.
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