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Poutine et les armes nucléaires, le pédophile décoré et la salle de prière


A la Une (en ligne) du magazine d'investigation Proekt.


Dans une vidéo déjà vue 450.000 fois en moins de 24 heures, le magazine Proekt dévoile les atours, après rénovation, du luxueux "palais secret" de Vladimir Poutine


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Ce mardi 7 mai, après sa dernière victoire à l’élection pestilentielle russe, Vadimir Poutine est investi ce jour président de la sainte Fédération de Russie. Il devrait y avoir quelques limogeages de ministres pas assez zélés, mais sur fond, rien ne va changer. Enfin si, mais en pire.


En Russie, un ancien réalisateur d'émissions télévisées, Ilya Belostotsky, jugé et condamné pour agressions sexuelles sur mineurs, mais libéré pour aller combattre en Ukraine, vient de revoir une décoration d’Etat pour sa participation à "l’opération militaire spéciale". On n’ose imaginer quels actes de "bravoure" a commis ce pédophile en Ukraine…


Poutine aussi montre ses bijoux de famille. On veut parler là des armes nucléaires. Hier après-midi, la chaîne du ministère russe de la défense rapporte que, sur instruction de Poutine, l'état-major général, les formations de missiles du district militaire sud, les forces navales et l'aviation mèneront dans un avenir proche des exercices visant à "accroître l'état de préparation des forces nucléaires non stratégiques pour mener à bien des missions de combat". Des diplomates ont par ailleurs affirmé que la Russie avait commencé à "intensifier le perfectionnement et la production" de systèmes de missiles terrestres à moyenne et courte portée qui étaient auparavant interdits en vertu du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.


On imagine que certains dirigeants occidentaux vont se faire pipi dessus, on vous l’avait bien dit qu’il ne fallait pas humilier Poutine ; alors qu’il n’y a dans cette nouvelle rodomontade atomique aucune menace sérieuse. Comme souvent, quand Poutine (et / ou ses chiens de garde) menace "l’Occident", en fait il parle à ses frontières intérieures.


Ici, brandir à nouveau la menace nucléaire vise à faire passer en Russie la pilule d’une nouvelle vague de mobilisation. Le Kremlin prévoit en effet d'envoyer un demi-million de personnes au front d'ici à la fin de l'année 2024. Auparavant, 25.000 à 30.000 personnes étaient enrôlées dans les forces armées russes chaque mois. Pour en recruter 500.000, il faut en incorporer 50.000 à 60.000. C’est ce qui s’appelle doubler la mise.

Mais selon l'observateur politique et militaire Alexander Kovalenko, qui sait de quoi il parle, seuls 10 à 20 % de ces nouvelles recrues seront correctement préparées aux opérations de combat. Les autres suivront un entraînement de deux semaines et deviendront de la nouvelle "chair à canon".


Dans le "palais secret" de Vladmir Poutine, l'ancienne "salle de striptease", devenue salle de culte. Photo Proekt

 

Il y a une deuxième raison aux annonces "nucléaires" de Poutine. Il s’agit de faire diversion, au moment où le magazine indépendant Proekt vient de publier un article (ICI) complété d’une vidéo qui a déjà été vue 450.000 fois en moins de 24 heures, sur le "palais secret" de Poutine (il n’est plus tout à fait secret depuis que les équipes anti-corruption de Navalny en avaient révélé l’existence).


Ce luxueux palais a été rénové à grands frais. Parmi les transformations apportées : l’ancienne "salle de striptease" est devenue une chapelle, avec icônes orthodoxes (photo ci-jointe). C'est ce qui s'appelle passer du cul au culte... Pour Poutine, c’est une façon de dire « plus près de toi mon Dieu », et ça c’est une bonne nouvelle.


J-M. A.

 

Vidéo (en russe) publiée hier sur YouTube par Proekt :



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