Sur Alcatraz, la voix des peuples autochtones répond à Trump
- La rédaction

- 22 oct.
- 2 min de lecture

Une danseuse lors du rassemblement au lever du soleil organisé à l'occasion de la Journée des peuples autochtones sur l'île d'Alcatraz. Photo Abigail Van Neely.
Au lever du jour, chants, tambours et prières ont envahi Alcatraz. Sur cette île symbole de lutte et de mémoire, des centaines de personnes venues de tout le continent ont célébré l’Indigenous Peoples Day Sunrise Gathering, affirmant leur attachement à ce lieu sacré face au projet controversé du président Trump de rouvrir la prison fédérale.
Sur l’île d’Alcatraz, les chants et les prières ont de nouveau résonné à l’aube du 14 octobre. Des centaines de personnes venues de toute la Californie, de Hawaï et d’ailleurs ont participé à la traditionnelle Indigenous Peoples Day Sunrise Gathering, un rituel annuel célébrant la survie et la résistance des peuples autochtones.
Malgré la fermeture partielle des parcs nationaux due à la paralysie du gouvernement fédéral, la cérémonie s’est tenue pour protester contre l’annonce du président Donald Trump de vouloir rendre Alcatraz à son ancienne fonction de prison fédérale. Pour beaucoup, ce projet représente une profanation symbolique : depuis l’occupation de l’île par des militants amérindiens entre 1969 et 1970, ce lieu est devenu un symbole fondateur du mouvement pour les droits autochtones.
« Cette île est un espace sacré », a rappelé Mary Lyons, aînée ojibwée, avant d’entonner un chant traditionnel. Sur le terrain, les flammes d’un grand feu éclairaient les drapeaux portés par les jeunes et les danses des All Nations. « Rendez-la aux gardiens de cette terre », a imploré Ericson Amaya, militant d’Oakland, face à ce qu’il décrit comme une nouvelle tentative d’effacement de l’histoire.
Organisé par l’International Indian Treaty Council, l’événement s’est aussi voulu un acte politique contre la politique fédérale actuelle visant à effacer les références à la diversité et aux luttes indigènes dans les parcs nationaux. « Nous sommes ici pour honorer la vérité historique, même lorsqu’elle dérange », a insisté Radley Davis, membre du conseil du traité. Sur Alcatraz, l’esprit de résistance continue de brûler.
La rédaction des humanités
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