La danse en France, Landru et les Inuit (avant blackout)

Avant extinction des feux (because panne de jus), dernière éphéméride aléatoire.

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 J-56 : DONS DÉFISCALISABLES JUSQU'AU 31/12/2025  

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Pour qui a déjà souscrit : franchement, on gagnerait à être davantage connus (et pas question, pour ça, de cracher au bassinet de Google). Si cette chronique vous plait (ou d'autres publications), n'hésitez pas à en offrir la lecture à vos connaissances...

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BLACKOUT. Nous sommes forcés et contraints d'interrompre cette série d'éphémérides, commencée le 31 octobre (explications à venir plus tard : essentiellement, c'est une question de moyens)

 ÉPHÉMERIDES

Désiré Barbe-Bleue. C’est quand même banal, pour un serial killer, de s’appeler Désiré. Mais il est tellement connu par son seul nom que son prénom est passé à la trappe, ou à la chaudière, si l’on peut dire. Il y a 104 ans, devant la cour d'assises de Seine-et-Oise, à Versailles, avec un public nombreux au sein duquel avaient notamment pris part monsieur Maurice Chevalier, madame Mistinguett (née Jeanne Florentine Bourgeois) et l'écrivaine Colette (Sidonie Gabrielle Colette), s’ouvrait le retentissant procès de monsieur Désiré Landru. Marié et père de plusieurs enfants, Désiré Landru vendait une image respectable tout en menant une vie de mensonges et de fausses identités. Il attirait des femmes isolées par le biais d'annonces matrimoniales et les assassinait méthodiquement dans des maisons isolées qu'il louait à Vernouillet puis Gambais, dans les Yvelines (d’où son surnom de « Barbe bleue de Gambais ». Landru escroquait leurs biens avant de brûler leurs corps.  Il fut condamné à mort le 30 novembre 1921 et guillotiné le 25 février 1922.

Après la mort de Landru, la villa Tric à Gambais, où il a incinéré les corps de ses victimes dans la cuisine, est devenue tristement célèbre. La maison, isolée et discrète, fut d'abord pillée par la foule, puis vendue à un restaurateur qui transforma une partie en musée appelé « Au grillon du foyer ». Ce musée ferma en 1940, et la villa fut ensuite vendue à des particuliers. Plus récemment, cette maison de maître de 200 m² avec un terrain de 6 000 m² a été mise en vente pour environ 450.000 euros. La cuisinière où Landru brûlait les corps, pièce à conviction lors du procès, a été vendue à des collectionneurs, dont Laurent Ruquier, fasciné par l'affaire.

Ce 7 novembre 1921, un garçon en culottes courtes fêtait son huitième anniversaire à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt (aujourd'hui El Madania), sans son père, mort un an auparavant, à 28 ans, des suites de blessures reçues à la tête lors de la Première Guerre mondiale. « Mon père était mort à la guerre lorsque j’étais encore un bébé, et ma mère faisait tout pour nous élever dans la modestie et l’amour. (…) Ce pays colonial, cette ville blanche en bord de mer, étaient pour moi un monde à la fois magique et cruel, où l’homme cherche sa place », a-t-il écrit plus tard dans Le Premier homme. Ce petit garçon, c’était Albert Camus, né le né le 7 novembre 1913 à Mondovi, alors département de Constantine (aujourd'hui Dréan dans la wilaya d'El Tarf).

Davis Dinkins, premier maire afro-américain de New York, élu le 7 novembre 1989. Photo Dan Sheehan/Newsday RM via Getty Images

Le 7 novembre 1921, en revanche, David Dinkins n’était pas encore né. Mais qui donc était David Dinkins ? Né le 10 juillet 1927 à Trenton dans le New Jersey, il a déménagé avec sa famille à Harlem pendant la Grande Dépression. Il étudie à l'université Howard à Washington, D.C., où il obtient un Bachelor of Science en mathématiques, avant d’obtenir un diplôme de droit à la Brooklyn Law School. Militant au sein du Parti démocrate de Harlem, il contribue à la création de l'Inner City Broadcasting Corporation, une société de médias pour les quartiers défavorisés, avant d’être élu maire de New York, le 7 novembre 1989, devenant le premier Afro-Américain à occuper cette fonction. David Dinkins n’a pu célébrer la récente victoire de Zohran Mamdanii : il est décédé en 2020 à l'âge respectable de 93 ans.

Il n’y a pas encore eu de maire Inuit à New York, et c’est aisément compréhensible : les Inuit new-yorkais ne sont pas assez nombreux pour former une communauté, même si l’histoire garde la mémoire de Minik Wallace, un jeune Inuit du Groenland (photo ci-contre), né vers 1890, qui fut emmené en 1897 à New York par l'explorateur Robert Peary, avec cinq autres membres de sa famille, pour être étudié par le Musée américain d'histoire naturelle. Ce groupe d'Inuits fut exposé dans une sorte de "zoo humain". Peu après leur arrivée, la tuberculose tua plusieurs membres adultes de la famille, mais Minik survécut. Le musée enterra de manière traditionnelle les membres décédés mais en réalité conserva leurs corps pour des études, exposant même les ossements de son père Qisuk sans son consentement. Minik fut adopté par William Wallace, un responsable du musée, dont il prit le nom, et reçut une éducation à New York. Quand il découvrit la vérité sur le sort de son père, il tenta sans succès d'obtenir la restitution des restes pour un enterrement traditionnel. Minik retourna au Groenland en 1910, : il devint chasseur et guide, participa à l'expédition Crocker Land (1913-1917) avant de revenir aux États-Unis en 1916, où il est mort en 1918 lors de l’épidémie de grippe.

NOTA BENE. Un roman graphique intitulé Groenland Manhattan, bande dessinée de Chloé Cruchaudet, retrace l’histoire de Minik Wallace. Publié initialement en 2008, l'ouvrage a été réédité récemment aux éditions Delcourt (ICI)

Aaju Peter en 2023. Photo DR

Il y a une bonne raison de parler aujourd’hui de l’histoire de Minik. Ce 7 novembre, c’est la Journée internationale des Inuits, instaurée en 2006 par le Conseil circumpolaire inuit (CCI), une organisation internationale qui représente les peuples inuits vivant au Canada, au Groenland, en Alaska et en Russie. La date du 7 novembre correspond à l'anniversaire d'Eben Hopson, un leader inuit de l'Alaska, et cette journée vise à célébrer la culture, la langue, l'histoire et les contributions des Inuits, qui sont environ 160.000 dans le monde, dont environ 70.000 vivent au Canada. C’est aussi une occasion de sensibiliser aux enjeux auxquels font face les communautés inuites, notamment la préservation de la langue inuktitut, menacée, les effets du changement climatique sur leur mode de vie, et la valorisation de leur patrimoine culturel.

On n’en dit pas plus, mais on invite à lire ou relire, sur les humanités, le bel article consacré par Isabelle Fabre à l’artiviste Aaju Peter, publié le 31 mars 2024 : ICI.

EN FRANCE, ON Y DANSE ON Y DANSE

On dit ça, on dit rien : ce samedi 8 novembre 2025, la salle des Cordeliers à Auch accueillera une grande soirée Rock et danses, animée par le groupe gersois The Hot Dogs et organisée par l’association Comme On Danse 32. Photo ci-dessus La Dépêche du Midi.

C'est un sujet que la presse sérieuse, elle n'en parle pas. Pourtant, la danse c'est important. La preuve en images avec ce reportage en images de Stéphanie Vinot et Marine Nadal pour France 3 Nouvelle-Aquitaine (ci-dessous).

Et aussi :

A Saint-Rémy-lès-Chevreuse, ou elle a lancé des cours de danse dans les années 1980, Denise Bruandet, 74 ans, ancienne danseuse du Lido (photo ci-dessus), à la tête de l’association de danse AACC prépare avec les chanteurs de l’association La Tribu, un grand spectacle caritatif sur le thème du voyage : les 20 et 21 décembre 2025. « C’est difficile d’arrêter la danse », qu'elle dit. (information actu 78)

Après, on peut préférer la pole danse (qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse). A Dommartin-sous-Amance (petite commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, dominée par la colline du Pain de Sucre, culminant à 351 mètres d'altitude), Melody Guidon, 16 ans, triple championne de France de pole sport, se prépare pour les championnats du monde de pole art, un autre style de pole dance, qui se dérouleront du 28 au 30 novembre à Cape Town, en Afrique du Sud (voir ICI). Bonne chance, Melody. Information L'Est Républicain.